La Saison 1942 / 1943
L’arrivée du colonel Pascot à la tête du Commissariat général à l’éducation générale et sportive (CGEGS) n’est pas sans effets sur l’organisation du football. Tout d’abord, il rétablit la durée des matchs à 90 minutes. Puis, il tolère le professionnalisme mais en limitant le nombre de joueurs pro à 7 par équipe : les autres devront être amateurs.
La FFF impose aux clubs admis à disputer le championnat de France 1942/1943 l’obligation de disposer de dix équipes amateurs engagées et participant effectivement aux épreuves régionales de football.
Le F. C. S. M., qui s’est porté candidat, aurait pu répondre, seul, à cette condition de réunir 120 à 150 amateurs désirant pratiquer sous les couleurs du club. Mais encore fallait-il pouvoir les équiper, ce qui, dans les conditions actuelles, était impossible financièrement.
Encouragés par la Maison Peugeot, des pourparlers débutent, début Juin 1942, entre le FC Sochaux Montbéliard et l’AS Valentigney, alors en déclin, pour une fusion entre les 2 clubs afin de répondre aux préalables nécessaires à l’inscription du club au championnat de France. Ceux-ci se déroulent dans un esprit de parfaite et cordiale entente entre Trissus et Boroillots, dominés par le souci d’assurer en toute équité la participation de tous à l’œuvre et de ménager, de part et d’autre, toutes les susceptibilités.
Un accord est trouvé le 25 Juin.
LA FUSION DES CLUBS SOCHAUX-VALENTIGNEY
Le Football Club de Sochaux-Montbéliard devient, sous le nom de Football Club de Sochaux-Valentigney, un club spécialisé uniquement dans le football, composé de la section football du F.C.S.M. que vient rejoindre la section correspondante de l’Association Sportive de Valentigney.
L’Association Sportive de Valentigney continue et poursuit toutes ses autres activités actuelles qui sont, au contraire, appelées à connaître un nouveau développement dans le domaine de l’athlétisme, grâce à l’arrivée de Cerutti, comme moniteur général d’éducation physique et athlétique, et aussi du fait du regroupement qui, sous la présidence de M. Antoine Peugeot, vient d’être opéré par la réunion à l’A. S. V. des sections de la Boroillote, du Vélo-Moto-Club et du Tennis-Club.
L’A. S. Montbéliard va réapparaitre dans le firmament sportif, à peine modifiée en Association Sportive de Sochaux-Montbéliard, groupant, sous son fanion, toutes les sections (athlétisme, basket-ball, boxe, escrime, natation, tennis… section féminine), autres que le football de l’ex Football Club de Sochaux-Montbéliard.
Le nouveau comité:
Président: M. Antoine Peugeot
Président d’honneur: M. Jean-Pierre Peugeot
Vice-présidents: MM. Maillard-Salins et Ph. Renaud
Secrétaire général: M. Cottenceau
Trésorier: M. Beauté
Membres: MM. Barufaldi, Chavey, Ducomnun, Bouchut, Bailly, Bonal, Kenner, Hantz, Bessière et Barbier.
En outre, le Comité directeur a décidé de confier à une commission sportive composée de quatre membres de chacune des deux anciennes sections de football, parmi lesquels MM. Bailly, Barufaidi, Chavey et Ducommun, auxquels sera adjoint un neuvième membre en la personne de l’entraîneur général, M. Paul Wartel, le soin de diriger l’activité des dix équipes amateurs.
Le dévoué secrétaire général, M. Cottenceau sera aidé par deux correspondants, un à Sochaux, M. Bailly, l’autre à Valentigney, M. Ducommun. Le poste de Directeur Sportif, laissé vacant depuis le départ d’Etienne Gredy en 1939, est dévolu à Auguste Bonal.
Le Comité directeur de l’A.S.V. reste à peu près inchangé et, de même, le Comité directeur de l’A.S.S.M. sera, à peu de choses près, celui de l’ex-F.C.S.M., c’est donc dire l’esprit de continuité qui présidera à la direction de ces deux associations.
Les couleurs du F.C.S.V, seront les suivantes : maillot or, culotte bleue, comme le F.C.S.M., mais écusson de I’A.S.V. lion rouge sur fond blanc.
Si l’équipe du championnat de France peut rencontrer ses adversaires dans le Doubs, les matches se disputeront au Stade de la Forge, mais le Stade des Longines verra, cependant, se jouer quelques-uns de ces matchs. Les matches de l’équipe première du championnat régional se joueront, en principe, au Stade des Longines, avec également quelques exceptions.
Cette fusion a reçu l’approbation en haut lieu du colonel Pascot, commissaire général et de MM. Jevain, président de la F.F.F, et Gabriel Hanot, président de la Commission des championnats, pour assurer au nouveau club du FCSV sa participation au championnat de France Zone Occupée 1942/1943. Après 3 ans de purgatoire, Sochaux retrouve enfin le championnat national.
La Commission du championnat de France a désigné 6 joueurs qui prendront place, comme professionnels, dans la nouvelle équipe du F. C. Sochaux-Valentigney, appelée à disputer le championnat de France 1942-1943: Grizetti, Mattler, Magnin, Pibarot, Truchot, Williams.
L’entrainement reprend le 31 Juillet 1942. Il a été fixé par Paul Wartel à 17h30 au Stade des Longines.
Les mouvements s’établissent comme suit:
Arrivées
• Pierre Arnold (Audincourt) en Juillet 1942
• Jacques Cousin (Olympique St Denis) en Juillet 1942
• Dussautoy ( C O Aubervilliers) en Juillet 1942
• Angelo Grizzetti (Retour RC Paris) en Juillet 1942
• Jacques Parmeggiani (Valentigney) en Juillet 1942
• Albert Peot (Excelsior Roubaix) en Juillet 1942
• Lucien Rué (Belfort) en Juillet 1942
• Roger Truchot (Longwy) en Juillet 1942
• Bela Herczeg (Retour de captivité) en Mars 1943
Départs
• Ribis André en Juillet 1942
Le championnat
Le FC Sochaux-Valentigney démarre sa saison officielle le 30 Août 1942 dans le Groupe Nord du Championnat de France.
Outre le FCSV, la division comprend 15 équipes : Amiens AC, FC Girondins de Bordeaux, SC Fives, Le Havre AC, US Le Mans, RC Lens, OIC Lille, RC Paris, Stade Français-CA Paris, Red Star Olympique, Stade de Reims, Stade rennais UC, Excelsior AC Roubaix, FC Rouen, AS Troyes-Savinienne.
Le calendrier est le suivant:
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Pibarot, Magnin, Grizzetti; Zurcher, Rué, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Zurcher, Cousin (2)
résumé
Bordeaux qui a gagné le toss, laisse les Sochaliens s’éblouir, car Phoebus ne fut pas avare de ses rayons; de 4.300 spectateurs sont prêts à applaudir les belles phases de jeu, et c’est un premier coup franc contre les visiteurs, puis un joli shot de Parmeggiani que Gérard stoppe. On joue vite de part et d’autre, à son tour, Arnaudeau tire au but, mais la balle passe légèrement au-dessus de la transversale.
On joue depuis 26 minutes lors que Parmegiani, après avoir feinté Ben Arab déplace sur Jacques, qui file le long de la touche et centre vers Cousin, lequel fait rebondir la balle hors de portée de Gérard et c’est Zurcher qui, de la tête, envoie dans la cage vide, les trois défenseurs bordelais s’étant maladroitement précipités l’un sur l’autre.
Immédiatement, les Girondins répliquent et Mattler sauve de la tête un but qui aurait pu être acquis par suite d’une erreur de Pibarot, peu après, Arnaudeau shoote et Coulon bloque.
Mais, Sochaux est manifestement plus en train à chaque instant, l’aile gauche réalise des prouesses, c’est encore Parmeggiani qui sert Jacques lequel passe à Cousin, et une minute avant le repos, le second but comtois est acquis.
Dès la reprise, les « Canaris » restent dangereux. Leur gauche ajuste des shots excessivement difficiles; ainsi cousin place sous la barre, le cuir revient en jeu. Une autre fois encore, Gérard semble battu, mais la barre le sauve. Réaction des « Bleus » qui se termine dans les filets. Pruvost, hélas, était hors jeu.
Enfin, Mattler, de très loin, lance Jacques, lequel transmet à Parmeggiani, et Touillon qui a vu le trou déplace sur Cousin et c’est un bolide dans les filets.
Sochaux, pour sa rentrée, vient de battre les Girondins par 3 buts à 0.
Composition des deux équipes :
Sochaux: Coulon, Mattler. Truchot, Magin, Grisetti, Pibarot, Jacques, Parmeggiani, Cousin, Rué, Zurcher.
Girondins: Gérard, Homard, Persillon, Bakrim. Matteo, Ben Arab, Rolland, Nemeur, Urtisberea, Pruvost, Arnaudeau.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Pibarot, Magnin, Grizzetti; Zurcher, Rué, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Parmeggiani, Jacques (2)
résumé
La venue de Sochaux à Lille nous reportait à ces fameux matches de jadis qui faisaient se déplacer la grande foule. On attendait de plus. avec curiosité, la nouvelle formation des visiteurs ou seuls deux hommes, Mattler et Williams étaient connus du public. C’est dire que le Stade Victor Boucquey était copieusement garni lorsque M Legrand a sifflé le coup d’envoi Le trésorier des Olympiens irrisés a dû se frotter les mains en faisant le total d’une recette qui doit être assez copieuse.
A la première minute de jeu, Sochaux déclenche une attaque. Van Belle dégage la balle dans le dos d’un avant adverse et la sphère revient devant la cage de Da Rui ou Rué s’en saisit et marque.
SOCHAUX 1 O.I.C.L.: 0
Les Lillois manquent de peu l’égalisation. Sochaux joue très vite et les locaux ont du mal à suivre pareille cadence. Leblanc se fait remarquer: Vernay et Equipart jouent bien, mais Vandevelde qui veut trop conserver sa balle se fait souvent boucler. Sur un beau shoot de Lechantre, Coulon intervient avec a propos le jeu est haché par de nombreux coups francs.
Encore un bel essai de Lechantre qui place de peu à côté et l’O.I.C. Lillois se met à dominer sans parvenir à concrétiser cet avantage territorial. Sur centre de Baratte, Coulon laisse échapper sa balle, mais Lechantre arrive trop tard. Bigot égalise; le but est refusé pour off-side et la mi-temps est sifflée alors qu’à la suite d’un corner. Sochaux a créé une situation confuse devant les buts olympiens
LA SECONDE MI-TEMPS
C’est 1’0.I.C.L. qui mène la première attaque. Equipart botte sec du gauche Coulon plonge et détourne en corner. Les avants visiteurs descendent à leur tour. La baile parvient à Zurcher qui déborde la défense olympienne et marque de près. Il y a 6 minutes de jeu.
SOCHAUX: 2 O.I.C.L.: 0
Vernay baisse de pied et les attaques lilloises manquent toutes de finish. Coulon sauve encore son but, puis le poteau intervient alors qu’il aurait été battu. Le sort est vraiment contre les locaux car Sochaux est toujours dominé par l’OL, qui donne à fond. Une belle tête de Bigot est encore l’occasion pour Coulon de montrer toute sa valeur, mais une situation assez bizarre est créée sur centre de Vernay. Bigot reprend la balle derrière la ligne et d’un joli retourné la renvoie devant les buts de Coulon ou Baratte saute et nous parait marquer… avec les deux mains. Après une courte discussion, le but est reconnu valable. On joue depuis 20 minutes.
SOCHAUX: 2 O.I.C.L.: 1
Sochaux est toujours bousculé. mais ses avants profitent de toutes les occasions qui leur sont offertes. Da Rui interviendra d’abord avec brio, puis Zurcher, toujours lui, saura exploiter une mésentente de la défense locale pour scorer à nouveau 10 minutes plus tard.
SOCHAUX: 3 O.I.C.L. 1
Sur centre d’Equipart, Lechantre place une belle tête mais Coulon est encore là. Cousin ratera une belle occasion et Bigot, tout seul, ne mettra pas à profit une occasion unique. La fin sera ensuite sifflée sur une dernière descente des visiteurs.
Les deux clubs jouèrent dans le formation suivante :
O.I.C. Lillois: Da Rui: Deschodt et Van Belle: Leblanc. Stéfaniak et Vernay Baratte. Equipart. Bigot. Vandeveide et Lechantre.
Sochaux: Coulon: Truchot et Mattler Magnin, Grizetti et William:s Zurcher. Rué. Cousin. Parmeggiani et Jacques.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Magnin, Grizzetti, Pibarot; Zurcher, Pessonneaux, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Zurcher, Parmeggiani (2), Cousin
résumé
5.400 spectateurs assistaient au match sous un temps estival. On avait à peine ouvert les hostilités que les Parisiens partirent à toute allure à l’assaut du but de Coulon; c’était du bon football, dont les principaux réalisateurs étaient les deux virtuoses Simonyi et Aston. Il s’en fallut de peu que le score ne soit ouvert sur un violent shoot de l’inter droit parisien, shoot que la barre renvoya en jeu. Sochaux était alors dominé d’une façon assez manifeste mais toutes les réactions entreprises par Jacques, Parmeggiani étaient de bonne augure.
Sur faute de Grisetti, Joncourt s’empara du cuir, et, d’un violent botté, ouvrait la marque, à la vingt- cinquième minute. Cette pression s’accentuait encore, et Coulon, sérieusement menacé, devait parer quelques tirs difficiles.
On sentait que les locaux, s’ils avaient la possibilité de déployer leur jeu, sauraient, à leur tour, tirer parti de la valeur offensive; ce fut Parmegiani qui, à la quarante-et unième minute, ouvrit sur Cousin, lequel transmit à Zurcher, et le blond allier alla porter le ballon dans la cage de Hatz, trop avancé.
On remit en jeu; Pessonneaux intercepta, attira à lui les arrières au maillot vert et blanc, ce qui démarqua Parmegiani, dont l’astuce trompa Hatz, décidément mal placé, et le repos fut sifflé.
Le troisième but, signé à la vingt- huitième minute, fut obtenu dans des conditions à peu près semblables, et Cousin plaça une balle tellement sèche qu’Hatz la laissa glisser dans sa cage.
A partir de ce moment, il sembla que la victoire ne pouvait plus échapper aux Comtois ; mais Simonyi n’avait pas dit son dernier mot; un nouveau shoot fulgurant. faillit prendre Coulon, qui se détendit et arrêta, au milieu des clameurs; nouveau shoot de Simonyi, que Bersoule reprend de la tête et envoie dans les filets: 3 à 2.
Il restait alors huit minutes à jouer. Sochaux allait-il se laisser rejoindre ? Non ! Parmegiani dribble, va jusqu’à l’aile gauche, et, d’un shoot aussi magnifique que vicieux, envole Hatz rechercher son ballon au fond de la cage. Ce fut magniique.
Ce n’était pas tout; Joncourt, sur service du même Simonyi, allait, à la soixante-dixième, minute, réduire l’écart. Finalement, par quatre buts trois, Sochaux venait de prendre la revanche sur la cinglante défaite qui lui avait été infligée l’an dernier.
Les deux équipes jouaient avec :
Sochaux: Coulon, Mattler, Truchot, Pybarot, Grisetti, Magnin, Jacques, Parmeggiani, Pessonneaux, Zurcher.
Red Star: Hatz, Nuevao, Kogel, Pekinhos, Braun, Sergent, Aston, Simonyi, Bersoule, Joncourt, Badin.
Excellent arbitrage de M. Virolles. La recette a approché 70.000 fr.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Magnin, Grizzetti, Williams; Rué, Pessonneaux, Cousin, Parmeggiani, Jacques
résumé
A Fives, le coup d’envoi. A Sochaux, la première alerte, quand sur attaque des Nordistes, Coulon pare, mais glisse et lâche la balle devant Bihel. Seconde alerte. Waggi, lancé par Bourbotte, se rabat dangereusement. Truchot lui souffle la balle sur le pied et sauve en corner.
Malgré deux échappées de Rué et Cousin, Fives a l’initiative des opérations, obtient deux corners contre un à Sochaux. Après une percée très dangereuse de Jourdain, magistralement bloquée par Mattler, les locaux attaquent. Grisetti lance Rué, qui centre de la ligne de but. Cousin reprend de la tête. Mais Dessertot pare en beauté. En réponse, notons un shoot de Prouff, qui échoue sur Bihel.
Le jeu se calme un moment. Il fait lourd. Mais à trois reprises, Magnin va se mettre à l’origine des meilleurs mouvements offensifs vus jusqu’alors, en lançant remarquablement Rué-Cousin et même l’aile gauche locale. La défense fivoise en est sérieusement alertée. Dès lors, le jeu a trouvé une cadence plus accélérée.
Si les attaques locales sont perçantes, celles de Fives le sont davantage, car Bihler en particulier échoue de peu. Mais il revient à la charge peu après. Sur une passe en profondeur de Jourdain. Mattler veut dégager, mais tombe. Bihel a le champ libre et s’en va placer à ras de terre un tir violent, qui passe à ras de terre sous les filets. C’est le but, acquis après 25 minutes de jeu.
Fives domine un bon moment, obtenant deux coups de coin, dont les Sochaliens se tirent sans plus de mal. Et à leur tour, ils attaquent par Rué, qui exécute deux déboulés puissants à la suite desquels Fives concède aussi deux corners. Jacques et Pessonneaux ont le but au bout du pied. Mais l’occasion passe. Elle ne se représentera plus.
Fives reprend l’attaque. Bihel se fait encore menaçant et Coulon effectue, sur l’un de ses shoots, un arrêt superbe. Cependant le repos approche et la solide défense fivoise s’impose à l’attaque locale, si bien qu’à la mi-temps le tableau indique : Fives: 1; Sochaux : 0.
Le jeu reprend à petite allure. De plus en plus, la ligne intermédiaire de Fives est maitresse du terrain. Aussi les attaques nordistes apparaissent plus soutenues, mais sans être particulièrement classiques. Ça n’empêche pas les visiteurs de consolider leur avance. Prouff est aux prises avec Truchot, qui dégage en chandelle. Waggi en profite pour reprendre la balle et marquer presque à bout portant le deuxième but de Fives.
Fives 2; Sochaux; 0.
Les locaux subissent encore un moment l’emprise adverse, puis prennent l’offensive à leur tour. Mais sans succès. Par contre, après une attaque de l’aile droite fivoise, la balle revient au centre, où Waggi s’est rabattu, et le subtil ailier international ajoute, à la surprise générale, un troisième but pour son équipe, dont la victoire ne fait plus de doute.
Fives 3; Sochaux; 0.
Malgré les réactions locales stimulées surtout par Rué et Magnin, les visiteurs maintiennent leur avance. Ils sont même sur le point de l’accoitre quand, devant Bihel, Coulon doit sortir et plonger aux pieds de l’avant-centre nordiste.
Les Sochaliens recherchent encore une cohésion qui leur ferait grand bien. Leur confiance en eux est ébranlée mais le cœur ne manque pas. Rué, redevenu inter, Grisetti et surtout Magnin, se dépensent généreusement. Jacques amorce plusieurs descentes, Sochaux domine un adversaire qui vit sur son avance, mais très sportivement, sans perdre de temps. Et c’est alors qu’apparait encore plus nettement qu’auparavant la classe supérieure d’un Dutilleul et surtout celle d’un Bourbotte en belle forme.
Sochaux doit s’avouer vaincu. Sans avoir marqué. C’est sévère, mais qui donc contesterait au S. C. Fives le mérite de sa superbe victoire ? Quant aux Sochaliens, ils sauront se racheter avant peu.
Le nombre des spectateurs était de 4.299 et la recette s’est élevée à 58.886 francs.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Magnin, Grizzetti, Pibarot; Zurcher, Williams, Cousin, Parmeggiani, Jacques
résumé
Les Diables Rouges ont réussi à marquer un but hier aux Bruyères, contre Sochaux. Un but, ce n’est évidemment pas beaucoup, mais cela suffit à leur assurer une victoire, dont pendant une heure un quart, on eut des raisons sérieuses de douer.
Certes, l’avantage des Rouennais fut constant au point de vue territorial, mais ils ne marquaient pas, tant ils se heurtaient à une défense serrée et même parfois sévère, dans sa rudesse de la part des Franc-Comtois, et aussi parce que leur action offensive manquait de ce qui en est pourtant la conclusion normale, de shoot.
En revanche, certaines contre-attaques sochaliennes auraient pu avoir un résultat avantageux pour les visiteurs, et désavantageux pour les locaux, si les attaquants « bouton d’or » avaient été plus adroits. Nous ne retiendrons pour exemple que la balle, mise sur la barre par Parmeggiani, quelques minutes avant le coup de sifflet final.
Dominer sans réaliser est toujours dangereux pour une équipe, quelle que pusse être la supériorité technique dont elle fasse preuve, car il suffit d’une réaction heureuse de l’adversaire pour qu’elle soit amenée sans discussion à la défaite.
On comprend que le but obtenu un quart d’heure avant la fin par Pignault servi par Blondel, lui-même mis en possession de la balle par Véla ait été un soulagement pour les spectateurs rouennais. Obtenir onze corners à zéro c’est bien, Gagner même par un seul but à zéro, c’est mieux.
De la physionomie de la partie, nous venons pratiquement d’en donner un aperçu dans les considérations ci-dessus, à savoir que Rouen domina le plus fréquemment, mais que la défense sochalienne, vigoureusement, parfois même un peu trop vigoureusement conduite par Mattler, et bénéficiant de la forme remarquable du portier Coulon, fit obstacle, pendant 75 minutes, à toute marque des Diables Rouges.
Ces derniers avaient eu un bon début, et notamment en deux occasions, sur des centres de Feiler, avaient été à deux doigts d’ouvrir le score. Une activité très grande des visiteurs avait un mo- ment rétabli l’équilibre, puis la supériorité des Rouennais s’était affirmée dès le dernier quart d’heure de la première mi-temps et à peu près sans arrêt jusqu’au terme de la rencontre.
Cette supériorité était surtout l’œuvre des demis et inters, ce qui n’est pas constatation nouvelle et la rentrée de Rio fut à ce point de vue tout à fait utile pour le rendement général de l’équipe. Il manque malgré tout à celle-ci un certain fini de ses attaques pour qu’elle puisse tirer le bénéfice normal de son avantage sur le terrain.
Sochaux, qui s’est mis cette saison en vedette, n’est pas évidemment de la valeur de l’équipe farcie d’internationaux d’un peu partout, que nous avons connue avant-guerre. Au demeurant, le onze est volontaire, généreux de ses efforts, appliqué dans sa manière, mais un peu truqueur, ce qui est fâcheux pour une formation à majorité de jeunes.
Pour en revenir au match d’hier, dont la recette fut d’une centaine de mille francs, ajoutons qu’il se déroula dans l’ensemble de façon agréable et parfois avec quelques petits chocs d’une orthodoxie douteuse en football.
Et dans les tribunes, où cependant on a toutes raisons d’être sage et calme, une courte reprise de boxe amusa les uns, scandalisa les autres, et constitua un petit supplément au programme sportif. L’expulsion des boxeurs fut au demeurant la solution qui s’imposait.
Les équipes étaient les suivantes :
ROUEN: Boudet: Besse, Duhamel; Blondel, Talairach, Delfour; Feller, Véla, Pignault, Rio, Allais.
SOCHAUX: Coulon: Truchot, Mattier: Maguin, Grizetti, Plbarot: Zürcher, Williams, Cousin, Parmeggiani, Jacques. Arbitre: M. Delasalle.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Magnin, Grizzetti, Pibarot; Rué, Sarrieux, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Jacques (2), Cousin, Parmeggiani (2), Sarrieux
résumé
Le matin encore, le brouillard qui recouvrait la vallée laissait prévoir une journée maussade, mais à l’heure du match le soleil avait chassé la brume et le public garnissait convenablement les touches lorsque M. Denize, bien trop pointilleux, siffla le coup d’envoi, qui voyait les locaux engager la partie avec le soleil dans les yeux.
Sochaux Goal: Coulon; arrières: Mattler, Truchot; demis: Magnin, Grizetti, Pybarot; avants: Jacques, Parmégiani, Cousin, Rué, Sarrieux. On s’aperçoit que Truchot a sagement été maintenu aux côtés de Mattler.
Le Mans Goal: Chesne; arrières: Grillon, Moysan; demis: Le seignoux, Boumezrag, Bak; avants : Rousseau, Artigas, Wyffels, Tessier et Foucher.
Le temps de mettre en jeu, d’assister à deux coups francs, et nous applaudissons une belle descente du trio Cousin Parmeggiani Jacques. On joue depuis deux minutes, lorsque ce trio a pris la défense bleue à contre-pied et marqué un premier but, par l’intermédiaire de Jacques.
Ce début fort prometteur tient, puisque dix minutes après, Parmeggiani dribble, passe à Cousin qui, d’un tir digne d’un Courtois, place une balle à mi-hauteur: Chesne est incapable d’arrêter.
On pourrait croire, alors, à un écrasement des Manceaux, mais ces derniers serrent les dents; Wyffels trompe Mattler, botte en force, le cuir heurte la barre transversale et entre à l’intérieur de la cage, paraît il.
Emotion lorsque Parmeggiant se fait souffler la sphère, alors qu’il n’avait plus qu’à la pousser dans le filets. Mais les « bleu et blanc », mus par une sorte de ressort, se ruent à l’assaut des buts comtois; six corners en leur faveur indiquent suffisamment leur désir de vaincre, et le flottement inattendu qui s’est produit dans les rangs des «Canaris»; à la vingt-troisième minute, Boumezrag, étincelant, botte sur la barre; Tissier reprend et égalise, au milieu des applaudissements.
Ce n’est pas fini; Leseignoux part du centre du terrain, va jusqu’à l’aile droite et tire au but dans sa foulée; la balle décrit une trajectoire impeccable et va directement dans la cage: Le Mans 3, Sochaux 2.
Les rôles sont renversés, mais Parmeggiani réussit à décoller son ange gardien et à battre Chesne d’un shot sec mais arrêtable.
Encore deux ou trois émotions, et nous arrivons au repos. Sochaux et Le Mans, malgré trois buts de part et d’autre, restent sur leurs positions.
Longtemps encore les visiteurs se montreront les plus entreprenants; ce diable de Boumezrag tient tout le terrain. Rué a pris la place de Sarrieux. Sochaux ne fait plus rien de bon; enfin, Grizzetti réussit une belle passe que nous signalons. Jacques ayant le but au bout du pied, n’hésite pas.
F.S.C.V. 4; U.S.M, 3.
Le Mans, désorganisé par le départ de son demi-centre, déploie une très mauvaise tactique, celle du hors jeu à outrance; ce que voyant, Sochaux joue au petit bonheur, et il s’ensuit un football de deuxième qualité. Trois corners contre les Sarthois de meurent négatifs. Cousin, par trop personnel, rate de belles ouvertures, mais comme le gardien adverse n’a pas la classe, il sera contraint, à deux nouvelles reprises, d’aller au fond de ses filets, sur shots de Parmeggiani et de Sarrieux.
Sochaux vient de gagner le match on s’y attendait un peu mais le F. C. S. V. nous doit, lors de sa prochaine sortie, une exhibition nettement supérieure.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Magnin, Williams, Pibarot; Zurcher, Rué, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Cousin 32′, Parmeggiani 49′
résumé
La venue du F. C. Sochaux au Havre a été l’objet d’un gros succès populaire; le record de la recette à la Cavée Verte, pour la saison, a été battu, avec 88.000 francs pour 6.525 spectateurs.
Le public s’est montré très sportif et encouragea vivement son équipe. Mais ce ne fut jamais en termes déplacés à l’égard des Sochaliens.
Le match fut joué avec une grande rapidité. Deux méthodes très différentes s’opposaient les Havrais se tenaient le plus souvent sur la défensive; les demis aidaient les arrières, tandis que les inters jouaient en retrait; les Sochaliens procédaient par de larges offensives par les ailes, et pratiquaient un jeu à ras de terre; les avants s’infiltraient à travers la défense adverse, par passes redoublées, surtout par Parmeggiani et Cousin.
Le début fut tout à l’avantage des Havrais, surprenant leur adversaire par une vitesse d’action étonnante. Le goal sochalien, gêné par le soleil, ne put bloquer une balle tirée par Laforge, des vingt mètres, et qu’il laissa glisser entre ses mains.
Pendant dix minutes encore, les Havrais menèrent les opérations. Mais Sochaux réagit en bon ordre. Les joueurs obéissant à la consigne donnée, s’efforçaient, avec succès, de maintenir la balle à terre, malgré les rebondissements imprévus résultant de l’état du terrain.
A la trente-deuxième minute, une action concentrée entre Parmegiani et Cousin prenait la défense normande en défaut; Cousin terminait cette belle phase par un shoot en coin des quinze mètres.
Le repos arrive sur le score de un à un.
C’est à la quatrième minute de la reprise que Parmegiani, recevant une passe de Cousin, obtenait le but vainqueur. Les Havrais accusèrent le coup du sort. Mais ils se reprirent en fin de partie et au cours du dernier quart heure, encouragés par les spectateurs jouèrent à proximité des buts sochaliens, et obtinrent plusieurs corners, dont aucun, d’ailleurs, ne fut dangereux.
Finalement, Sochaux conserve une victoire parfaitement méritée, après avoir manqué de peu le troisième but, renvoyé par la transversale, sur un tir de Parmeggiani.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Magnin, Grizzetti, Pibarot; Zurcher, Rué, Cousin, Parmeggiani, Jacques
But FC Sochaux Valentigney: Jacques
1re victoire de Troyes du championnat après 7 défaites consécutives
résumé
Une défaite qu’on n’attendait pas
Sochaux, vaincu, n’a pas démérité. Tout simplement, il a fait le premier er les frais d’un redressement dont les Troyens sont jugés capables depuis longtemps. Inférieurs à leurs adversaires en défense, les hommes de Mattler doivent à cela la perte d’une partie consacrant dans son ensemble la primauté des défenses sur les attaques.
Sochaux attaqua pourtant. Sa ligne offensive tout entière, bien appuyée par une ligne de demis qui prit souvent le meilleur sur la ligne intermédiaire locale, se multiplia. Mais les défenseurs troyens, pratiquant un WM rigoureux, avec un Pretto en grande forme et qui réussi de superbes arrêts, faisaient bonne garde. Jacques ne parvenant à tromper les uns et les autres qu’au début de la deuxième mi-temps, alors que Krebs avait déjà marqué pour Troyes dans les ultimes minutes de la première partie du jeu.
A Troyes, cette fois, la volonté farouche de vaincre ne fit pas défaut. Après un quart d’heure de flottement consécutif au froid jeté par l’égalisation obtenue par Jacques, les locaux étaient de e nouveau en action faisant jeu égal avec un adversaire résolu et dont les défenses assez incertaines et délaissées par des demis plutôt portés en avant, ne durent de ne concéder un nouveau but à Vagstag, à la quatre minutes du coup de sifflet final, qu’à la faiblesse relative de l’attaque adverse.
Sochaux, on le voit, a été égal à lui-même. Puisqu’aussi bien et depuis le début de la saison, ses lignes arrières semblent les moins solides, chance pour Troyes d’ailleurs dont la tactique sacrifie beaucoup à la défense au détriment de l’attaque.
Tout en ne décevant pas, Sochaux actuel est encore assez loin de celui d’avant-guerre dont le jeu constituait un régal pour les profanes mêmes.
A Sochaux, Jacques, qui marqua le but, et Coulon qui ne fut que peu à l’ouvrage, n’ont rien à se reprocher. Le plus en vue fut le demi-gauche Grizzetti qui avait laissé à Magnin le poste de demi-centre. A l’avant, au cours de la première mi-temps, Cousin et Rué qui avaient le but à leur portée commirent l’erreur d’arriver ensemble sur la balle. Il est vrai, qu’au cours de cette même période, Vagstag eut un shot imparable sur le poteau droit, ce qui rétablit l’égalité dans la malchance.
A Troyes Pretto fut très à l’ouvrage et peut être considéré comme l’un des artisans de la victoire de son nouveau club. Le demi-centre Quindes qui fut de Cousin l’ombre inséparable n’a rien à se reprocher, mais son rôle est trop exclusivement défensif pour qu’il puisse être considéré comme un pivot.
Voici la composition des équipes:
Troyes: Pretto; Hérard, Lorce. Gonzales, Quindès, Rummelhardi; Solinger, Krebs, Vastag, Plésiack, Bonnefond.
Sochaux: Coulon; Truchot, Mattler; Pybarot, Magnin, Grizzetti; Zurcher, Rué, Cousin, Parmeggiani, Jacques.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Magnin, Grizzetti, Williams; Zurcher, Rué, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Jacques, Parmeggiani (3)
résumé
Cousin engage pour Sochaux mais quelques secondes après la défense Sochalienne est à l’ouvrage et ses dégagements ne sont pas heureux, ils sont trop faibles. Magnin cependant ouvre sur Parmegiani et voilà la première attaque dangereuse de la partie.
Bordier sauve son camp et le jeu revient au milieu du terrain, c’est alors que se produit un pénible accident, Bæsinger, en voulant disputer la balle à Cousin est blessé, on doit l’emporter au vestiaire.
Rennes joue à 10 et la pression de Sochaux qui se précisait s’accentue, les Rennais ne marquent pas comme il le faudrait leurs adversaires, sur un centre de Rué, Zurcher qui s’est rabattu reprend la balle, sert Jacques et voilà le premier but de la partie. Il y a 11′ de jeu.
A peine la balle est-elle remise en jeu que des applaudissements crépitent. C’est la rentrée de Bæsinger, sa blessure n’était pas grave. Tant mieux. C’est néanmoins Sochaux qui conserve l’initiative des opérations, et, grâce à Williams qui passe à Rué, les buts de Nogues sont à nouveau en danger; heureusement pour lui, un cafouillage se produit devant ses bois et Hennequin en profite pour dégager.
Les Rennais ne produisent pas une forte impression, et la défense sochalienne parvient facilement à annihiler toute velléité d’attaque, on ne note en effet jusqu’à présent qu’un seul shot dangereux, à l’adresse de Coulon, tandis que son vis-à-vis est fréquemment à l’ouvrage, et qu’il est bien servi par la chance; en effet, au cours d’une attaque sochalienne Nogues sort imprudemment de ses bois pour saisir la balle, Parmegiani s’en empare adroitement avant lui et shoote; par bonheur Hennequin avait rapidement pris la place du goal, il fut assez heureux de recevoir le ballon sur la tête sauvant ainsi son camp d’une situation fort dangereuse.
Un corner est tiré peu après contre Rennes à deux reprises, il s’en faut d’un cheveu que l’attaque sochalienne ne concrétise par un but sen avantage dans toutes les lignes de jeu, mais la chance favorise les visiteurs et rien ne passe. Cependant les corners se succèdent devant les buts de Rennes,
Zur- cher les tire avec adresse, chaque fois la balle est bien reprise par un avant de Sochaux, mais chaque fois le shoot est arrêté par le mur de tibias ou de têtes formé par les Rennais. Quelques instants plus tard, Cousin, seul devant les bois shoote, une fois de plus d’un superbe plongeon Nogues détourne en corner.
Jusqu’à la fin de la première mi-temps l’avantage reste à Sochaux et finalement cet avantage est concrétisé par un nouveau but de Parmegiani qui a repris un shot de Zurcher et botte puissamment. Quelques secondes plus tard le repos arrive.
DEUXIEME MI-TEMPS
La seconde mi-temps semble au début devoir être identique à la première, c’est-à-dire marquer une supériorité assez nette de l’équipe sochalienne. Le jeu cependant est loin d’être académique, s’il y a quelques bonnes individualités, ici et là, il n’y a pas deux grandes équipes.
Cependant si la pression sochalienne est toujours égale les réactions adverses deviennent peu à peu plus dangereuses, le jeu est plus animé, plus joli et Rennes marque à son tour. Mongermon, jeune joueur qui opère à droite, s’est en effet judicieusement rabattu et reprenant une passe de Ebner ; il place un shoot contre lequel Coulon est impuissant. Comme pour le premier but de la partie, il y a onze minutes de jeu.
Sochaux: 2; Rennes : 1.
L’animation qui a précédé ce but reprend de plus belle dès la remise en jeu. Sochaux est manifestement supérieur, Grizzetti qui fait une assez bonne partie ouvre de fort bonne façon sur la gauche ou à droite. Cousin et ses ailiers descendent. Rué se dépense sans compter, mais, les uns et les autres manquent d’efficacité devant les bois; il est juste d’ajouter que Nogues ne commet aucune faute, qu’il a le sens de la place, et que si la chance l’aide, il réussit néanmoins de beaux arrêts.
Les Sochaliens finissent enfin par obtenir la récompense de leurs efforts. Parmeggiani qui, seul devant les bois a expédié un shoot sec dans les bois de Nogues, et a vu la balle détournée en corner par le goal, se trouve à nouveau en position de shoot, cette fois la balle file au fond des filets.
Sochaux: 3; Rennes : 1.
La remise en jeu est faite depuis deux minutes à peine que Parmeggiani renouvelle son exploit à la suite d’une belle combinaison Jacques Cousin qui a amené la balle dans le camp rennais; il reprend le ballon sur un service de Cousin et shoote en force. C’est le 4 but, ce sera le dernier.
Malgré de vives réactions des visiteurs, qui réussissent parfois de dangereuses attaques, ce sont les Sochaliens qui dominent et qui, à maintes reprises, sont sur le point de faire changer le tableau d’affichage.
Arbitrage un peu trop faible.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Magnin, Grizzetti, Pibarot; Zurcher, Rué, Cousin, Parmeggiani, Jacques
résumé
Le public sportif parisien, un des meilleurs qu’il soit, sait respecter les traditions, et bien que le match Sochaux-Racing se déroulât un samedi, et par un temps incertain, une foule nombreuse s’était rendue au Parc des Princes.
Sochaux on le sait, jouait premier match de la saison à Paris; la rencontre ne perdit jamais de son intérêt. Les jeunes Franc-Comtois, conduits par l’énergique Etienne Mattler, ont toujours su se tenir à la hauteur des circonstances.
Le Racing fui un vainqueur très heureux, par l’écart minime d’un but à zéro; il put marquer en seconde mi-temps. alors que Sochaux dominait d’ailleurs. Un centre de Rouelle fut repris de volée par l’avant-centre Barbier; sur ce, Bongiorni, passé inter après le repos pour échapper à la surveillance de Grizetti, surprit, d’un shoot très sec, le jeune Coulon, qui plongea trop tard. Coulon fut, par ailleurs, excellent.
1 à 0 pour le RC Paris. Pourtant, en première mi- temps, Sochaux avait marqué. Sur une mêlée générale devant la cage de HIDEN, Zurcher contrôlait la balle de la poitrine, la passait à Jacques qui rentrait avec dans les buts. L’arbitre, M. Capdeville, refusait le point pour une main que contestent énergiquement les attaquants francs-comtois. Sochaux avait raté là sa plus belle occasion. Jamais il ne devait en retrouver une pareille, car son attaque en seconde mi-temps apparut bien incapable de franchir le barrage JORDAN. DUPUIS, GENET.
La défense a été bonne, puis- qu’elle a pu tenir en échec le quintette parisien. Grizetti s’est remarquablement accommodé de son rôle de policeman demi-centre: il a neutralisé l’action du fougueux Bongiorni.
En définitive les Sochaliens ont fait excellente impression et ont, d’un seul coup, conquis le public de la capitale. Que les avants travaillent la précision de leurs shoots et ce sera parfait. Tel est, d’ailleurs, l’avis de Mattler, qui déclarait, à l’issue du match:
« Je savais que mes jeunes camarades se comporteraient comme ils l’on fait tout à l’heure; inclinons-nous devant le résultat, mais nous pouvions gagner ce match, nous avons presque toujours dominé. Les avants ont parfois trop hésité dans leurs tirs au but, c’est dommage. »
Jordan, le demi-centre du Racing, nous confiait, de son côté :
« J’ai été surpris par l’intelligence de jeu des jeunes Franc-Comtois. Bientôt, ces gaillards-là seront redoutables: Le Racing doit, je l’avoue, se montrer satisfait d’avoir gagné, aujourd’hui. »
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Magnin, Grizzetti, Pibarot ; Zurcher, Rué, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Parmeggiani, Magnin, Cousin
résumé
La bise qui souffle parallèlement aux poteaux, n’est pas faite pour faciliter le beau jeu, et, comme un fait exprès, Sochaux, au lieu de partir à toute allure, tout en s’efforçant de maintenir la balle à ras de terre par petites passes, répond du tac au tac aux Picards gonflés à bloc par Finot.
Il s’ensuit un jeu aérien et décousu qui n’aboutit à rien, pourtant, à la huitième minute, Jacques avait pu se rabattre et en position de shoot, s’était vu bousculer par Capart, déjà battu. Il s’ensuivit un penalty que Parmeggiani botta en force sur le goal adverse, dont la parade fut applaudie. Le même joueur adressa un maître shoot à Capart qui détourna encore, mais on sentait que la mécanique sochalienne était déréglée: l’absence de Rué jouant trop en retrait et obéissant aveuglément à la consigne rendait l’attaque boiteuse.
Finot, de son côté, couvrait un terrain énorme, et sans qu’on s’y attende, sur une longue passe de Caron à Capart, ce dernier laissa rouler la balle, Parmeggiani arriva comme un éclair et s’octroya ce but qui était un véritable cadeau.
Loin de se décourager, les bleu et noir remontèrent le terrain, dominèrent même, mais pas une seule fois Coulon n’eut à intervenir, tandis que du côté picard la barre suppléait à deux reprises à la carence de Capart.
La seconde ml-temps
A défaut de style marquant, ce match avait du moins avantage de demeurer indécis en raison de l’activité des visiteurs qui, à leur tour, virent deux de leurs shoots s’écraser contre la transversale sochalienne. Le shoot ne venait toujours pas. C’est alors que l’astucieux Magnin paya de sa personne, et par un tir aussi puissant que fulgurant, augmenta l’avance des Sochaliens. En était-ce fait des Piçards ? Pas tout, et leur inter-droit, sept minutes après, se permettait le luxe de dribbler Mattler d’un shoot à ras de terre il inscrivait un but mérité.
L’attrait du score reprenait toute sa force, sans que la facture du jeu augmentât. On assista alors à l’exploit du match: Cousin, qui se démenait depuis 80 minutes en pure perte eut, au bout du pied, une inspiration marquante. et la balle entra avec violence dans la cage du « concierge » amiénois.
3 à 1, Sochaux avait gagné la partie, mais jusqu’au bout dut monter bonne garde, car les bleu et noir restaient dangereux.
Sochaux eut constamment l’avantage au tableau, mais n’a pas été autrement brillant. Coulon et ses arrières n’eurent pas un travail énorme; Pibarot fit un très bon match; Rue brida l’ailier Liénard; Magnin et Parmeggiani furent les plus en vue d’une ligne d’avants où les ailiers Jacques et Zurcher furent nettement en dessous de leur forme habituelle.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Magnin, Grizzetti, Pibarot; Zurcher, Rué, Sarrieux, Parmeggiani, Jacques
résumé
Le spectacle qui fut offert aux quelque 3.500 spectateurs sur le coquet Stade de l’Excelsior, fut de piètre qualité. Tout au long du match les deux équipes pratiquèrent un jeu indigne de formations disputant le championnat de France. Seul, Hilt. par moments, apporta un peu de clarté dans ce débat confus. Chaque équipe eut sa mi-temps.
Au début, l’Excelsior domina et maintint sa pression presque toute la première mi-temps. Les joueurs au maillot vert faisaient preuve d’une grande activité, attaquant sans cesse le ballon et pratiquant un jeu de volée pas très précis mais incisif. Ils déroutèrent les Sochaliens. qui ne purent imposer leur jeu. plus calme et plus scientifique, pendant ces 45 premières minutes de défense sochalienne et les demis supportèrent tout le poids du match.
Grisetti. Pibarot, Rué, essayèrent bien chaque fois qu’ils en eurent l’occasion de lancer leurs avants, mais ceux-ci, battus chaque fois dans l’attaque du ballon. ne conservaient pas la balle ou ne la captaient pas et, inlassablement, le jeu revenait sur les buts de Sochaux. Pourtant, la défense tint bon. et à la mi-temps le score nul était 0 à 0.
A la reprise, Sochaux joue mieux, mais c’est l’Excelsior qui marque par Hilt, sur coup franc, à 20 mètres. Coulon, mal placé. étant surpris. Le jeu est maintenant plus égal, mais les attaques sochaliennes ne rendent pas. C’est au contraire les nordistes qui marqueront de nouveau, sur coup franc tiré par Urbaniack, à 25 mètres du but, que Coulon aurait du parer.
Sochaux dominera toute la fin de cette mi-temps, sans succès. ses attaquants étant trop timorés et mal inspirés. Par contre, l’Excelsior fort de ses deux buts d’avance, joue avec confiance et réalisera un troisième but par Van Hecke, qui reprend un tir de Hilt qui heurta le poteau et sur lequel Coulon ne pouvait rien.
Score trop lourd pour Sochaux qui vaut beaucoup mieux que sa performance d’hier. Son attaque fut très faible et Parmeggiani. Blessé, ne put donner sa mesure. Par contre, Mattler, Truchet, Pibarot, Grisetti et Rué n’ont rien à se reprocher.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Magnin, Grizzetti, Pibarot ;Sarrieux, Rué, Cousin, Parmeggiani, Castellani
Buts FC Sochaux Valentigney: Cousin, Parmeggiani (2)
résumé
Si, durant 90 minutes la partie fut captivante, c’est certainement au cours des sept premières minutes que le public vibra le plus intensément. On venait d’engager en faveur des mineurs, lorsque Sarrieux ayant crocheté Mareck ; ce dernier s’effondra, semblant assez sérieusement touché.
Handicapé par cette absence, le R.C.L. n’en souffrit pas du tout puisqu’à la quatrième minute le jeune ailier Guichala exécuta un centre de toute beauté, Coulon, en voulant dégager du poing, rata le cuir; Truchot en fit autant et Piałowski, se trouvant dans la cage vide, n’eut qu’à ouvrir le score.
Ce but fut suivi d’un shot puissant de Mathieu que Coulon détourna en corner. Si Lens avait continué à cette allure, le F. C. Sochaux aurait été, taillé en pièces; mais Sarrieux, bien servi à son tour, plaça une balle que tout le monde croyait perdue. Pour comble, Cousin dribbla trop loin devant lui. On poussait des oh ! de déception, c’est alors que Cousin poursuivit son action, dribbla Mareck qui était rentré sur le ground, botta dans sa foulée et Creteur, plongeant trop tôt, n’eût que le loisir de ramasser la balle dans ses filets.
Ces deux buts surprise, en sept minutes, avaient mis l’assistance ars comble de l’enthousiasme, Sochaux joua alors sur une prudente réserve et, ainsi que nous le faisait remarquer Victor Denis dans les tribunes, adopta une défensive serrée, ce qui obligeait les inter Parmeggiani et Magnin à un travail considérable et souvent sans profit, mais Lens s’usait à ce jeu.
Certes, la chance ne le favorisa pas trois corners échouèrent de justesse, La balle, en deux autres occasions, sur des shoots de Michiels et Guichala, allait entrer dans les filets lors qu’une verticale la renvoya en jeu. Il est vrai, qu’à ce moment, Mattler, tel un vieux lion, balayait tout sur son passage et le repos survint sang que Lens ait pu modifier le tableau à son avantage.
Lens dominait encore mais Sochaux avait pris de l’assurance; Grizzetti, jouant troisième arrière, lançait ses ailiers, Castellani s’avérait de plus en plus dangereux. Creteur, à son tour, bloquait impeccablement les shoots fréquents qui lui étaient adressés. Mareck ayant fauché Cousin, ce fut Castellani qui eût la délicate mission de botter le coup franc. Il s’acquitta de sa tâche avec bonheur, et le cuir vint frapper la transversale pour retomber dans les pieds de Parmegiani qui ne rata pas une si belle occasion.
A la cinquante-septième minute, l’avantage était aux Comtois. Deux fois encore Castellani se révélant ailier droit rapide et bon shooteur, sema le désarroi chez les mineurs. Un but fut même refusé; mais, à la quatre. vingtième minute, Castellani, toujours bien servi par Pibarot et Grizzetti, fila le long de la touche et passa à Cousin venu à son aide; celui-ci dribbla encore, et, au moment d’être bouclé par Mathieu, glissa à Touillon complètement démarqué, et semblant un tantinet hors-jeu. Ce fut le troisième but et la consécration définitive des lions.
Lens eut beau se multiplier, jouer en force, rien n’y fit. Sochaux qui se plait maintenant à jouer aux outsiders venait confirmer nos pronostics de samedi et vaincre une équipe habituée aux succès depuis quatre mois. Les deux formations étaient les suivantes:
Lens: Creteur. Mareck, Goullard, Lewandosky, Mathieu, Ourdouille, Piatowsky, Fruleux, Stanis, Michiels, Guichal.
Sochaux: Coulon, Mattler Truchot, Pubarot. Grizzetti, Rué, Sarrieux, Magnin, Cousin, Parmeggiani. Castellani.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Magnin, Grizzetti, Pibarot; Zurcher, Rué, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Cousin, Zurcher, Parmeggiani
résumé
Le match qui opposait hier après-midi au Parc des Princes, le C. A. Paris au F. C. Sochaux, a vu la victoire de l’équipe franc-comtoise qui pratiqua un football d’une excellente qualité.
Les premiers échanges furent cependant pour le C. A. P. qui joua au début de la partie avec un cran admirable. Sochaux réagit et à la 12ème minute, après une suite d’opérations habilement menées, Cousin marque.
La partie, assez égale par la suite, est caractérisée par l’esprit terriblement offensif de la ligne d’avants de Sochaux qui combine admirablement ses attaques, alors que du côté parisien on joue plutôt par inspiration que par méthode. Sept minutes avant le repos, le C. A. P. déborde les demis sochaliens. Un cafouillage se produit et Coeret, qui était très bien placé, flanque le ballon contre le poteau.
Une minute plus tard, un dégagement de Mattler est repris par Zurcher qui marque.
Sochaux: 2 C. A. P.: 0
Le jeu reprend avec autant de fougue, mais avec plus d’imprécision. Après 16 minutes, Zurcher centre avec précision et Parmeggiani réussit le but d’un magnifique coup de tête.
Sochaux: 3 C. A. P. : 0
Sur la fin, le C. A. Paris domine légèrement et ses efforts lui permettent de marquer également un but en cette deuxième mi-temps.
Finalement Sochaux bat C.A. Paris 3 à 1.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Magnin, Duplain, Pibarot; Castellani, Rué, Cousin, Parmeggiani, Jacques
résumé
Les jeunes Sochaliens ont manqué de perspicacité devant Reims. Ce n’est pas sans une certaine appréhension que les Rémois, incontestables prétendants au titre de champion de France, pour la deuxième fois consécutive, recevaient, dimanche, le F. C. de Sochaux.
Ce match fut d’ailleurs l’objet d’un gros succès d’affluence. Jules Vandooren avait dit : « Méfiez-vous des gars de mon copain Etienne, ils ont déjà réussi de forts beaux résultats ». Or, Sochaux, méconnaissable, devait au contraire enregistrer sa plus dure défaite de la saison. L’équipe au maillot jonquille se fit battre en effet par la marge énorme de 4 buts à 0. A la mi-temps, les Rémois menaient déjà par 3 à 0, score un peu lourd d’ailleurs dans l’ensemble.
« Nous avons perdu toutes nos chances, au cours des premières vingt minutes de jeu, nous disait le brave Etienne Mattler au vestiaire. On ne remonte pas facilement un pareil handicap. » L’équipe de Reims a mis à son actif une première demi-heure étonnante de fraîcheur, de sens offensif, de belles réussites.
Petitfils marqua, contre Coulon stupéfait, un premier but dès la première minute. Voilà un début déconcertant et avant qu’il n’ait pu se reprendre, Perpère, sur passe de Petitfils, marquait à la quinzième minute. Les deux compères devaient récidiver trois minutes plus tard.
Dans les trois cas, la défense sochalienne, et notamment le goal Coulon qui n’était pas dans un bon jour, fut en grande partie responsable. Il est vrai que les avants rémois avaient adopté une tactique propre à affoler les meilleures défenses. Presque sans arrêt. Perpère, Petitfils. Batteux, c’est-à-dire les trois hommes du centre, permutaient entre eux. Ils devenaient alors des proies insaisissables pour Cruchot, Mattler et Pibarot.
A la mi-temps, Reims menait par 3 buts à 0 et cinq minutes après la reprise. nouvelle déconvenue franc-comtoise sur un shoot puissant de l’étonnant Petitfils, la barre renvoyait la balle, Coulon s’élançait vers elle, mais plus prompt que lui, Perpère la faisait ricocher dans le but.
Par la suite, on vit bien les courageux Sochaliens s’employer de leur mieux pour remonter ce terrible retard, mais en pure perte. A Sochaux, les mouvements étaient en somme bien exécutés, mais trop peu appuyés en quelque sorte pour effrayer l’équipe rémoise en parfaite condition physique et qui est peut-être la meilleure du moment en France.
Castellani par ses déboulés rapides, Magnin par une action continue, et l’ailier gauche Rué, furent les meilleurs de l’équipe franc-comtoise.
Voici la composition des équipes:
Sochaux : Coulon; Truchot, Mattler; Duplain, Pybarot, Rué; Castellani, Magnin, Cousin, Parmeggiani, Jacques.
Reims : Favre; Vandooren, Carrera; Ignace, Brimbilla, Gillis ; Szego, Batteux, Perpère, Petitfils, Perruchoud.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Duplain; Magnin, Grizzetti, Pibarot; Zurcher, Rué, Cousin, Germain, Jacques
résumé
Est-ce le fait de vouloir obtenir une revanche coûte que coûte? Est-ce l’effet, pour les doublures. d’avoir mis les bouchées triples pour faire oublier les titulaires (car Lille n’alignait qu’une mixture) ? Est-ce la confiance en soi, à la suite du premier but marqué, qui dopa les visiteurs ? Toujours est-il qu’ils donnèrent constamment l’impression d’être les maîtres de ce débat, plutôt rustre. qui les vit marquer à la deuxième et à la soixante-dix-huitième minute.
Les mitrailleurs irisés ayant reçu la consigne d’exécuter des tirs directs, s’employèrent de leur mieux à conduire a bien la consigne reçue. Il est vrai qu’en face d’eux, la défense locale, où l’absence de Mattler et de Coulon créait un malaise, ne sut pas toujours détourner à bon escient ces tirs qui lui étaient adressés.
Derrière une attaque, où le centre Baratte, Equipart et Laziny faisaient des étincelles, opérait une ligne de demis particulièrement coriace, Kerkowe annihilant complètement les efforts de Jacques. Quant à la défense, elle emmaillottait littéralement le trio central au maillot canari, qui, par suite de l’absence de Parmeggiani, ne sut, à aucun moment, trouver l’occasion qui lui permettrait de battre Da Rui, aussi agile que fantaisiste.
Sochaux joua battu. Est-ce le fait de craindre la défaite? Est-ce l’absence de Mattler et Parmeggiani ? Est-ce le terrain recouvert de neige ? Est-ce la démoralisation causée par le premier but marqué dès son envoi ? Toujours est-il qu’à aucun moment, Sochaux ne sut reprendre ses esprits, ni confectionner un football viril, direct et empreint de vivacité; ce qui, en définitive, est la cause principale de la défaite des poulains de Wartel.
On ne saurait valablement accuser la défense de cet échec, car elle ne pouvait rien aux buts marqués. La ligne intermédiaire, souvent submergée par la rapidité et le cran des Lillois, avait une tâche bien ingrate du fait de la carence des avants locaux dont les deux ailiers Jacques et Zurcher parurent bien faibles Quant à l’avant-centre Cousin, bloqué par Laurent, il ne put par suite du terrain, il faut l’avouer. partir en flèche et exploiter quelques occasions qui lui furent offertes. Rué fut particulièrement actif, mais ne put shooter. Quant à Magnin, nous l’avons vu dans des jours nettement meilleurs.
Toutes ces considérations font que Sochaux, dans un mauvais jour, subit l’influence des Lillois et ne donna, à aucun moment, l’impression de pouvoir les vaincre.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Duplain; Magnin, Grizetti, Pibarot; Williams, Rué, Cousin, Parmeggiani, Germain
Buts FC Sochaux Valentigney: Parmeggiani, Cousin
résumé
Ce sont les Roubaisiens qui mettent tout d’abord la défense de Sochaux à l’épreuve. Après un coup franc, tiré par H. Poblome, à quelques mètres du but, hotte au-dessus. Mais les Sochaliens profitent de la remise en jeu pour se dégager et attaquer à leur Tour. Descente perçante de Parmeggiant et Germain, qui, deux fois de suite, font croire au but. Non, le poteau reçoit le premier shoot, le second passe de peu à côté. Le jeu se déroule à leur avantage.
Il est assez agréable. Roubaix revient à l’assaut des buts locaux et Coulon doit intervenir. Mais après un dégagement de Duplain, qui arrête Kindt, on assiste à de belles attaques locales venues par la droite d’abord, puis par la gauche. A la 13ème minute, une subtile entente Germain. Parmeggiani exploite une glissade de Schult. Et d’un joli shoot, Touillon ouvre la marque.
Le jeu se poursuit ensuite au petit trot. Dommage qu’un choc pourtant correct entre Cousin et Hiltl entraina une blessure du célèbre inter roubaisien, qui est emporté hors du terrain, avec l’aide de Mattler. La partie se poursuit avec un léger ascendant des Sochaliens. Cependant, par Cousin et Rué, ils concèdent deux corners évitables.
Ce qui n’empêcha pas les buts roubaisiens d’être plus souvent en alerte. Témoin ce centre. shoot de Germain, cueilli par Schult. Il faut convenir aussi qu’à dix, les Roubaisiens tiennent bon. Heureusement pour eux Hiltl rentre en jeu sept minutes avant Le repos. Pen après, sur passe de Cousin, Germain envoie un tir puissant paré par le goal adverse à qui la balle arrive directement.
Roubaix se dégage et attaque à nouveau. Mêlée confuse devant les buts locaux, que Rué dégage et c’est le repos.
Le début de la seconde mi-temps. est en faveur de Sochaux, dont les avants de pointe bénéficient souvent de services longs et directs. I s’en suit plusieurs percées du goût du public. Mais Schult est assez heureux pour parer deux tirs à ras de terre de Parmeggiani.
Toutefois, les Roubaisiens sont loin de s’avouer battus et le jeu se fait très équilibré. Une puissante attaque nordiste va ailleurs enlever à Sochaux le bénéfice de son avance. Après une série de passes acharnées, Verrue parvient à tromper la défense locale, d’un shoot à ras de terre et tiré de près.
Sochaux: 1; Roubaix 1.
Sochaux naturellement réagit. L’intérêt de la partie se maintient Surtout, quand après un corner très disputé, Cousin shoote de peu au-dessus. De même. quand une jolie série de passes de la triplette sochalienne se termine par un tir de volée de Magnin, mais Schult, d’une détente remarquable, sauve la situation.
On se passionne ensuite au spectacle de la volonté des deux équipes. Celle de Sochaux surtout se montre active, mais pas chanceuse. Par exemple, sur le centre de Germain, repris de la tête par Parmeggiani et surtout à la suite du tir en coin de Magnin que Schult pare in-extremis dans une jolie détente.
Par contre, une échappée de Roubaix va être couronnée de succès. Grâce à la décision at à la précision du tir de Hilti, qui marque pour clore une série de passes rapides que les défenseurs locaux ne parviennent pas à briser. Voila donc Roubaix qui mène par 2 1. L’inverse serait plus juste mais le mérite des Nordistes n’est pas niable lui non plus. On est déçu sur la touche. Mais sur le terrain, les Sochaliens ne se démoralisent pas.
Il reste encore 10 minutes à jouer à peine. Les Sochaliens redoublent d’ardeur. Ils dominent nettement, mais il faut attendre les dernières minutes de la partie pour voir enfin leurs efforts récompensés. Williams, qui fit un très bon match, s’empare de la balle et ramène une fois de plus le jeu dans le camp adverse, De passes en passes, le ballon va à Cousin, à Magnin, puis à Parmeggiani, qui, cette fois, est plus heureux et c’est le but. Il évite aux locaux une défaite qui eut été injuste.
Sochaux : Coulon; Duplain, Truchot: Pibarot, Grisetti, Rué: Williams, Magnin, Cousin, Parmeggiani et Germaln.
Excelsior : Schult; Braine et Urbaniak Magnard, Devos, Morjean; Verrue, Kindt, Poblome, Hiitl, Hans.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Duplain, Mattler; Magnin, Grizzetti, Germain; Williams, Rué, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Cousin, Parmeggiani
résumé
SOCHAUX FIT CONTRE FIVES UN MATCH TRÈS MÉRITOIRE
…mais deux erreurs de son gardien de but lui valurent la défaite
Dans la boue, sous la pluie et par un vent violent, Sochaux a fait contre Fives un match très méritoire, et il est injuste qu’il alt quitté le terrain en battu, ayant pratiqué pendant toute la partie le meilleur jeu. Débutant avec l’avantage du vent, les sochaliens s’imposent de suite et la défense Fivoise a bien du mal à endiguer les percées de Cousin par Parmeggiani-Williams.
A la 21ème minute, Cousin marque en coin dans une position difficile. But très mérité car, depuis le coup d’envoi, Sochaux est de loin le plus dangereux. Après plusieurs réactions Fivoises menées par Prouff et Bihel, la mi-temps est sifflée sur le score de 1 à 0.
A la reprise, Fives, qui bénéficie de l’appoint du vent, débute en trombe et à la 5ème minute, marque par Temporvski sur un shoot surprise de 40 mètres que Coulon aurait dû parer. Les événements se précipitent et, 2 minutes après, Parmeggiani marque imparablement après une belle combinaison avec Cousin. Tout le monde croit Sochaux reparti du bon pied, d’autant plus que, même contre le vent, il impose son jeu.
Hélas! deux nouvelles erreurs de Coulon lui coûteront le match. La première, sur un coup franc tiré par Prouff à 25 mètres, la seconde sur un corner repris mollement de la tête par Temporvski. Les 20 dernières minutes seront constamment à l’avantage de Sochaux et le goal fivois s’en tire avec la chance, notamment sur une balle qui heurte la barre et revient en jeu à la dernière seconde.
Magnin, Parmeggiani et Cousin échangent des passes, et ce dernier, à trois mètres du but, va marquer quand il est ceinturé par Dutilleul. Tout le stade réclame le penalty mais, seul, l’arbitre M. Bouey n’a rien vu ou n’a rien voulu siffler. Le match se termine aussitôt après dans un beau chahut et Sochaux, par une erreur d’arbitrage, est privé d’un match nul qu’il mérite amplement.
A Fives, Prouff, Bichel furent les meilleurs. A Sochaux, très belle partie de toute l’équipe, surtout de Rué qui fut le meilleur homme sur le terrain, mais mauvais match de Coulon qui est responsable de la défaite.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Rué, Mattler; Pibarot, Grizzetti, Germain; Zurcher, Magnin, Cousin, Williams, Jacques
résumé
A la dernière minute… SOCHAUX PERD UN MATCH QU’IL AURAIT DU GAGNER CONTRE ROUEN
Le F. C. Sochaux traverse une période de crise qui se prolonge à son désavantage. Une fois de plus son mérite n’a pas été récompensé à sa juste valeur, et ses adversaires surent en tirer profit. Le match Sochaux-Rouen qui s’est joué au Stade de la Forge était considéré à juste titre comme l’un de ceux qui présenteraient le plus d’intérêt.
De fait, malgré un début crispé de la part des deux équipes, il donna lieu, sinon à du beau jeu, du moins à un football rapide et animé. Sochaux, dans l’ensemble, eut plus longtemps l’occasion de marquer, ses attaques furent plus nombreuses ainsi que ses essais au but.
Mais les avants rouennais, justifiant également leur réputation se montrèrent dangereux chaque fois qu’ils le purent. C’est précisément parce que jusqu’à la dernière minute ils ne négligèrent pas de se montrer actifs qu’ils purent arracher une victoire qui parut longtemps devoir leur échapper. Sans aucun doute, un match nul eut été plus équitable et nous dirons même que Sochaux ne méritait certainement pas d’être battu.
Mais le sort en a décidé autrement. et il n’y a qu’à s’incliner. Et maintenant, les Sochaliens devront surtout concentrer leur attention sur la Coupe de France. Les deux équipes se présentent dans la formation annoncée, c’est–à-dire:
Rouen : Boudet, Besse, Duhamel, Blondel, Pignault, Laprevote, Seller, Vela, Mandaluniz, Rio, Allais.
Sochaux : Coulon, Rué, Mattler, Germain, Grizzetti, Pibarot, Zurcher, Magnin, Cousin, Willams, Jacques.
Le jeu débuté avec une certaine vigueur mais sans grande précision. Duhamel perce la première descente sochalienne conduite par l’aile droite locale. Puis, les Rouennais mènent à leur tour une attaque par Allais, et Rio. Il faut cependant attendre cinq minutes pour voir un but en péril. C’est celui des Rouennais que Cousin menace par une percée rapide. Toutefois son shoot passe de peu à côté.
Les deux équipes paraissent nerveuses et commettent plusieurs maladresses que l’on peut mettre sur le compte d’un désir de trop bien faire. Après une alerte dans les deux camps, Sochaux se dégage par Pibarot et mène deux attaques remarquables par Jacques et Zurcher. Un chassé-croisé entre les deux joueurs permet à l’ailier droit d’envoyer un shoot violent que le gardien de but visiteur bloque très bien.
Petit à petit, le jeu s’active, il s’agrémente aussi. Les Normands activant de plus en plus la cadence obtiennent un coup franc qui est tiré par Blondel. Coulon pare de justesse malgré la charge de Rio qui se trouvait hors-jeu à ses côtés. Le dégagement au poing du gardien de but local étant repris par Vela, la balle va tout au fond des filets locaux sans que le but soit accordé par l’arbitre. En réponse, Sochaux descend par l’aile gauche puis engage par le centre et Boudet sauve in-extrémis sur un joli tir de Cousin.
Le jeu se poursuit maintenant assez nettement à l’avantage de Sochaux qui obtient deux corners dont un donne lieu à une sérieuse mêlée devant le but rouennais. Les Normands cependant réagissent vigoureusement et coup sur coup Mandaluniz et Vela, bien servis par Rio envoyent des shoots que Coulon bloque heureusement juste devant la barre. Puis, le jeu se stabilise milieu du terrain et le repos arrive sans que rien ne soit marqué.
Après le repos, les deux équipes font jeu égal et le jeu reprend avec plus d’animation. C’est tout d’abord l’équipe locale qui domine et met à son actif deux belles attaques dirigées par des shoots de Jacques mais sans réussite. Le public marque son mécontente- ment lorsque l’arbitre siffle un coup franc contre Williams qui vient d’être passé par Besse dans la surface de réparation.
Les Rouennais répondent par une vive descente qui échoue sur le tandem Rué-Mattler et sur un bon service de Grizzetti. Les avants de Sochaux repartent de plus belle et Williams parvient à lancer la balle dans le but de Boudet mais comme tout à l’heure dans le sens opposé, il y avait hors-jeu et le but est refusé.
Rouen se dégage alors et domine à son tour obtenant trois corners qui mettent la défense locale а une rapide épreuve. Le duel Mattler-Mandaluniz connaît même une phase très active. Sur la fin, Sochaux reprend le dessus et on espère sur la touche que une au moins de ses attaques sera récompensée. Une fois encore Jacques, sur service de Magnin envoie un tir puissant qui arrive dans les mains de Boudet.
On croit alors à un match nul, car il ne reste qu’une minute à jouer. Mais les Rouennais produisent un dernier effort qu’une chance assez marquée va leur permettre d’exploiter. Rouen intercepte, en effet, une balle que deux Sochaliens échangeaient et ils l’envoient vers la droite. Mais jeune ailier droit Seiler qui s’est rabattu en vitesse reprend le ballon et le pousse dans le but à la grande consternation de la défense locale. C’est la fin quelques instants après sur le but de Rouen, mais le dernier effort de Sochaux n’a pas pu être récompensé.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Arnold; Rué, Mattler; Pibarot, Grizzetti, Magnin; Zurcher, Williams, Cousin, Parmegianni, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Cousin (3), Jacques (2), Parmeggiani
Voici la composition des équipes:
Troyes : Barella; Georgely et Rummelhardt; Plesiack, Roessler. Gonzalès; Herard, Bonnefond, Fourmond, Vastag, Quindès.
Sochaux: Arnold; Rué et Mattler; Pibarot, Grizzetti, Magnin; Zurcher, Williams, Cousin, Jacques, Parmeggiani.
Sochaux a modifié son équipe. Parmeggiani joue ailier droit. Les locaux semblent tout d’abord devoir dominer le débat, grâce à une plus grande rapidité, et paraissent plus à l’aise sur le terrain sec. Mais Troyes réplique d’une façon assez plaisante. La première offensive dangereuse vient de Parmeggiani, dont la popularité semble accrue.
A la dixième minute, sur coup franc, Pibarot shoote; Barella qui, jusque-là, s’est distingué par des arrêts classiques, veut sauver en fantaisie. Cousin n’a qu’un bloqué à faire et envoie la balle dans la cage vide.
Le match se poursuit très agréable et correct, ce qui est à soulgner. Néanmoins, les «Lions» font preuve d’un certain avantage territorial que ne peuvent concrétiser les shoots assez mal ajustés de Williams et de Cousin. A la trente-quatrième minute ; Williams, complètement démarqué, passe en finesse à Parmeggiani, qui centre impeccablement en direction de Cousin. Ce dernier botte au but et Barella ramasse une deuxième fois la balle dans ses filets.
La mi-temps survient sans autre modification.
Dès la reprise, Sochaux, mis en confiance par ce beau résultat, attaque, et moins de deux minutes après le coup de sifflet, Jacques s’étant déplacé de l’aile, shoote violemment: Sochaux mène par 3 à 0. Les Lions continuent à dominer manifestement et les Champenois se massent en défense. Protégés par une certaine chance, ils laissent passer l’orage. Un éclair et M. Touillon s’octroie le quatrième but, largement mérité (L’ex-Boroillot n’a pas toujours la confiance de ses dirigeants).
Les bleus se reprennent mais leur légère offensive est complètement neutralisée par le trio Mattler, Grizzetti, Rué, protégeant très efficacement Arnold dont l’ouvrage se trouve singulièrement simplifié. Le F. C. Š. V. pourtant a le vent en poupe et Barella s’en aperçoit. Il réussit encore quelques arrêts sensationnels mais doit s’avouer battu une cinquième fois sur une combinaison compliquée du quintette offensif et que Jacques termine sans coup férir.
Ses bois le sauvent miraculeusement peu après mais ce n’est que partie remise. Une combinaison Jacques, Parmeggiani, permet à Cousin d’inscrire le sixième et dernier but.
Troyes eut le mérite de ne jamais fermer le jeu, ce qui fut un peu la cause d’un échec aussi sévère. Sochaux semble, avec le soleil et le terrain sec, avoir retrouvé sa valeur offensive. Puisse-t-il le confirmer dimanche prochain en Coupe de France contre Lens !
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Arnold; Rué, Mattler; Pibarot, Grizzetti, Magnin; Zurcher, Herczeg, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Jacques (2)
C’était aujourd’hui le printemps et le soleil, en grande forme. était tout feu tout flamme. Son ardeur était sans doute communicative car Sochaliens et Rennais se dépensèrent avec une belle énergie, excitant généreusement une foule nombreuse toute disposée à tomber la veste et à donner de la voix.
La première mi-temps fut légèrement à l’avantage des visiteurs, qui avaient pourtant le soleil contre eux. Leur jeu était plus lié, plus incisif que celui de Rennes, dont les inters galopaient en pure perte. Fort heureusement la défense locale ne commit aucune faute et Sochaux dut attendre la 33ème minute pour marquer: MERCIER boxa bien le ballon, mais JACQUES, on ne sait trop comment, profita du cafouillage qui s’était produit devant la cage stadiste pour conclure.
Désappointement. BELUNZA redonna de l’espoir par une passe très judicieuse qu’il fit à EBNER démarqué. EBNER, avec un sang-froid magnifique, égalisa d’un tir dur et précis qui surprit le trop petit ARNOLD. Au repos nous avions 1 à 1.
En seconde mi-temps, le Stade domine nettement. CROSSOUARD a accéléré son allure, passant du petit trot au trot, et LEDAN, effacé au début, accomplit maintenant de l’excellente besogne. Résultat: sur corner tiré par COMBOT, CROSSOUARD, d’une splendide tête, bat ARNOLD. Las: JACQUES vient taquiner MERCIER qui arrête une balle vicieuse, mais pas assez nettement: la dite balle (emportée par son vice) passe la ligne fatidique. Pas de chance! . Ce sera tout, malgré les efforts de l’une et de l’autre équipe.
MATTLER, GRIZZETTI, MAGNIN, COUSIN et JACQUES, se distinguèrent dans l’alerte équipe franc-comtoise.
L’arbitrage de M. BOUTURE fut bon, dans l’ensemble. Les équipes étaient les suivantes :
F.C. Sochaux : Arnold; Rué, Mattler; Pibarot, Grizzetti, Magnin; Zurcher, Herzeg, Cousin, Parmeggiani et Jacques.
Stade Rennais : Mercier; Bordier, Lazennec; Decoux, Scharwath, Ledan; Belunza, Crossouard, Ebner, Charollais et Combot.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Pibarot, Grizzetti, Magnin; Zurcher, Rué, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Parmeggiani, Zurcher, Rué
résumé
Le jeu débute bien. Sur un bon service de Jordan, l’attaque parisienne est la première menaçante et oblige Coulon à ramasser la balle dans les pieds de Bongiorni. Naturellement, Sochaux riposte et, sous la menace de Jacques puis de Cousin, le portier parisien doit intervenir à son tour. La cadence rapide des deux équipes plaît au public. Après une émotion créée par une belle reprise de volée de Rué, sur descente de Zurcher, on voit le Racing manquer une belle occasion d’ouvrir la marque. Sur passe de Veinante, Vaast réussi à prendre Truchot à contre-pied et se trouve devant Coulon mais le shoot va à côté.
Sochaux domine légèrement. Un corner en sa faveur ne donne rien. Mais à la suite d’une mauvaise interception de Grizzetti celui-ci amorce avec Magnin une jolie combinaison. Malgré la charge athlétique de Jordan, Magnin permet à Cousin et Parmeggiani de poursuivre l’action et Touillon envoie à ras de terre un shoot superbe, que, dans une détente ultime, le goal adverse fait passer en corner. Dominer est une chose, marquer est mieux.
Sochaux continue à fournir du beau football, attaque le plus souvent et envoie plusieurs shoot, qui donnent de l’espoir. Hélas, tout à coup, sur un lent dégagement de Dupuis qui surprend tout le monde, sauf Bongiorni, celui-ci s’en va à toute allure et après un drible solitaire de plus de 20 mètres marque un but imparable.
A la 26e minute: Racing 1, Sochaux 0.
Heureusement les Sochaliens ne se démoralisent pas et en 5 minutes grâce à deux superbes attaques, ils égalisent par une entente Jacques-Parmeggiani, puis ils prennent l’avantage par Zurcher.
Sochaux 2; Racing 1
Sur la touche, on applaudit chaleureusement. Le jeu reprend avec une ardeur accrue. A la suite d’une nouvelle descente du Racing, Bongiorni reprend la balle et marque une minute plus tard. Les deux équipes sont à égalité. Malgré une très belle action offensive de part et d’autre, la fin de la première mi-temps arrive Sans changement.
Après l’effort de la première mi-temps, le jeu reprend tout d’abord au petit trot, mais il ne tarde pas à s’animer sous l’impulsion de Jordan, en particulier. C’est d’abord le Racing qui menace les buts locaux et tour à tour les deux défenses sont alertées. On note ensuite un bel effort de Cousin dont le shoot toutefois passe trop haut.
La menace plus sérieuse se dessine dans le camp local. Roulié s’est échappé à belles jambes. Il centre en retrait à Bongiorni qui, d’un tir violent, envole la balle en bonne direction. Mais dans une détente remarquable, Coulon bloque et sauve son camp.
Cependant Sochaux a repris le dessus. Il domine à nouveau. Zurcher et Cousin ont permuté, sans doute pour tromper la vigilance de Jordan. Sur une descente de l’aile droite locale, le Racing concède un corner. Celui-ci donne lieu à une sérieuse mêlée. En vain Dupuis dégage-t-il, Rué, placé en embuscade, reprend de volée. Sievens ne peut bloquer et la balle rebondit dans le but.
Sochaux 3; Racing 2.
Dès lors le Racing accuse le coup. Mais comme Jordan et Dupuis fournissent un travail considérable en défense, les efforts offensifs des locaux moins athlétiques s’en ressentent. Néanmoins, il y a de nombreux shoots, il y a des émotions, mais rien ne se marque au bénéfice de Sochaux
Cependant, quoique dominé très sérieusement, le Racing a réussi à lancer deux échappées qui auraient du donner un peu l’éveil à la défense locale. Celle-ci se laisse en effet surprendre 5 minutes avant la fin par une rapide descente de Bongiorni qui transmet la balle à Haza lequel bat Coulon d’un shoot en biais et les deux équipes se retrouvent à égalité.
En vain Sochaux force l’allure et obtient un corner. La balle est disputée avec une ardeur folle. Deux fois de suite on croit le but atteint, mais c’est finalement la barre qui sauve le Racing et lui laisse le bénéfice d’un match nul.
C’est ainsi que Sochaux perd également une fois de plus un match qu’il aurait du gagner normalement avec 2 ou 3 buts d’écart si l’on s’en tient à la physionomie de la seconde mi-temps.
Félicitons toutefois les deux équipes pour le jeu agréable qu’elles fournirent et pour la correction qu’elles observèrent l’une vis- à-vis de l’autre.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Arnold; Truchot, Mattler (CSC); Pibarot, Grizzetti, Magnin; Germain, Williams, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Magnin 66′, Parmeggiani 68′
résumé
Les équipes se présentèrent dans la formation suivante :
Sochaux. Arnold; Truchot, Mattler; Pibarot, Grizetti, Germain; Williams, Parmeggiani, Cousin, Magnin, Jacques.
Reims. Angel; Vandooren, Carrara; P. Batteux, Brembilla, Gillis; Szego, Ignace, Perpère, Tobia, Remia.
Arbitre M. Poissant,
Une bise légère flotte sur le stade des Longines quand Reims, bénéficiant du coup d’envoi, se montre très dangereux par un shot bien ajusté d’Ignace que Coulon stoppe magistralement. Cet avantage, les visiteurs le poursuivront pendant quelques minutes encore, mais le portier local qui était dans un bon jour mettra ses équipiers en con- fiance. Il semble à ce moment que, de part et d’autre, on joue réservé; le jeu est étriqué, timide, sans envergure et n’a pas le don d’émouvoir le public.
Il faut une descente amorcée par la gauche visiteuse pour mettre le feu aux poudres. Grâce à la malheureuse intervention de Mattler qui marque contre son propre camp à la quarante-et-unième minute. Peu après, il fauche Szego ou moment où celui-ci allait shooter après une belle échappée.
DEUXIEME MI-TEMPS
Sochaux, désireux d’égaliser, donne un sérieux coup de collier. Vandooren puis Carrara sauvent in extremis des shoots dangereux contre lesquels Angel ne pouvait rien puisqu’il était à terre. Ceci met enfin le public dans l’ambiance. et la partie prend une tout autre allure. Jacques, l’ailier gauche, est de tous le plus dangereux. Mais en face, le duo Carrara-Vandooren déblaie sans fioritures et se permet même le luxe de contre-attaquer avec un certain succès.
Enfin, Vandooren ayant dégagé en touche pour sauver son camp, Parmeggiani place un pointé que Magnin reprit de la tête et expédia dans la cage adverse. On en était à la soixante-sixième minute et cette égalisation méritée stoppa les locaux qui, deux minutes après, par Jacques, prenaient l’avantage malgré l’opposition du géant Vandooren.
Sochaux grâce à sa gauche, des arrières aux avants. en passant par Rué qui faisait feu de tout bois, sérieusement encouragé par le public voyant enfin ses favoris l’emporter sur une des meilleures for- mations du championnat.
Les dernières minutes furent passionnantes au possible. Reims attaque avec furie, Sochaux se défendit avec furia et le tandem Jacques Touillon se multiplia pour améliorer ce petit avantage acquis si péniblement et s’assura les sympathies de la foule qui, par contre, lança quelques quolibets à l’égard de l’arbitre paraissant parfois débordé par la tâche qui lui était dévolue.
La fin faisait donc des Lions comtois les bénéficiaires d’une victoire chèrement acquise mais amplement méritée.
A Sochaux, bonne partie d’ensemble où le cran et le désir de vaincre l’emportèrent sur le W. M. qui fut loin d’être appliqué à la perfection. Néanmoins, les deux points sont acquis et s’est l’essentiel pour les poulains de Wartel.
Championnat
FC Sochaux Valentigney : Coulon (CSC); Truchot, Mattler; Herczeg ou Pibarot, Grizzetti, Rué; Zurcher, Magnin, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC SochauxValentigney : Parmeggiani, Zucher
résumé
Dimanche après-midi, au Stade de Paris, à Saint-Ouen, devant une galerie relativement nombreuse, le Red Star a battu le F.-C. Sochaux dans un match. comptant pour le championnat de France professionnel.
C’est le Red Star qui a le coup d’envoi, mais c’est Sochaux qui prononce la première offensive laquelle échoue de peu. Le jeu est animé de part et d’autre, mais c’est pourtant le Red Star qui conserve la direction des opérations, grâce à Aston et Simonyi, qui se dépensent sans compter. Une descente de Badin sur l’aile gauche déborde la défense adverse, Badin passe en retrait à Simonyi qui n’a aucune peine à marquer de près.
L’allure est considérablement ralentie chez les Parisiens et Sochaux domine à son tour. Quatre minutes avant la fin, Parmegiani réussit, d’un shoot à bout portant, à mettre les deux équipes à égalité: 1 à 1.
Après la reprise, et tandis que Sochaux domine territorialement. Aston, sur passe de Simonyi, s’en va tout seul et marque de près le deuxième but du Red Star. A la 59ème minute, Sochaux ne se décourage pas et repart à l’attaque, mais sans pouvoir conclure. C’est au contraire le Red Star qui sur une échappée suivie d’un corner marque une troisième fois, aidé en celà par Mattler qui, gêné par le soleil, pousse le ballon de la tête vers ses propres filets et Simonyi marque.
Après 80 minutes de jeu, le Red Star menait par 3 à 1, lorsqu’une main de VATTAIRE eu lieu dans les seize mètres à la vue de tout le monde, sauf de l’arbitre. Etienne Mattler, mécontent, se saisit alors de la balle et la lança dans direction de M. Bouture. Le malheur qu’elle atteignit son objectif. Mattler fut sorti du terrain.
Magnin prit place à l’arrière et, sur une balle en avant de SIMONYI, trois avants parisiens se trouvèrent hors jeu. L’arbitre ne le vit pas et JULIEN marqua sans opposition. Cela suffit à déchainer le tumulte dans les tribunes.
Julien, puis Simonyi marquent encore pour le Red Star, tandis que Zurcher réussit un deuxième but pour Sochaux.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Pibarot, Herczeg, Rué; Magnin; Germain, Williams, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Germain, Magnin
résumé
Les Sochaliens ont essuyé une nette défaite à Amiens, défaite méritée. Le match débuta bien mal pour eux. En effet, à la 50ème seconde, Grava ouvrait la marque. Puis à la 9ème minute, l’avant centre local obtenait un deuxième but. Dès lors Amiens jouait à vive allure, attaquait la balle sans attendre, pratiquait par passes et. adossé au vent, acculait les visiteurs devant leurs buts. A la 19ème minute, Grava « cravaté» par Mattler, obtenait un penalty transformé par Cardon.
A la reprise, on s’attendait à une reprise des visiteurs, mais ceux-ci parurent lents et timorés alors que les Amiénois étaient toujours aussi ardents à la lutte. Successivement Galland touché quittait le terrain: Caron passe à l’aile droite à la suite d’un claquage et Grava blessé à l’épaule, passait à l’aile gauche.
Visignol était blessé à l’arcade sourcilière. Effectivement réduit à huit, Amiens n’en continua pas moins à faire front. Grava, qui avait marqué à la 52e minute, était imité à la 62e minute par Meneut,
Menés par 5 à 0. les Sochaliens n’avaient que des réactions spasmodiques et, au petit bonheur, marquaient par Germain (62e) et Magnin (87e) sans que l’équipe ait à aucun moment fait impression. Sochaux a déçu malgré les défections de Grizzetti et Cousin.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Magnin, Germain
Buts FC Sochaux Valentigney: Germain, Magnin
résumé
Partie contrariée par un vent violent, qui avantagea tour à tour les deux équipes. Lens eut le plus souvent l’avantage; mais Sochaux se défendit si bien qu’il menait à la mi-temps par 2 buts à 0. Deux buts bien marqués par Germain et Magnin.
Après la reprise, la pression lensoise fut constante et il n’y avait plus qu’une équipe sur le terrain. STANIS marqua deux buts, FRULEUX un, MATHIEU un.
Nous avons souvent vu Lens jouer mieux et l’excès de confiance a tenu un rôle dans son exhibition contre Sochaux.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Rué, Grizzetti, Herczeg; Zurcher, Magnin, Germain, Parmeggiani, Jacques
But FC Sochaux Valentigney: Parmeggiani 15′
résumé
Quoique avisés tardivement, les sportifs nancéiens et de la banlieue ont assisté en foule à la rencontre de championnat de France. F.C Sochaux- Stade Français C.A.P. 75.000 francs, telle est la recette enregistrée aux guichets du Pont d’Essey, aussi nul besoin de préciser si les dirigeants du F.C. Sochaux avaient le sourire à l’issue de la partie, en dépit de la sévère défaite enregistrée par leurs joueurs devant les Stado-Capistes en pleine forme.
Car contrairement à l’attente générale, les Parisiens se montrèrent nettement les meilleurs en surclassant leurs adversaires dans tous les compartiments du jeu. Sochaux, en effet, ne donna jamals l’impression d’avoir le gain du match à sa portée, même lorsqu’une mésentente dans la défense capiste lui eût permis d’ouvrir le score à la 15ème minute, grâce à une balle placée de Parmeggiani.
Paris s’imposait par son jeu direct, autrement efficace que celui pratiqué à Sochaux, et lorsque Lozia, une première fois (30ème minute), puis une seconde (36ème minute), eut battu Coulon sans rémission, la cause était entendue pour la plupart des spectateurs. D’autant plus que Grizzetti, le pivot sochalien, boitait bas à la reprise et passait à l’aile droite, remplacé par Magnin.
Dès lors, la défense franc-comtoise pouvait encore beaucoup moins répondre aux attaques incessantes des Parisiens et ceux-ci allaient aggraver la marque. C’était d’abord Lozia, encore lui, qui sur centre de Brajon, marquait un troisième but à la 52ème minute. Brajon en ajoutait un quatrième peu après, enfin Lozia, tireur remarquable, cloturait la marque quelques secondes avant le dernier coup de sifflet de M. Virolle, et le Stade l’emportait par 5 buts à 1.
Le score peut paraître dur pour Sochaux, dont les joueurs firent preuve d’activité. Pourtant il indique bien la différence de classe qui existait hier entre les deux équipes Comme nous l’écrivons plus haut. le Stade C.A.P.. magistralement enlevé par Lefèvre, intraitable, pratiqua suivant la méthode directe et cela lui valut de prendre le meilleur d’une manière indiscutable sur la défense et les demis sochaliens dans un mauvais jour.
Mattler, pour sa part, fut assez terne, souvent pris de vitesse par l’aile droite adverse On ne peut hélas être et avoir été, d’autres que l’ex-capitaine de l’équipe de France l’apprennent tous les jours.
Au Stade C.A.P., un homme émergea, Lefèvre. Et sous sa direction, toute l’équipe joua une excellente partie dans le but de s’éloigner du bas du classement. Mais justement on s’explique mal qu’une équipe de la valeur du Stade se trouve dans la zone dangereuse.
Sochaux. Coulon; Truchot, Mattler; Hertzeg, Grizetti, Rué; Zurcher, Magnin, Germain, Parmeggiani, Jacques.
Stade-CAP. Pascal; Herrera, Calmels; Hurault, Lefèvre, Toutchkoff; Brajon, Lozia, Samson, Ranzoni, Raphy.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Rué, Germain; Herczeg, Williams, Magnin; Sarrieux, Pessonneaux, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Cousin (3), Sarrieux
résumé
Les nombreux spectateurs qui assistaient à cette rencontre avaient la ferme conviction de voir triompher l’équipe des Girondins, porte-fanion de la région dans la Coupe de France. Tous ces espoirs furent déçus et ce, pouvons-nous dire, de magistrale façon. Les Sochaliens sont les grands vainqueurs de la partie, après avoir fait un match, qui peut et doit faire plaisir aux initiés du football.
D’une manière générale, Sochaux est, pour le football, une école, dont sont sortis de grandes vedettes du ballon rond. L’actuel directeur sportif, M. Bonal, un des pionniers de la première heure, couve ses poulains mais exige d’eux de la discipline et l’application d’une méthode classique qui a fait ses preuves.
Cette méthode a trouvé ce jour l’occasion de démontrer toute sa valeur. Les Girondins en firent la triste expérience. Les deux formations étaient, il faut le signaler, un peu mixtes, mais nous devions, surtout de la part des Girondins, voire mieux. Le jeu des Sochaliens fait de passes courtes à ras de terre fut des plus incisifs et prit souvent en défaut la défense locale, et par moments domina nettement.
Devons-nous sévèrement juger les Bordelais ? Non, car ils donnèrent l’impression de ne pas prendre toujours ce match au sérieux, c’est regrettable, car ils avaient l’occasion de pouvoir tirer de la rencontre quelques enseignements.
Chez les vainqueurs, Cousin, le marqueur de buts de la journée, Magnin, Sarrieux et Coulon furent le plus en évidence. A Bordeaux, peu de félicitations à faire. Mathéo eut de bons moments, mais les autres équipiers donnèrent l’impression de jouer trop flegmatiquement.
Arbitrage un peu large.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Rué (penalty), Parmeggiani, Cousin, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Parmeggiani, Cousin, Jacques
résumé
C’est finalement par 3 buts à 1, que Sochaux a battu Le Mans, dans un match comptant pour le championnat de France de football. Devant la grande foule, les Manceaux ont été battus par une équipe beaucoup plus dynamique et au jeu plus incisif. Leur défaite est imputable à la partie relativement médiocre des inters locaux et des demi-alles.
D’autre part, le demi-aile Boumezrag, mal remis d’une blessure, ne fut jamais dans la course, même lorsqu’il passa à l’aile gauche avant la mi-temps.
Sochaux marqua deux buts en première mi-temps, le premier consécutif à un coup franc, qui permit à Parmeggiani de s’emparer du ballon, de dribbler deux défenseurs et de marquer en coin, de très près. Le second fut obtenu presque aussitôt, à la 40ème minute, par l’avant-centre Cousin, qui dribbla Sefelin et battit sans peine le gardien manceau,
Dix minutes après le repos, l’attaque sochalienne obtint son troisième but, à la suite d’une belle descente de toute la ligne, terminée par l’ailier gauche Jacques. Le Mans réagit très fort et domina longuement, mais ne put marquer qu’un seul but sur penalty, par Bak. Jusqu’à la fin, les avants manceaux ne purent tromper le goal Coulon, qui fit une excellente partie et fut très efficacement protégé par des arrières, au jeu certes dur, mais très adroit,
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Parmeggiani, Cousin, Pessonneaux
Buts FC Sochaux Valentigney: Parmeggiani, Cousin, Pessonneaux
résumé
Que dire de ce match joué devant 3.000 spectateurs, sinon que le score de 3 à 1 est un peu lourd pour Le Havre. Cela s’explique toutefois par deux motifs. C’est que, d’une part Magnin, demi-centre de Sochaux, fit une partie transcendante. C’est que, d’autre part, toute l’équipe franc-comtoise avait à cœur de terminer sa saison officielle en beauté.
Le début du match est à l’avantage des locaux qi surprennent l’adversaire et dominent territorialement. La défense havraise fait bonne garde et par de brillantes contre-attaques, Sochaux est souvent mis à l’épreuve. L’unique but de cette première mi-temps sera l’œuvre de l’inter-gauche Parmeggiani, à la 26ème minute.
Cinq minutes après le repos, l’inter-droit Pessonneaux marquera le second but alors que cinq minutes plus tard, l’avant-centre. havrais obtiendra le seul but de son équipe et enfin, aussitôt après Sochaux, par Cousin, terminera le score.
Après un départ en fanfare et 3 victoires consécutives, le FCSV termine à une honorable 8ème place. Parmeggiani termine meilleur buteur avec 22 buts devant Cousin, 18 buts et Jacques, 10 buts.
Pour autant, les résultats d’ensemble du FC Sochaux Valentigney sont très décevants.
Aucune des équipes engagées ne terminera championne de Franche Comté. Les juniors s’inclineront même en finale face au FC Dôle.
La Coupe de France
Coupe de France (32èmes) Zone Interdite
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Magnin, Grizzetti, Pibarot; Zurcher, Rué, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: CSC, Cousin
résumé
Combien nous avions raison quand dans un précédent article nous dislons qu’il serait imprudent de la part d’un Sochaux de venir à Delle on vedette car les pros n’écrasèrent pas les régionaux et même par instant, ces derniers menèrent le jeu et il fallut toute la puissance d’un Grizzetti, la science d’un Mattler, la classe d’un Coulon pour arrêter les offensives lancées par Bouboule, Barthoulot, Hublard et Cie. Disons cependant que l’équipe la plus forte gagna.
Que l’écart d’un but reflète assez nettement la physionomie de la partie, qu’il n’aurait pas été normal que cet écart fut plus grand, enfin il aurait été plus équitable que cet écart se traduisit par des prolongations car les locaux se sont vu refuser deux buts, un marqué sur hors-jeu manifeste. Aussi nous nous n’en dirons rien. Quand au second, nous sommes persuadés que pour les 23 joueurs, les spectateurs et nous mê me, le but était acquis. Mattler a sorti la balle 30 centimètres derrière la ligne, seul le juge de touche et l’arbitre ne le virent pas… Dommage !
Ceci posé, passons à la partie. Pendant la première mi-temps, nous vimes un Sochaux impétueux, un Delle résistant solidement, en un mot un jeu très équilibré pendant la première demi-heure, durant laquelle les deux attaques et les deux défenses rivalisèrent d’audace et d’énergie. Le dernier quart d’heure fut à Grizzetti qui s’imposa au centre du terrain et à la 42° minute la défense Delloise affolée marqua contre son propre camp. Au repos 1 à 0 au bénéfice de Sochaux.
La seconde mi-temps fut fertile en émotions. A la première minute se place l’incident du but sauvé par Etienne. Delle accuse le coup du sort et Cousin à la 14e minute marque imparablement. C’est alors que Bouboule pousse à fond; ses hommes partent également à l’attaque de Sochaux. Cependant les contre-attaques sochaliennes poussées par Grizzetti, Magnin, Zurcher et Jacques sont violentes; la défense Delloise est invulnérable et deux minutes avant la fin, les locaux marquent un but de toute beauté, emmené par Maschinot, Barthoulot, Hublard.
C’est sur ce score que se termine la confrontation de l’équipe du championnat régional. Le résultat est assez éloquent pour que chacun sans commentaires superflus tire la conclusion qui s’impose.
Arbitrage incohérent, c’est le moins qu’on puisse dire du fantaisiste Monsieur Bideaux.
Coupe de France (16èmes) Zone Interdite
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Rué, Grizzetti, Pibarot; Zurcher, Pessonneaux, Cousin, Germain, Castellani
Buts FC Sochaux Valentigney: Grizzetti, Germain (2), Cousin (6), Castellani
résumé
La victoire de Sochaux-Valentigney dans le match de Coupe disputé au Stade la Forge était attendue. Personne cependant ne songeait à pronostiquer un tel écart de buts, disons de suite, à la décharge des Belfortains, que la blessure de Wurms en deuxième mi-temps fut pour eux un lourd handicap qui explique en partie la sévérité de cette défaite.
Les Belfortains ont l’initiative de la première attaque après quelques secondes de jeu grâce à Maschinot qui ouvre fort bien sur la droite Sochaux doit concéder un corner et attaque à la suite. Sur un centre de Germain, Pessonneaux shoote et Wurms cueille la balle.
Sans être très rapide, le jeu est vif, joli et agréable à suivre, et, ce qui ne gâte rien, on a aucunement l’impression qu’il y a d’un côté une équipe «pro» et de l’autre une équipe amateur, ceci dit à la louange des Belfortains qui répondent avec à propos aux attaques d’un adversaire techniquement supérieur et réussissent de dange- reuses attaques
Cependant malgré toute leur ardeur les arrières belfortains ne peuvent arriver à endiguer le flot des attaques sochaliennes, et, à la 17eme minute Grizzetti en position de shoot bat facilement le portier belfortain. Dès la remise en jeu, Sochaux reprend l’initiative des opérations et deux minutes plus tard, Germain marque à son tour sur une passe de Castellani.
Crânement les visiteurs accusent le coup et tentent de remonter la partie, deux descentes récompensent leurs efforts, mais malgré tout Coulon n’est pas en danger, Mattler, Truchot ou Rué font bonne garde. De l’autre côté, on note de belles interventions de Germain qui à plusieurs reprises réussit de fort jolies descentes suivies de centres précis et qui parvient même à placer un shoot dans les filets belfortains, mais le but est refusé par l’arbitre.
Peu après, sur une ouverture de Grizzetti, Pessonneaux shoote un peu au dessus de la transversale, et c’est encore une belle ouverture de Rué suivie d’un shoot de Zurcher à quelques centimètres des poteaux. Sochaux domine nettement jusqu’à la fin de la première mi-temps qui est sifflée avec 2 buts à 0 en sa faveur.
La reprise est marquée immédiatement par un nouveau but qui est l’œuvre de Cousin dès la première descente alors qu’il y a à peine deux minutes de jeu. Sochaux continue sa pression; quelques instant plus tard, Wurms dégage trop faiblement la balle que Cousin n’a aucune peine à réexpédier dans ses filets. Le match perd forcément de son intérêt,
Belfort malgré ses réactions est inférieur dans toutes les lignes. Peu après, Wurms est blessé mais continue à tenir sa place, il ne peut rien à un shoot de Germain qui porte la marque à 5 en faveur de son club. Wurms quitte alors le terrain, Lalloué le remplace et doit encaisser un but de Cousin sur centre de Germain.
Quelques instants plus tard, nouvelle descente sochalienne et nouveau but de Cousin.
Sochaux 7; Belfort 0.
Belfort a le grand mérite de ne pas fermer le jeu, et de tenter de rudes réactions, mais ses efforts sont vains et Cousin marque peu après son 5ème but, puis son 6ème sur un centre de Castellani.
Sochaux 9; Belfort 0.
Peu après, Castellani marque le 10ème et il reste 7 minutes à jouer. Les Belfortains sauveront-ils l’honneur ? Ils s’y emploient et parviennent à se cantonner quelques courts instants devant les bois de Coulon, seulement ce dernier n’est inquiété par aucun shoot sérieux et la fin est sifflée alors que Sochaux domine toujours.
Coupe de France (8èmes) Zone Interdite
FC Sochaux Valentigney: Arnold; Duplain, Mattler; Magnin, Grizzetti, Pibarot; Williams, Rué, Cousin, Parmeggiani, Germain
Buts FC Sochaux Valentigney: Parmeggiani
résumé
Le Stade municipal donne asile à environ 3.500 sportifs, quand nous y pénétrons, succès populaire remarquable vu le temps détestable, et l’incessant crachin. A 14 h. 43, les équipes pénètrent sur le terrain, L’arbitre, M. Ronchi, groupe les deux onze au centre du ground. Leur composition respective est la suivante :
F.C. Sochaux : Arnold; Duplain et Mattler; Pybarot, Grisetti, Rué; Williams, Magnin, Cousin, Parmeggiani et Germain.
R.C. Franc-Comtois : Genin; Galli et Roy; Martinez, Herzog, Mikowsky; Bugnon, Mikowsky II, Euvrard, Prud’homme et Missoum.
Coup de sifflet de M. Ronchi. Il est 14 h. 45. Le match débute donc avec un retard de trois quarts d’heure. Dès le début du jeu on devine les équipes sur leurs gardes. La partie est marquée surtout par l’intense activité des lignes intermédiaires et des deux défenses. Les joueurs éprouvent quelque peine à contrôler la balle sur un terrain recouvert d’une mince croûte glacée. A Sochaux, Rué et Pibarot marquent Missoum et Bugnon, alors que Grizzetti joue en retrait.
Le demi-centre sochalien, par de longues passes, joue sur ses ailiers, notamment Williams, mais Roy et Galli s’opposent à toutes les tentatives sochaliennes. Chez les racingmen, Herzog, maitre de l’interception, accomplit un travail, remarqué, et deux de ses passes permettent à Euvrard de mener des raids solitaires qui échouent sur Mattler.
Dans l’ensemble, l’avantage est pour les « Boutons d’or » qui, notamment, sur une offensive: Williams-Magnin-Cousin, sont à deux pieds de conclure; heureusement, Genin réceptionne, à terre et in extremis.
Ce qui caractérise la supériorité des hommes de Wartel au cours de cette première demi-heure de jeu, c’est la meilleure position des Sochaliens sur le terrain. Ceci n’empêche pas les racingmen de shooter deux fois et dangereusement, par Prud’homme et Mikowsky II.
Mais que dire de la maladresse de l’ailier gauche sochalien, Germain qui, seul, à quelques mètres des buts de Genin, manque un but tout fait. La pression sochalienne s’accentue. Parmeggiani et Magnin se mettent en évidence. Toute l’équipe subit l’influence de Grizzetti, et Genin doit, à différentes reprises, s’employer sur des shots dangereux du quintette visiteur. Les locaux n’en poussent pas moins quelques actions. Bugnon et Euvrard placent deux shots qui inquiètent Arnold. La mi-temps est sifflée sur score vierge : 0 à 0.
Réflexions sur la première mi-temps Les défenses, à coup sûr, prennent le pas sur les attaques. A Sochaux, Si Arnold fait une sortie malheureuse, Mattler et Duplain sont intraitables, comme, du reste, le trio Genin, Galli et Roy.
S’entendant mieux avec ses partenaires de la ligne intermédiaire, Grizzetti accomplit une belle première mi-temps. En face, Herzog a beaucoup de mérite à tenir tête à des attaques, dans l’ensemble assez dangereuses. En attaque, Williams, Magnin et Parmeggiani à Sochaux; Œuvrard au Racing font quelques bonnes choses.
Mi-temps
Dans le brouillard qui commence à couvrir le stade, le jeu reprend, acharné. Une action conjuguée entre Prud’homme ; un peu personnel, Euvrard et Bugnon, manque de peu d’aboutir, à la suite d’un superbe « heading » de l’ailier droit bisontin. Réplique immédiate, un shoot de Magnin frise la transversale.
Devant les Sochaliens résolus, les Racingmen se terrent dans une circonspection instinctive, ne jouant pas assez en profondeur. Les Doyens reculent, s’absorbent dans la protection de leur but, abandonnant toute action offensive. Le résultat de cette méthode s’avère bientôt désastreux: une percée de l’ailier droit Williams, qui passe à l’inter-gauche Parmegiani, finit par une tête magnifique de ce dernier dans la cage de Genin, quinze minutes après la reprise.
Les visiteurs semblent délivrés d’une appréhension compréhensible et leur football parait beaucoup plus ordonné. Les équipiers de Sochaux se démarquent beaucoup mieux; leurs dégagements sont plus assurés et plus longs.
Du côté racingman, on poursuit la lutte avec cœur. Mais le feu sacré de la première mi-temps a fait place à une obstination quelque peu désespérée. Les Racingmen n’ont plus l’esprit conquérant, mais révolté. Et ils prennent de telles précautions qu’ils oublient le principe du football: le shoot; ils se complaisent à demeurer fermés dans leur amère indécision.
Sochaux, par Williams, manque de peu un second but, un arrière rouge dégageant de justesse, pare la catastrophe. Euvrard glisse à l’aile droite. Bugnon au centre, mais cette tactique n’apporte nul changement. Missoum et Mikowsky (II) sont beaucoup trop lents et pratiquent un football en retrait absolument inopérant.
La fin est sifflée sur le score de 1 à 0. On doit impartialement admettre que la victoire de Sochaux ne met pas en relief sa supériorité.
Coupe de France (1/4) Zone Interdite
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Rué, Mattler; Duplain, Grizzetti, Germain; Zurcher, Magnin, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Cousin, Magnin
résumé
Habitués au sourire de la grande épreuve nationale, où ils eurent même l’honneur de disputer la finale, les Roubaisiens, devenus amateurs, se heurtaient, samedi, aux lions de Sochaux. Le public, passionné pour les rencontres de la Coupe de France, garnissait la galerie du Stade de Paris.
Dès les premiers échanges, les Nordistes, qui bénéficient de l’appoint du vent, accusent une supériorité marquée et, sans inquiéter sérieusement le goal sochalien, obligent toutefois la défense adverse à se mettre en évidence. De part et d’autre, on joue un football de bonne qualité.
La mise en jambes opérée, Sochaux amorce à son tour quelques offensives émanant de Zurcher et Parmeggiani. Constamment sur l’homme, les joueurs roubaisiens neutralisent les velléités de leurs rivaux, mais leur défense ne peut s’opposer à une envolée de Parmegiani, qui passe à Cousin. Le tir de ce dernier, long de trente mètres, et bien placé, prend le portier roubaisien en défaut.
Sochaux: 1; Roubaix : 0.
Après ce coup du sort, loin de se décourager, les hommes de Verriest sont animés d’une ardeur nouvelle. Les défenseurs de Sochaux, littéralement assiégés, concèdent trois corners. Sur une main de Germain à l’intérieur de la surface de réparation, un pénalty est accordé à Roubaix; Carré le transforme, ce qui remet les deux équipes à égalité.
Vraiment, Roubaix surprend par sa belle tenue d’ensemble et on peut ajouter que cette première mi-temps fut celle des Nordistes.
A la reprise, Roubaix est déchaîné, Sochaux est comme étouffé et éprouve un mal inouï à conjurer le péril que constituent les départs ardents, rageurs même, de ses adversaires. En plusieurs occasions, Coulon doit sortir de ses buts pour circonscrire le danger. L’orage passé, Sochaux se ressaisit. Roubaix connait alors des moments difficiles, mais Verriest se montre particulièrement avisé et vigilant.
Les Nordistes réagissent sérieusement et la fin du temps réglementaire voit les équipes à égalité, alors que Roubaix a été le plus menaçant.
Au cours des prolongations, les équipes marquent des signes visibles de fatigue. Sochaux parvint à enlever la décision par l’intermédiaire de Magnin, Sochaux: 2; Roubaix : 1.
Coupe de France (1/4) Zone Interdite
FC Sochaux Valentigney: Arnold; Rué, Mattler; Pibarot, Grizzetti, Magnin; Zurcher, Williams, Cousin, Parmeggiani, Jacques
résumé
Marek a gagné le toss et s’adosse au vent. On part et tout de suite le duel Mattler-Stanis s’engage. Les jeunes lions débutent fort bien. Rapides sur la balle et décidés, ils prennent le commandement de la partie et c’est Evin qui tient la vedette. Les descentes des Nordistes se heurtent à Arnold, un curieux petit goal adroit et opportuniste. Stanis est surveillé de près par Grizzetti et Mattler, qui ne le lâchent pas d’une semelle.
Sochaux se montre menaçant à plusieurs reprises par Jacques et Zurcher, et les athlétiques Lensois ont un peu de peine à suivre le train. Pourtant, peu à peu, leur technique prend le dessus et dans le dernier quart d’heure avant la mi-temps la vapeur est renversée. Sochaux a freiné. La puissante machine lensoise s’est mise en route. elle est en pleine action. Le but chauffe. Il ne sera pas marqué avant le repos.
La seconde mi-temps sera celle des Nordistes. Ils sont déchaînés. D’entrée, Stanis et Mattler sont de nouveau aux prises et cette fois c’est Stanis qui a le dernier mot. L’avant centre des rouges fonce malgré l’opposition de Mattler et, à quelques mètres, son shoot part. Arnold n’a pas bougé. Il y a quatre minutes que l’on joue.
Sochaux dessine une contre-attaque, bénéficie d’un coup franc près de la surface et, sur le renvoi, Stanis s’empare de la balle, dévale le terrain et marque un magnifique second but. Sochaux ne veut pas se laisser submerger et réagit vigoureusement. Le duel Stanis-Mattler est impitoyable. A la suite d’un coup francs pour Lens, Fruleux tire. Arnold bloque mais la balle, qui a de l’effet, lui échappe et va au but. Et de trois. Il y a quatorze minutes que l’on joue.
Le match perd de son intérêt, la cause est entendue. Le public encourage vainement Sochaux, qui tentera de sauver l’honneur avec un beau courage. Une descente d’Ourdouillie, un loupé de Mattler et Stanis recueille la balle qui vole dans le but à la 18e minute.
Il n’y a plus qu’une équipe sur le terrain. Stanis est insatiable. A la 24e minute, sur un dur centre de François, l’arrière sochalien Rué se précipite et marque un superbe cinquième but autant qu’inattendu. Ce dernier coup du sort porte l’estocade aux Sochaliens, qui s’opposent sans grande conviction aux derniers assauts des Lensois assouvis. C’est la fin, un tir de Siklo est stoppé par Arnold. L’arbitre arrête les hostilités.
Les Lensois ont mené leur match de façon classique. Ils ont d’abord été pris de vitesse et pendant trente minutes on a pu craindre un ou deux buts heureux pour Sochaux, qui auraient change la face des choses. Le score est sans doute lourd pour Sochaux, qui pratiqua un football plaisant mais ne put rien contre le style direct des Nordistes qui enfoncèrent leurs adversaires avec l’autorité qu’on leur connait.
Si Sochaux construisit du jeu plaisant dans le milieu du terrain, ses avants se révélèrent incapables de terminer convenablement leurs actions.
L’arbitrage de M. Merckx fut excellent. La recette atteignit cent dix mille francs.
Les équipes étaient constituées comme suit:
Lens : Evin; Marek et Gouillard; Lewandowski, Mathieu et Dabrowski François, Fruleux, Stanis, Ourdouillie et Siklo.
Sochaux : Arnold; Rué et Mattler; Pibarot, Grizzetti et Magnin; Parmeggiani, Williams, Cousin, Zurcher et Jacques.
Tous les matchs de la saison
Match amical
FC Sochaux Valentigney: Steimer; Truchot, Rué; Pibarot, Monange, Grizzetti; Cousin, Dussautoy, Zurcher puis Castellani, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Parmeggiani (2), Jacques (2), Castellani
résumé
Les privilégiés : officiels et presse, ont eu l’occasion de passer quelques instants agréables au stade de la Forge, où la nouvelle équipe pros du F. C. S. V. donnait asile aux joueurs Champenois, appelés, eux aussi, à disputer le championnat interrégional.
Au but, Steimer ne fut pas des plus étincelants, mais il effectua quelques beaux arrêts et peut retrouver une forme lui assurant la place de titulaire. A l’arrière, en l’absence de Mattler, nous eûmes la paire Truchot-Rué. Ces deux jeunes gaillards firent preuve d’autorité et d’une belle touche de balle. Si Rué réussit à dissiper ses coups plus acrobatiques qu’utiles, il deviendra un back de grande valeur. La ligne de demis fut simplement remarquable; Grizzetti flamba dès le coup d’envoi; il faiblit par la suite, mais ses qua- lités athlétiques feront de lui un grand demi-centre et le chéri du public; Magnin et Pibarot jouérent en chevronnés.
L’attaque exécuta des mouvements remarquables et fera parler d’elle: Jacques a confirmé tout bien que nous pensions de lui; c’est un ailier gauche, redoutable. Parmeggiani reste un footballeur fin et habile dans le maniement du ballon; Cousin a de la classe; Dussautoy fut beaucoup moins en vue; Zurcher éclipsa Castellani, trop timoré.
C’est à la quatrième minute que, sur un large service de Grizetti, Parmegiani, rattrapant une balle que Jacques avait loupée, scora à moins de deux mètres de la cage de Barella. Huit minutes plus tard, une envolée des Canaris se terminait par un « crâne » superbe de Jacques, dont le but était refusé.
Il fallut attendre la trentième minute pour assister à une série de passes impeccables entre Parmegiani et Cousin, le premier nommé aggravant la marque, et trois minutes après affolée, la défense bleue concédait un nouveau but, signé Jacques. Enfin, Troyes, quelques secondes avant le repos, réussissait un superbe botté par Vastag.
Menant au repos par trois à un, les Lions firent entrer Castellani à la place de Zurcher et Pretto allait quérir l’ustensile de cuir quelques instants après.
Les Champenois, à leur tour, exécutèrent un mouvement offensif terminé par un shoot violent; la balle, après avoir heurté la barre, revint dans le jeu, mais l’arbitre avait accordé le but.
Sochaux, émoustillé, revint à la charge Jacques, sur service de Castellani, portait le tableau d’affichage à 5 à 2, puis Troyes réussissait son troisième but, mais Sochaux, plus en souffle, plus rapide, et profitant des fautes de Pretto, réussissait deux nouveaux points, marquant ainsi par un net succès, sa rentrée dans le monde des professionnels.
Sochaux possède une bonne équipe, gageons que son premier match officiel attirera la grande foule et nous vaudra des phases de jeu de grand style.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Pibarot, Magnin, Grizzetti; Zurcher, Rué, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Zurcher, Cousin (2)
résumé
Bordeaux qui a gagné le toss, laisse les Sochaliens s’éblouir, car Phoebus ne fut pas avare de ses rayons; de 4.300 spectateurs sont prêts à applaudir les belles phases de jeu, et c’est un premier coup franc contre les visiteurs, puis un joli shot de Parmeggiani que Gérard stoppe. On joue vite de part et d’autre, à son tour, Arnaudeau tire au but, mais la balle passe légèrement au-dessus de la transversale.
On joue depuis 26 minutes lors que Parmegiani, après avoir feinté Ben Arab déplace sur Jacques, qui file le long de la touche et centre vers Cousin, lequel fait rebondir la balle hors de portée de Gérard et c’est Zurcher qui, de la tête, envoie dans la cage vide, les trois défenseurs bordelais s’étant maladroitement précipités l’un sur l’autre.
Immédiatement, les Girondins répliquent et Mattler sauve de la tête un but qui aurait pu être acquis par suite d’une erreur de Pibarot, peu après, Arnaudeau shoote et Coulon bloque.
Mais, Sochaux est manifestement plus en train à chaque instant, l’aile gauche réalise des prouesses, c’est encore Parmeggiani qui sert Jacques lequel passe à Cousin, et une minute avant le repos, le second but comtois est acquis.
Dès la reprise, les « Canaris » restent dangereux. Leur gauche ajuste des shots excessivement difficiles; ainsi cousin place sous la barre, le cuir revient en jeu. Une autre fois encore, Gérard semble battu, mais la barre le sauve. Réaction des « Bleus » qui se termine dans les filets. Pruvost, hélas, était hors jeu.
Enfin, Mattler, de très loin, lance Jacques, lequel transmet à Parmeggiani, et Touillon qui a vu le trou déplace sur Cousin et c’est un bolide dans les filets.
Sochaux, pour sa rentrée, vient de battre les Girondins par 3 buts à 0.
Composition des deux équipes :
Sochaux: Coulon, Mattler. Truchot, Magin, Grisetti, Pibarot, Jacques, Parmeggiani, Cousin, Rué, Zurcher.
Girondins: Gérard, Homard, Persillon, Bakrim. Matteo, Ben Arab, Rolland, Nemeur, Urtisberea, Pruvost, Arnaudeau.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Pibarot, Magnin, Grizzetti; Zurcher, Rué, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Parmeggiani, Jacques (2)
résumé
La venue de Sochaux à Lille nous reportait à ces fameux matches de jadis qui faisaient se déplacer la grande foule. On attendait de plus. avec curiosité, la nouvelle formation des visiteurs ou seuls deux hommes, Mattler et Williams étaient connus du public. C’est dire que le Stade Victor Boucquey était copieusement garni lorsque M Legrand a sifflé le coup d’envoi Le trésorier des Olympiens irrisés a dû se frotter les mains en faisant le total d’une recette qui doit être assez copieuse.
A la première minute de jeu, Sochaux déclenche une attaque. Van Belle dégage la balle dans le dos d’un avant adverse et la sphère revient devant la cage de Da Rui ou Rué s’en saisit et marque.
SOCHAUX 1 O.I.C.L.: 0
Les Lillois manquent de peu l’égalisation. Sochaux joue très vite et les locaux ont du mal à suivre pareille cadence. Leblanc se fait remarquer: Vernay et Equipart jouent bien, mais Vandevelde qui veut trop conserver sa balle se fait souvent boucler. Sur un beau shoot de Lechantre, Coulon intervient avec a propos le jeu est haché par de nombreux coups francs.
Encore un bel essai de Lechantre qui place de peu à côté et l’O.I.C. Lillois se met à dominer sans parvenir à concrétiser cet avantage territorial. Sur centre de Baratte, Coulon laisse échapper sa balle, mais Lechantre arrive trop tard. Bigot égalise; le but est refusé pour off-side et la mi-temps est sifflée alors qu’à la suite d’un corner. Sochaux a créé une situation confuse devant les buts olympiens
LA SECONDE MI-TEMPS
C’est 1’0.I.C.L. qui mène la première attaque. Equipart botte sec du gauche Coulon plonge et détourne en corner. Les avants visiteurs descendent à leur tour. La baile parvient à Zurcher qui déborde la défense olympienne et marque de près. Il y a 6 minutes de jeu.
SOCHAUX: 2 O.I.C.L.: 0
Vernay baisse de pied et les attaques lilloises manquent toutes de finish. Coulon sauve encore son but, puis le poteau intervient alors qu’il aurait été battu. Le sort est vraiment contre les locaux car Sochaux est toujours dominé par l’OL, qui donne à fond. Une belle tête de Bigot est encore l’occasion pour Coulon de montrer toute sa valeur, mais une situation assez bizarre est créée sur centre de Vernay. Bigot reprend la balle derrière la ligne et d’un joli retourné la renvoie devant les buts de Coulon ou Baratte saute et nous parait marquer… avec les deux mains. Après une courte discussion, le but est reconnu valable. On joue depuis 20 minutes.
SOCHAUX: 2 O.I.C.L.: 1
Sochaux est toujours bousculé. mais ses avants profitent de toutes les occasions qui leur sont offertes. Da Rui interviendra d’abord avec brio, puis Zurcher, toujours lui, saura exploiter une mésentente de la défense locale pour scorer à nouveau 10 minutes plus tard.
SOCHAUX: 3 O.I.C.L. 1
Sur centre d’Equipart, Lechantre place une belle tête mais Coulon est encore là. Cousin ratera une belle occasion et Bigot, tout seul, ne mettra pas à profit une occasion unique. La fin sera ensuite sifflée sur une dernière descente des visiteurs.
Les deux clubs jouèrent dans le formation suivante :
O.I.C. Lillois: Da Rui: Deschodt et Van Belle: Leblanc. Stéfaniak et Vernay Baratte. Equipart. Bigot. Vandeveide et Lechantre.
Sochaux: Coulon: Truchot et Mattler Magnin, Grizetti et William:s Zurcher. Rué. Cousin. Parmeggiani et Jacques.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Magnin, Grizzetti, Pibarot; Zurcher, Pessonneaux, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Zurcher, Parmeggiani (2), Cousin
résumé
5.400 spectateurs assistaient au match sous un temps estival. On avait à peine ouvert les hostilités que les Parisiens partirent à toute allure à l’assaut du but de Coulon; c’était du bon football, dont les principaux réalisateurs étaient les deux virtuoses Simonyi et Aston. Il s’en fallut de peu que le score ne soit ouvert sur un violent shoot de l’inter droit parisien, shoot que la barre renvoya en jeu. Sochaux était alors dominé d’une façon assez manifeste mais toutes les réactions entreprises par Jacques, Parmeggiani étaient de bonne augure.
Sur faute de Grisetti, Joncourt s’empara du cuir, et, d’un violent botté, ouvrait la marque, à la vingt- cinquième minute. Cette pression s’accentuait encore, et Coulon, sérieusement menacé, devait parer quelques tirs difficiles.
On sentait que les locaux, s’ils avaient la possibilité de déployer leur jeu, sauraient, à leur tour, tirer parti de la valeur offensive; ce fut Parmegiani qui, à la quarante-et unième minute, ouvrit sur Cousin, lequel transmit à Zurcher, et le blond allier alla porter le ballon dans la cage de Hatz, trop avancé.
On remit en jeu; Pessonneaux intercepta, attira à lui les arrières au maillot vert et blanc, ce qui démarqua Parmegiani, dont l’astuce trompa Hatz, décidément mal placé, et le repos fut sifflé.
Le troisième but, signé à la vingt- huitième minute, fut obtenu dans des conditions à peu près semblables, et Cousin plaça une balle tellement sèche qu’Hatz la laissa glisser dans sa cage.
A partir de ce moment, il sembla que la victoire ne pouvait plus échapper aux Comtois ; mais Simonyi n’avait pas dit son dernier mot; un nouveau shoot fulgurant. faillit prendre Coulon, qui se détendit et arrêta, au milieu des clameurs; nouveau shoot de Simonyi, que Bersoule reprend de la tête et envoie dans les filets: 3 à 2.
Il restait alors huit minutes à jouer. Sochaux allait-il se laisser rejoindre ? Non ! Parmegiani dribble, va jusqu’à l’aile gauche, et, d’un shoot aussi magnifique que vicieux, envole Hatz rechercher son ballon au fond de la cage. Ce fut magniique.
Ce n’était pas tout; Joncourt, sur service du même Simonyi, allait, à la soixante-dixième, minute, réduire l’écart. Finalement, par quatre buts trois, Sochaux venait de prendre la revanche sur la cinglante défaite qui lui avait été infligée l’an dernier.
Les deux équipes jouaient avec :
Sochaux: Coulon, Mattler, Truchot, Pybarot, Grisetti, Magnin, Jacques, Parmeggiani, Pessonneaux, Zurcher.
Red Star: Hatz, Nuevao, Kogel, Pekinhos, Braun, Sergent, Aston, Simonyi, Bersoule, Joncourt, Badin.
Excellent arbitrage de M. Virolles. La recette a approché 70.000 fr.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Magnin, Grizzetti, Williams; Rué, Pessonneaux, Cousin, Parmeggiani, Jacques
résumé
A Fives, le coup d’envoi. A Sochaux, la première alerte, quand sur attaque des Nordistes, Coulon pare, mais glisse et lâche la balle devant Bihel. Seconde alerte. Waggi, lancé par Bourbotte, se rabat dangereusement. Truchot lui souffle la balle sur le pied et sauve en corner.
Malgré deux échappées de Rué et Cousin, Fives a l’initiative des opérations, obtient deux corners contre un à Sochaux. Après une percée très dangereuse de Jourdain, magistralement bloquée par Mattler, les locaux attaquent. Grisetti lance Rué, qui centre de la ligne de but. Cousin reprend de la tête. Mais Dessertot pare en beauté. En réponse, notons un shoot de Prouff, qui échoue sur Bihel.
Le jeu se calme un moment. Il fait lourd. Mais à trois reprises, Magnin va se mettre à l’origine des meilleurs mouvements offensifs vus jusqu’alors, en lançant remarquablement Rué-Cousin et même l’aile gauche locale. La défense fivoise en est sérieusement alertée. Dès lors, le jeu a trouvé une cadence plus accélérée.
Si les attaques locales sont perçantes, celles de Fives le sont davantage, car Bihler en particulier échoue de peu. Mais il revient à la charge peu après. Sur une passe en profondeur de Jourdain. Mattler veut dégager, mais tombe. Bihel a le champ libre et s’en va placer à ras de terre un tir violent, qui passe à ras de terre sous les filets. C’est le but, acquis après 25 minutes de jeu.
Fives domine un bon moment, obtenant deux coups de coin, dont les Sochaliens se tirent sans plus de mal. Et à leur tour, ils attaquent par Rué, qui exécute deux déboulés puissants à la suite desquels Fives concède aussi deux corners. Jacques et Pessonneaux ont le but au bout du pied. Mais l’occasion passe. Elle ne se représentera plus.
Fives reprend l’attaque. Bihel se fait encore menaçant et Coulon effectue, sur l’un de ses shoots, un arrêt superbe. Cependant le repos approche et la solide défense fivoise s’impose à l’attaque locale, si bien qu’à la mi-temps le tableau indique : Fives: 1; Sochaux : 0.
Le jeu reprend à petite allure. De plus en plus, la ligne intermédiaire de Fives est maitresse du terrain. Aussi les attaques nordistes apparaissent plus soutenues, mais sans être particulièrement classiques. Ça n’empêche pas les visiteurs de consolider leur avance. Prouff est aux prises avec Truchot, qui dégage en chandelle. Waggi en profite pour reprendre la balle et marquer presque à bout portant le deuxième but de Fives.
Fives 2; Sochaux; 0.
Les locaux subissent encore un moment l’emprise adverse, puis prennent l’offensive à leur tour. Mais sans succès. Par contre, après une attaque de l’aile droite fivoise, la balle revient au centre, où Waggi s’est rabattu, et le subtil ailier international ajoute, à la surprise générale, un troisième but pour son équipe, dont la victoire ne fait plus de doute.
Fives 3; Sochaux; 0.
Malgré les réactions locales stimulées surtout par Rué et Magnin, les visiteurs maintiennent leur avance. Ils sont même sur le point de l’accoitre quand, devant Bihel, Coulon doit sortir et plonger aux pieds de l’avant-centre nordiste.
Les Sochaliens recherchent encore une cohésion qui leur ferait grand bien. Leur confiance en eux est ébranlée mais le cœur ne manque pas. Rué, redevenu inter, Grisetti et surtout Magnin, se dépensent généreusement. Jacques amorce plusieurs descentes, Sochaux domine un adversaire qui vit sur son avance, mais très sportivement, sans perdre de temps. Et c’est alors qu’apparait encore plus nettement qu’auparavant la classe supérieure d’un Dutilleul et surtout celle d’un Bourbotte en belle forme.
Sochaux doit s’avouer vaincu. Sans avoir marqué. C’est sévère, mais qui donc contesterait au S. C. Fives le mérite de sa superbe victoire ? Quant aux Sochaliens, ils sauront se racheter avant peu.
Le nombre des spectateurs était de 4.299 et la recette s’est élevée à 58.886 francs.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Magnin, Grizzetti, Pibarot; Zurcher, Williams, Cousin, Parmeggiani, Jacques
résumé
Les Diables Rouges ont réussi à marquer un but hier aux Bruyères, contre Sochaux. Un but, ce n’est évidemment pas beaucoup, mais cela suffit à leur assurer une victoire, dont pendant une heure un quart, on eut des raisons sérieuses de douer.
Certes, l’avantage des Rouennais fut constant au point de vue territorial, mais ils ne marquaient pas, tant ils se heurtaient à une défense serrée et même parfois sévère, dans sa rudesse de la part des Franc-Comtois, et aussi parce que leur action offensive manquait de ce qui en est pourtant la conclusion normale, de shoot.
En revanche, certaines contre-attaques sochaliennes auraient pu avoir un résultat avantageux pour les visiteurs, et désavantageux pour les locaux, si les attaquants « bouton d’or » avaient été plus adroits. Nous ne retiendrons pour exemple que la balle, mise sur la barre par Parmeggiani, quelques minutes avant le coup de sifflet final.
Dominer sans réaliser est toujours dangereux pour une équipe, quelle que pusse être la supériorité technique dont elle fasse preuve, car il suffit d’une réaction heureuse de l’adversaire pour qu’elle soit amenée sans discussion à la défaite.
On comprend que le but obtenu un quart d’heure avant la fin par Pignault servi par Blondel, lui-même mis en possession de la balle par Véla ait été un soulagement pour les spectateurs rouennais. Obtenir onze corners à zéro c’est bien, Gagner même par un seul but à zéro, c’est mieux.
De la physionomie de la partie, nous venons pratiquement d’en donner un aperçu dans les considérations ci-dessus, à savoir que Rouen domina le plus fréquemment, mais que la défense sochalienne, vigoureusement, parfois même un peu trop vigoureusement conduite par Mattler, et bénéficiant de la forme remarquable du portier Coulon, fit obstacle, pendant 75 minutes, à toute marque des Diables Rouges.
Ces derniers avaient eu un bon début, et notamment en deux occasions, sur des centres de Feiler, avaient été à deux doigts d’ouvrir le score. Une activité très grande des visiteurs avait un mo- ment rétabli l’équilibre, puis la supériorité des Rouennais s’était affirmée dès le dernier quart d’heure de la première mi-temps et à peu près sans arrêt jusqu’au terme de la rencontre.
Cette supériorité était surtout l’œuvre des demis et inters, ce qui n’est pas constatation nouvelle et la rentrée de Rio fut à ce point de vue tout à fait utile pour le rendement général de l’équipe. Il manque malgré tout à celle-ci un certain fini de ses attaques pour qu’elle puisse tirer le bénéfice normal de son avantage sur le terrain.
Sochaux, qui s’est mis cette saison en vedette, n’est pas évidemment de la valeur de l’équipe farcie d’internationaux d’un peu partout, que nous avons connue avant-guerre. Au demeurant, le onze est volontaire, généreux de ses efforts, appliqué dans sa manière, mais un peu truqueur, ce qui est fâcheux pour une formation à majorité de jeunes.
Pour en revenir au match d’hier, dont la recette fut d’une centaine de mille francs, ajoutons qu’il se déroula dans l’ensemble de façon agréable et parfois avec quelques petits chocs d’une orthodoxie douteuse en football.
Et dans les tribunes, où cependant on a toutes raisons d’être sage et calme, une courte reprise de boxe amusa les uns, scandalisa les autres, et constitua un petit supplément au programme sportif. L’expulsion des boxeurs fut au demeurant la solution qui s’imposait.
Les équipes étaient les suivantes :
ROUEN: Boudet: Besse, Duhamel; Blondel, Talairach, Delfour; Feller, Véla, Pignault, Rio, Allais.
SOCHAUX: Coulon: Truchot, Mattier: Maguin, Grizetti, Plbarot: Zürcher, Williams, Cousin, Parmeggiani, Jacques. Arbitre: M. Delasalle.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Magnin, Grizzetti, Pibarot; Rué, Sarrieux, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Jacques (2), Cousin, Parmeggiani (2), Sarrieux
résumé
Le matin encore, le brouillard qui recouvrait la vallée laissait prévoir une journée maussade, mais à l’heure du match le soleil avait chassé la brume et le public garnissait convenablement les touches lorsque M. Denize, bien trop pointilleux, siffla le coup d’envoi, qui voyait les locaux engager la partie avec le soleil dans les yeux.
Sochaux Goal: Coulon; arrières: Mattler, Truchot; demis: Magnin, Grizetti, Pybarot; avants: Jacques, Parmégiani, Cousin, Rué, Sarrieux. On s’aperçoit que Truchot a sagement été maintenu aux côtés de Mattler.
Le Mans Goal: Chesne; arrières: Grillon, Moysan; demis: Le seignoux, Boumezrag, Bak; avants : Rousseau, Artigas, Wyffels, Tessier et Foucher.
Le temps de mettre en jeu, d’assister à deux coups francs, et nous applaudissons une belle descente du trio Cousin Parmeggiani Jacques. On joue depuis deux minutes, lorsque ce trio a pris la défense bleue à contre-pied et marqué un premier but, par l’intermédiaire de Jacques.
Ce début fort prometteur tient, puisque dix minutes après, Parmeggiani dribble, passe à Cousin qui, d’un tir digne d’un Courtois, place une balle à mi-hauteur: Chesne est incapable d’arrêter.
On pourrait croire, alors, à un écrasement des Manceaux, mais ces derniers serrent les dents; Wyffels trompe Mattler, botte en force, le cuir heurte la barre transversale et entre à l’intérieur de la cage, paraît il.
Emotion lorsque Parmeggiant se fait souffler la sphère, alors qu’il n’avait plus qu’à la pousser dans le filets. Mais les « bleu et blanc », mus par une sorte de ressort, se ruent à l’assaut des buts comtois; six corners en leur faveur indiquent suffisamment leur désir de vaincre, et le flottement inattendu qui s’est produit dans les rangs des «Canaris»; à la vingt-troisième minute, Boumezrag, étincelant, botte sur la barre; Tissier reprend et égalise, au milieu des applaudissements.
Ce n’est pas fini; Leseignoux part du centre du terrain, va jusqu’à l’aile droite et tire au but dans sa foulée; la balle décrit une trajectoire impeccable et va directement dans la cage: Le Mans 3, Sochaux 2.
Les rôles sont renversés, mais Parmeggiani réussit à décoller son ange gardien et à battre Chesne d’un shot sec mais arrêtable.
Encore deux ou trois émotions, et nous arrivons au repos. Sochaux et Le Mans, malgré trois buts de part et d’autre, restent sur leurs positions.
Longtemps encore les visiteurs se montreront les plus entreprenants; ce diable de Boumezrag tient tout le terrain. Rué a pris la place de Sarrieux. Sochaux ne fait plus rien de bon; enfin, Grizzetti réussit une belle passe que nous signalons. Jacques ayant le but au bout du pied, n’hésite pas.
F.S.C.V. 4; U.S.M, 3.
Le Mans, désorganisé par le départ de son demi-centre, déploie une très mauvaise tactique, celle du hors jeu à outrance; ce que voyant, Sochaux joue au petit bonheur, et il s’ensuit un football de deuxième qualité. Trois corners contre les Sarthois de meurent négatifs. Cousin, par trop personnel, rate de belles ouvertures, mais comme le gardien adverse n’a pas la classe, il sera contraint, à deux nouvelles reprises, d’aller au fond de ses filets, sur shots de Parmeggiani et de Sarrieux.
Sochaux vient de gagner le match on s’y attendait un peu mais le F. C. S. V. nous doit, lors de sa prochaine sortie, une exhibition nettement supérieure.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Magnin, Williams, Pibarot; Zurcher, Rué, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Cousin 32′, Parmeggiani 49′
résumé
La venue du F. C. Sochaux au Havre a été l’objet d’un gros succès populaire; le record de la recette à la Cavée Verte, pour la saison, a été battu, avec 88.000 francs pour 6.525 spectateurs.
Le public s’est montré très sportif et encouragea vivement son équipe. Mais ce ne fut jamais en termes déplacés à l’égard des Sochaliens.
Le match fut joué avec une grande rapidité. Deux méthodes très différentes s’opposaient les Havrais se tenaient le plus souvent sur la défensive; les demis aidaient les arrières, tandis que les inters jouaient en retrait; les Sochaliens procédaient par de larges offensives par les ailes, et pratiquaient un jeu à ras de terre; les avants s’infiltraient à travers la défense adverse, par passes redoublées, surtout par Parmeggiani et Cousin.
Le début fut tout à l’avantage des Havrais, surprenant leur adversaire par une vitesse d’action étonnante. Le goal sochalien, gêné par le soleil, ne put bloquer une balle tirée par Laforge, des vingt mètres, et qu’il laissa glisser entre ses mains.
Pendant dix minutes encore, les Havrais menèrent les opérations. Mais Sochaux réagit en bon ordre. Les joueurs obéissant à la consigne donnée, s’efforçaient, avec succès, de maintenir la balle à terre, malgré les rebondissements imprévus résultant de l’état du terrain.
A la trente-deuxième minute, une action concentrée entre Parmegiani et Cousin prenait la défense normande en défaut; Cousin terminait cette belle phase par un shoot en coin des quinze mètres.
Le repos arrive sur le score de un à un.
C’est à la quatrième minute de la reprise que Parmegiani, recevant une passe de Cousin, obtenait le but vainqueur. Les Havrais accusèrent le coup du sort. Mais ils se reprirent en fin de partie et au cours du dernier quart heure, encouragés par les spectateurs jouèrent à proximité des buts sochaliens, et obtinrent plusieurs corners, dont aucun, d’ailleurs, ne fut dangereux.
Finalement, Sochaux conserve une victoire parfaitement méritée, après avoir manqué de peu le troisième but, renvoyé par la transversale, sur un tir de Parmeggiani.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Magnin, Grizzetti, Pibarot; Zurcher, Rué, Cousin, Parmeggiani, Jacques
But FC Sochaux Valentigney: Jacques
1re victoire de Troyes du championnat après 7 défaites consécutives
résumé
Une défaite qu’on n’attendait pas
Sochaux, vaincu, n’a pas démérité. Tout simplement, il a fait le premier er les frais d’un redressement dont les Troyens sont jugés capables depuis longtemps. Inférieurs à leurs adversaires en défense, les hommes de Mattler doivent à cela la perte d’une partie consacrant dans son ensemble la primauté des défenses sur les attaques.
Sochaux attaqua pourtant. Sa ligne offensive tout entière, bien appuyée par une ligne de demis qui prit souvent le meilleur sur la ligne intermédiaire locale, se multiplia. Mais les défenseurs troyens, pratiquant un WM rigoureux, avec un Pretto en grande forme et qui réussi de superbes arrêts, faisaient bonne garde. Jacques ne parvenant à tromper les uns et les autres qu’au début de la deuxième mi-temps, alors que Krebs avait déjà marqué pour Troyes dans les ultimes minutes de la première partie du jeu.
A Troyes, cette fois, la volonté farouche de vaincre ne fit pas défaut. Après un quart d’heure de flottement consécutif au froid jeté par l’égalisation obtenue par Jacques, les locaux étaient de e nouveau en action faisant jeu égal avec un adversaire résolu et dont les défenses assez incertaines et délaissées par des demis plutôt portés en avant, ne durent de ne concéder un nouveau but à Vagstag, à la quatre minutes du coup de sifflet final, qu’à la faiblesse relative de l’attaque adverse.
Sochaux, on le voit, a été égal à lui-même. Puisqu’aussi bien et depuis le début de la saison, ses lignes arrières semblent les moins solides, chance pour Troyes d’ailleurs dont la tactique sacrifie beaucoup à la défense au détriment de l’attaque.
Tout en ne décevant pas, Sochaux actuel est encore assez loin de celui d’avant-guerre dont le jeu constituait un régal pour les profanes mêmes.
A Sochaux, Jacques, qui marqua le but, et Coulon qui ne fut que peu à l’ouvrage, n’ont rien à se reprocher. Le plus en vue fut le demi-gauche Grizzetti qui avait laissé à Magnin le poste de demi-centre. A l’avant, au cours de la première mi-temps, Cousin et Rué qui avaient le but à leur portée commirent l’erreur d’arriver ensemble sur la balle. Il est vrai, qu’au cours de cette même période, Vagstag eut un shot imparable sur le poteau droit, ce qui rétablit l’égalité dans la malchance.
A Troyes Pretto fut très à l’ouvrage et peut être considéré comme l’un des artisans de la victoire de son nouveau club. Le demi-centre Quindes qui fut de Cousin l’ombre inséparable n’a rien à se reprocher, mais son rôle est trop exclusivement défensif pour qu’il puisse être considéré comme un pivot.
Voici la composition des équipes:
Troyes: Pretto; Hérard, Lorce. Gonzales, Quindès, Rummelhardi; Solinger, Krebs, Vastag, Plésiack, Bonnefond.
Sochaux: Coulon; Truchot, Mattler; Pybarot, Magnin, Grizzetti; Zurcher, Rué, Cousin, Parmeggiani, Jacques.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Magnin, Grizzetti, Williams; Zurcher, Rué, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Jacques, Parmeggiani (3)
résumé
Cousin engage pour Sochaux mais quelques secondes après la défense Sochalienne est à l’ouvrage et ses dégagements ne sont pas heureux, ils sont trop faibles. Magnin cependant ouvre sur Parmegiani et voilà la première attaque dangereuse de la partie.
Bordier sauve son camp et le jeu revient au milieu du terrain, c’est alors que se produit un pénible accident, Bæsinger, en voulant disputer la balle à Cousin est blessé, on doit l’emporter au vestiaire.
Rennes joue à 10 et la pression de Sochaux qui se précisait s’accentue, les Rennais ne marquent pas comme il le faudrait leurs adversaires, sur un centre de Rué, Zurcher qui s’est rabattu reprend la balle, sert Jacques et voilà le premier but de la partie. Il y a 11′ de jeu.
A peine la balle est-elle remise en jeu que des applaudissements crépitent. C’est la rentrée de Bæsinger, sa blessure n’était pas grave. Tant mieux. C’est néanmoins Sochaux qui conserve l’initiative des opérations, et, grâce à Williams qui passe à Rué, les buts de Nogues sont à nouveau en danger; heureusement pour lui, un cafouillage se produit devant ses bois et Hennequin en profite pour dégager.
Les Rennais ne produisent pas une forte impression, et la défense sochalienne parvient facilement à annihiler toute velléité d’attaque, on ne note en effet jusqu’à présent qu’un seul shot dangereux, à l’adresse de Coulon, tandis que son vis-à-vis est fréquemment à l’ouvrage, et qu’il est bien servi par la chance; en effet, au cours d’une attaque sochalienne Nogues sort imprudemment de ses bois pour saisir la balle, Parmegiani s’en empare adroitement avant lui et shoote; par bonheur Hennequin avait rapidement pris la place du goal, il fut assez heureux de recevoir le ballon sur la tête sauvant ainsi son camp d’une situation fort dangereuse.
Un corner est tiré peu après contre Rennes à deux reprises, il s’en faut d’un cheveu que l’attaque sochalienne ne concrétise par un but sen avantage dans toutes les lignes de jeu, mais la chance favorise les visiteurs et rien ne passe. Cependant les corners se succèdent devant les buts de Rennes,
Zur- cher les tire avec adresse, chaque fois la balle est bien reprise par un avant de Sochaux, mais chaque fois le shoot est arrêté par le mur de tibias ou de têtes formé par les Rennais. Quelques instants plus tard, Cousin, seul devant les bois shoote, une fois de plus d’un superbe plongeon Nogues détourne en corner.
Jusqu’à la fin de la première mi-temps l’avantage reste à Sochaux et finalement cet avantage est concrétisé par un nouveau but de Parmegiani qui a repris un shot de Zurcher et botte puissamment. Quelques secondes plus tard le repos arrive.
DEUXIEME MI-TEMPS
La seconde mi-temps semble au début devoir être identique à la première, c’est-à-dire marquer une supériorité assez nette de l’équipe sochalienne. Le jeu cependant est loin d’être académique, s’il y a quelques bonnes individualités, ici et là, il n’y a pas deux grandes équipes.
Cependant si la pression sochalienne est toujours égale les réactions adverses deviennent peu à peu plus dangereuses, le jeu est plus animé, plus joli et Rennes marque à son tour. Mongermon, jeune joueur qui opère à droite, s’est en effet judicieusement rabattu et reprenant une passe de Ebner ; il place un shoot contre lequel Coulon est impuissant. Comme pour le premier but de la partie, il y a onze minutes de jeu.
Sochaux: 2; Rennes : 1.
L’animation qui a précédé ce but reprend de plus belle dès la remise en jeu. Sochaux est manifestement supérieur, Grizzetti qui fait une assez bonne partie ouvre de fort bonne façon sur la gauche ou à droite. Cousin et ses ailiers descendent. Rué se dépense sans compter, mais, les uns et les autres manquent d’efficacité devant les bois; il est juste d’ajouter que Nogues ne commet aucune faute, qu’il a le sens de la place, et que si la chance l’aide, il réussit néanmoins de beaux arrêts.
Les Sochaliens finissent enfin par obtenir la récompense de leurs efforts. Parmeggiani qui, seul devant les bois a expédié un shoot sec dans les bois de Nogues, et a vu la balle détournée en corner par le goal, se trouve à nouveau en position de shoot, cette fois la balle file au fond des filets.
Sochaux: 3; Rennes : 1.
La remise en jeu est faite depuis deux minutes à peine que Parmeggiani renouvelle son exploit à la suite d’une belle combinaison Jacques Cousin qui a amené la balle dans le camp rennais; il reprend le ballon sur un service de Cousin et shoote en force. C’est le 4 but, ce sera le dernier.
Malgré de vives réactions des visiteurs, qui réussissent parfois de dangereuses attaques, ce sont les Sochaliens qui dominent et qui, à maintes reprises, sont sur le point de faire changer le tableau d’affichage.
Arbitrage un peu trop faible.
Match amical
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Duplain, Mattler; Magnin, Grizzetti, Williams; Zurcher, Rué, Cousin, Pecci, Jacques puis Parmeggiani
Buts FC Sochaux Valentigney: Jacques, Cousin, Pecci, Parmeggiani (2), Zurcher (2)
résumé
Malgré la relève et la Toussaint, de nombreux sportifs avaient effectué le déplacement du Stade Nungesser pour y applaudir la belle équipe du F. C. Sochaux, actuellement classée en quatrième position du championat professionnel. Disons tout de suite que ce nombreux public (recette 33.000 fr.) se retira enchanté, car il lui fut donné d’assister à un match superbe et animé de bout en bout.
Il est certain qu’avec la venue de grandes équipes le public reprendra assez vite le chemin du Stade Nungesser et ce sera la juste récompense des louables efforts des dirigeants du grand Club de l’Escaut, qui veulent sortir VA de l’ornière et offrir aux sportifs un spectacle de choix.
Bien emmené par le toujours jeune Mattler, le team sochalien a fourni une très belle exhibition. Les forwards en particulier, nous fixent admirer un jeu incisif, rapide et le score le prouve, terriblement efficace. Face aux prestigieux footballeurs du Doubs, les jeunes Athéniens se surpassèrent et ont joué leur meilleur match de ce début de saison. Le pivot Dehon entama avec Grizzetti un duel homérique et ces deux hommes furent d’ailleurs parmi les meilleurs joueurs du terrain.
La ligne d’attaque a mené également de jolies descentes et les défenseurs sochaliens eurent fort à faire pour la contenir. La partie se déroula à vive allure et toujours sous le signe de l’équilibre, chaque team dominant à tour de rôle, et il est permis d’écrire que VA pouvait obtenir un magnifique draw sans la malheureuse exhibition gardien local. Ce dernier, jeune espoir du Club, joua nettement en-dessous de sa valeur, mais il est excusable car c’était son premier grand match.
L’arbitrage de M. Richet fut en tous points remarquable.
LES EQUIPES
Sochaux : Coulon, Duplain, Mattler, Williams, Grizetti, Magnin, Zurcher, Rué, Cousin (puis Parmegianni), Pecci, Jacques, (puis Cousin).
Valenciennes : Kowalski, Bouricat A et M. Lancry, Dehon, Détrait, Fossat, Stakowiack. J. Léglise, Demarque, Dangléant.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Magnin, Grizzetti, Pibarot; Zurcher, Rué, Cousin, Parmeggiani, Jacques
résumé
Le public sportif parisien, un des meilleurs qu’il soit, sait respecter les traditions, et bien que le match Sochaux-Racing se déroulât un samedi, et par un temps incertain, une foule nombreuse s’était rendue au Parc des Princes.
Sochaux on le sait, jouait premier match de la saison à Paris; la rencontre ne perdit jamais de son intérêt. Les jeunes Franc-Comtois, conduits par l’énergique Etienne Mattler, ont toujours su se tenir à la hauteur des circonstances.
Le Racing fui un vainqueur très heureux, par l’écart minime d’un but à zéro; il put marquer en seconde mi-temps. alors que Sochaux dominait d’ailleurs. Un centre de Rouelle fut repris de volée par l’avant-centre Barbier; sur ce, Bongiorni, passé inter après le repos pour échapper à la surveillance de Grizetti, surprit, d’un shoot très sec, le jeune Coulon, qui plongea trop tard. Coulon fut, par ailleurs, excellent.
1 à 0 pour le RC Paris. Pourtant, en première mi- temps, Sochaux avait marqué. Sur une mêlée générale devant la cage de HIDEN, Zurcher contrôlait la balle de la poitrine, la passait à Jacques qui rentrait avec dans les buts. L’arbitre, M. Capdeville, refusait le point pour une main que contestent énergiquement les attaquants francs-comtois. Sochaux avait raté là sa plus belle occasion. Jamais il ne devait en retrouver une pareille, car son attaque en seconde mi-temps apparut bien incapable de franchir le barrage JORDAN. DUPUIS, GENET.
La défense a été bonne, puis- qu’elle a pu tenir en échec le quintette parisien. Grizetti s’est remarquablement accommodé de son rôle de policeman demi-centre: il a neutralisé l’action du fougueux Bongiorni.
En définitive les Sochaliens ont fait excellente impression et ont, d’un seul coup, conquis le public de la capitale. Que les avants travaillent la précision de leurs shoots et ce sera parfait. Tel est, d’ailleurs, l’avis de Mattler, qui déclarait, à l’issue du match:
« Je savais que mes jeunes camarades se comporteraient comme ils l’on fait tout à l’heure; inclinons-nous devant le résultat, mais nous pouvions gagner ce match, nous avons presque toujours dominé. Les avants ont parfois trop hésité dans leurs tirs au but, c’est dommage. »
Jordan, le demi-centre du Racing, nous confiait, de son côté :
« J’ai été surpris par l’intelligence de jeu des jeunes Franc-Comtois. Bientôt, ces gaillards-là seront redoutables: Le Racing doit, je l’avoue, se montrer satisfait d’avoir gagné, aujourd’hui. »
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Magnin, Grizzetti, Pibarot ; Zurcher, Rué, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Parmeggiani, Magnin, Cousin
résumé
La bise qui souffle parallèlement aux poteaux, n’est pas faite pour faciliter le beau jeu, et, comme un fait exprès, Sochaux, au lieu de partir à toute allure, tout en s’efforçant de maintenir la balle à ras de terre par petites passes, répond du tac au tac aux Picards gonflés à bloc par Finot.
Il s’ensuit un jeu aérien et décousu qui n’aboutit à rien, pourtant, à la huitième minute, Jacques avait pu se rabattre et en position de shoot, s’était vu bousculer par Capart, déjà battu. Il s’ensuivit un penalty que Parmeggiani botta en force sur le goal adverse, dont la parade fut applaudie. Le même joueur adressa un maître shoot à Capart qui détourna encore, mais on sentait que la mécanique sochalienne était déréglée: l’absence de Rué jouant trop en retrait et obéissant aveuglément à la consigne rendait l’attaque boiteuse.
Finot, de son côté, couvrait un terrain énorme, et sans qu’on s’y attende, sur une longue passe de Caron à Capart, ce dernier laissa rouler la balle, Parmeggiani arriva comme un éclair et s’octroya ce but qui était un véritable cadeau.
Loin de se décourager, les bleu et noir remontèrent le terrain, dominèrent même, mais pas une seule fois Coulon n’eut à intervenir, tandis que du côté picard la barre suppléait à deux reprises à la carence de Capart.
La seconde ml-temps
A défaut de style marquant, ce match avait du moins avantage de demeurer indécis en raison de l’activité des visiteurs qui, à leur tour, virent deux de leurs shoots s’écraser contre la transversale sochalienne. Le shoot ne venait toujours pas. C’est alors que l’astucieux Magnin paya de sa personne, et par un tir aussi puissant que fulgurant, augmenta l’avance des Sochaliens. En était-ce fait des Piçards ? Pas tout, et leur inter-droit, sept minutes après, se permettait le luxe de dribbler Mattler d’un shoot à ras de terre il inscrivait un but mérité.
L’attrait du score reprenait toute sa force, sans que la facture du jeu augmentât. On assista alors à l’exploit du match: Cousin, qui se démenait depuis 80 minutes en pure perte eut, au bout du pied, une inspiration marquante. et la balle entra avec violence dans la cage du « concierge » amiénois.
3 à 1, Sochaux avait gagné la partie, mais jusqu’au bout dut monter bonne garde, car les bleu et noir restaient dangereux.
Sochaux eut constamment l’avantage au tableau, mais n’a pas été autrement brillant. Coulon et ses arrières n’eurent pas un travail énorme; Pibarot fit un très bon match; Rue brida l’ailier Liénard; Magnin et Parmeggiani furent les plus en vue d’une ligne d’avants où les ailiers Jacques et Zurcher furent nettement en dessous de leur forme habituelle.
Coupe de France (32èmes) Zone Interdite
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Magnin, Grizzetti, Pibarot; Zurcher, Rué, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: CSC, Cousin
résumé
Combien nous avions raison quand dans un précédent article nous dislons qu’il serait imprudent de la part d’un Sochaux de venir à Delle on vedette car les pros n’écrasèrent pas les régionaux et même par instant, ces derniers menèrent le jeu et il fallut toute la puissance d’un Grizzetti, la science d’un Mattler, la classe d’un Coulon pour arrêter les offensives lancées par Bouboule, Barthoulot, Hublard et Cie. Disons cependant que l’équipe la plus forte gagna.
Que l’écart d’un but reflète assez nettement la physionomie de la partie, qu’il n’aurait pas été normal que cet écart fut plus grand, enfin il aurait été plus équitable que cet écart se traduisit par des prolongations car les locaux se sont vu refuser deux buts, un marqué sur hors-jeu manifeste. Aussi nous nous n’en dirons rien. Quand au second, nous sommes persuadés que pour les 23 joueurs, les spectateurs et nous mê me, le but était acquis. Mattler a sorti la balle 30 centimètres derrière la ligne, seul le juge de touche et l’arbitre ne le virent pas… Dommage !
Ceci posé, passons à la partie. Pendant la première mi-temps, nous vimes un Sochaux impétueux, un Delle résistant solidement, en un mot un jeu très équilibré pendant la première demi-heure, durant laquelle les deux attaques et les deux défenses rivalisèrent d’audace et d’énergie. Le dernier quart d’heure fut à Grizzetti qui s’imposa au centre du terrain et à la 42° minute la défense Delloise affolée marqua contre son propre camp. Au repos 1 à 0 au bénéfice de Sochaux.
La seconde mi-temps fut fertile en émotions. A la première minute se place l’incident du but sauvé par Etienne. Delle accuse le coup du sort et Cousin à la 14e minute marque imparablement. C’est alors que Bouboule pousse à fond; ses hommes partent également à l’attaque de Sochaux. Cependant les contre-attaques sochaliennes poussées par Grizzetti, Magnin, Zurcher et Jacques sont violentes; la défense Delloise est invulnérable et deux minutes avant la fin, les locaux marquent un but de toute beauté, emmené par Maschinot, Barthoulot, Hublard.
C’est sur ce score que se termine la confrontation de l’équipe du championnat régional. Le résultat est assez éloquent pour que chacun sans commentaires superflus tire la conclusion qui s’impose.
Arbitrage incohérent, c’est le moins qu’on puisse dire du fantaisiste Monsieur Bideaux.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Magnin, Grizzetti, Pibarot; Zurcher, Rué, Sarrieux, Parmeggiani, Jacques
résumé
Le spectacle qui fut offert aux quelque 3.500 spectateurs sur le coquet Stade de l’Excelsior, fut de piètre qualité. Tout au long du match les deux équipes pratiquèrent un jeu indigne de formations disputant le championnat de France. Seul, Hilt. par moments, apporta un peu de clarté dans ce débat confus. Chaque équipe eut sa mi-temps.
Au début, l’Excelsior domina et maintint sa pression presque toute la première mi-temps. Les joueurs au maillot vert faisaient preuve d’une grande activité, attaquant sans cesse le ballon et pratiquant un jeu de volée pas très précis mais incisif. Ils déroutèrent les Sochaliens. qui ne purent imposer leur jeu. plus calme et plus scientifique, pendant ces 45 premières minutes de défense sochalienne et les demis supportèrent tout le poids du match.
Grisetti. Pibarot, Rué, essayèrent bien chaque fois qu’ils en eurent l’occasion de lancer leurs avants, mais ceux-ci, battus chaque fois dans l’attaque du ballon. ne conservaient pas la balle ou ne la captaient pas et, inlassablement, le jeu revenait sur les buts de Sochaux. Pourtant, la défense tint bon. et à la mi-temps le score nul était 0 à 0.
A la reprise, Sochaux joue mieux, mais c’est l’Excelsior qui marque par Hilt, sur coup franc, à 20 mètres. Coulon, mal placé. étant surpris. Le jeu est maintenant plus égal, mais les attaques sochaliennes ne rendent pas. C’est au contraire les nordistes qui marqueront de nouveau, sur coup franc tiré par Urbaniack, à 25 mètres du but, que Coulon aurait du parer.
Sochaux dominera toute la fin de cette mi-temps, sans succès. ses attaquants étant trop timorés et mal inspirés. Par contre, l’Excelsior fort de ses deux buts d’avance, joue avec confiance et réalisera un troisième but par Van Hecke, qui reprend un tir de Hilt qui heurta le poteau et sur lequel Coulon ne pouvait rien.
Score trop lourd pour Sochaux qui vaut beaucoup mieux que sa performance d’hier. Son attaque fut très faible et Parmeggiani. Blessé, ne put donner sa mesure. Par contre, Mattler, Truchet, Pibarot, Grisetti et Rué n’ont rien à se reprocher.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Magnin, Grizzetti, Pibarot ;Sarrieux, Rué, Cousin, Parmeggiani, Castellani
Buts FC Sochaux Valentigney: Cousin, Parmeggiani (2)
résumé
Si, durant 90 minutes la partie fut captivante, c’est certainement au cours des sept premières minutes que le public vibra le plus intensément. On venait d’engager en faveur des mineurs, lorsque Sarrieux ayant crocheté Mareck ; ce dernier s’effondra, semblant assez sérieusement touché.
Handicapé par cette absence, le R.C.L. n’en souffrit pas du tout puisqu’à la quatrième minute le jeune ailier Guichala exécuta un centre de toute beauté, Coulon, en voulant dégager du poing, rata le cuir; Truchot en fit autant et Piałowski, se trouvant dans la cage vide, n’eut qu’à ouvrir le score.
Ce but fut suivi d’un shot puissant de Mathieu que Coulon détourna en corner. Si Lens avait continué à cette allure, le F. C. Sochaux aurait été, taillé en pièces; mais Sarrieux, bien servi à son tour, plaça une balle que tout le monde croyait perdue. Pour comble, Cousin dribbla trop loin devant lui. On poussait des oh ! de déception, c’est alors que Cousin poursuivit son action, dribbla Mareck qui était rentré sur le ground, botta dans sa foulée et Creteur, plongeant trop tôt, n’eût que le loisir de ramasser la balle dans ses filets.
Ces deux buts surprise, en sept minutes, avaient mis l’assistance ars comble de l’enthousiasme, Sochaux joua alors sur une prudente réserve et, ainsi que nous le faisait remarquer Victor Denis dans les tribunes, adopta une défensive serrée, ce qui obligeait les inter Parmeggiani et Magnin à un travail considérable et souvent sans profit, mais Lens s’usait à ce jeu.
Certes, la chance ne le favorisa pas trois corners échouèrent de justesse, La balle, en deux autres occasions, sur des shoots de Michiels et Guichala, allait entrer dans les filets lors qu’une verticale la renvoya en jeu. Il est vrai, qu’à ce moment, Mattler, tel un vieux lion, balayait tout sur son passage et le repos survint sang que Lens ait pu modifier le tableau à son avantage.
Lens dominait encore mais Sochaux avait pris de l’assurance; Grizzetti, jouant troisième arrière, lançait ses ailiers, Castellani s’avérait de plus en plus dangereux. Creteur, à son tour, bloquait impeccablement les shoots fréquents qui lui étaient adressés. Mareck ayant fauché Cousin, ce fut Castellani qui eût la délicate mission de botter le coup franc. Il s’acquitta de sa tâche avec bonheur, et le cuir vint frapper la transversale pour retomber dans les pieds de Parmegiani qui ne rata pas une si belle occasion.
A la cinquante-septième minute, l’avantage était aux Comtois. Deux fois encore Castellani se révélant ailier droit rapide et bon shooteur, sema le désarroi chez les mineurs. Un but fut même refusé; mais, à la quatre. vingtième minute, Castellani, toujours bien servi par Pibarot et Grizzetti, fila le long de la touche et passa à Cousin venu à son aide; celui-ci dribbla encore, et, au moment d’être bouclé par Mathieu, glissa à Touillon complètement démarqué, et semblant un tantinet hors-jeu. Ce fut le troisième but et la consécration définitive des lions.
Lens eut beau se multiplier, jouer en force, rien n’y fit. Sochaux qui se plait maintenant à jouer aux outsiders venait confirmer nos pronostics de samedi et vaincre une équipe habituée aux succès depuis quatre mois. Les deux formations étaient les suivantes:
Lens: Creteur. Mareck, Goullard, Lewandosky, Mathieu, Ourdouille, Piatowsky, Fruleux, Stanis, Michiels, Guichal.
Sochaux: Coulon, Mattler Truchot, Pubarot. Grizzetti, Rué, Sarrieux, Magnin, Cousin, Parmeggiani. Castellani.
Coupe de France (16èmes) Zone Interdite
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Rué, Grizzetti, Pibarot; Zurcher, Pessonneaux, Cousin, Germain, Castellani
Buts FC Sochaux Valentigney: Grizzetti, Germain (2), Cousin (6), Castellani
résumé
La victoire de Sochaux-Valentigney dans le match de Coupe disputé au Stade la Forge était attendue. Personne cependant ne songeait à pronostiquer un tel écart de buts, disons de suite, à la décharge des Belfortains, que la blessure de Wurms en deuxième mi-temps fut pour eux un lourd handicap qui explique en partie la sévérité de cette défaite.
Les Belfortains ont l’initiative de la première attaque après quelques secondes de jeu grâce à Maschinot qui ouvre fort bien sur la droite Sochaux doit concéder un corner et attaque à la suite. Sur un centre de Germain, Pessonneaux shoote et Wurms cueille la balle.
Sans être très rapide, le jeu est vif, joli et agréable à suivre, et, ce qui ne gâte rien, on a aucunement l’impression qu’il y a d’un côté une équipe «pro» et de l’autre une équipe amateur, ceci dit à la louange des Belfortains qui répondent avec à propos aux attaques d’un adversaire techniquement supérieur et réussissent de dange- reuses attaques
Cependant malgré toute leur ardeur les arrières belfortains ne peuvent arriver à endiguer le flot des attaques sochaliennes, et, à la 17eme minute Grizzetti en position de shoot bat facilement le portier belfortain. Dès la remise en jeu, Sochaux reprend l’initiative des opérations et deux minutes plus tard, Germain marque à son tour sur une passe de Castellani.
Crânement les visiteurs accusent le coup et tentent de remonter la partie, deux descentes récompensent leurs efforts, mais malgré tout Coulon n’est pas en danger, Mattler, Truchot ou Rué font bonne garde. De l’autre côté, on note de belles interventions de Germain qui à plusieurs reprises réussit de fort jolies descentes suivies de centres précis et qui parvient même à placer un shoot dans les filets belfortains, mais le but est refusé par l’arbitre.
Peu après, sur une ouverture de Grizzetti, Pessonneaux shoote un peu au dessus de la transversale, et c’est encore une belle ouverture de Rué suivie d’un shoot de Zurcher à quelques centimètres des poteaux. Sochaux domine nettement jusqu’à la fin de la première mi-temps qui est sifflée avec 2 buts à 0 en sa faveur.
La reprise est marquée immédiatement par un nouveau but qui est l’œuvre de Cousin dès la première descente alors qu’il y a à peine deux minutes de jeu. Sochaux continue sa pression; quelques instant plus tard, Wurms dégage trop faiblement la balle que Cousin n’a aucune peine à réexpédier dans ses filets. Le match perd forcément de son intérêt,
Belfort malgré ses réactions est inférieur dans toutes les lignes. Peu après, Wurms est blessé mais continue à tenir sa place, il ne peut rien à un shoot de Germain qui porte la marque à 5 en faveur de son club. Wurms quitte alors le terrain, Lalloué le remplace et doit encaisser un but de Cousin sur centre de Germain.
Quelques instants plus tard, nouvelle descente sochalienne et nouveau but de Cousin.
Sochaux 7; Belfort 0.
Belfort a le grand mérite de ne pas fermer le jeu, et de tenter de rudes réactions, mais ses efforts sont vains et Cousin marque peu après son 5ème but, puis son 6ème sur un centre de Castellani.
Sochaux 9; Belfort 0.
Peu après, Castellani marque le 10ème et il reste 7 minutes à jouer. Les Belfortains sauveront-ils l’honneur ? Ils s’y emploient et parviennent à se cantonner quelques courts instants devant les bois de Coulon, seulement ce dernier n’est inquiété par aucun shoot sérieux et la fin est sifflée alors que Sochaux domine toujours.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Magnin, Grizzetti, Pibarot; Zurcher, Rué, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Cousin, Zurcher, Parmeggiani
résumé
Le match qui opposait hier après-midi au Parc des Princes, le C. A. Paris au F. C. Sochaux, a vu la victoire de l’équipe franc-comtoise qui pratiqua un football d’une excellente qualité.
Les premiers échanges furent cependant pour le C. A. P. qui joua au début de la partie avec un cran admirable. Sochaux réagit et à la 12ème minute, après une suite d’opérations habilement menées, Cousin marque.
La partie, assez égale par la suite, est caractérisée par l’esprit terriblement offensif de la ligne d’avants de Sochaux qui combine admirablement ses attaques, alors que du côté parisien on joue plutôt par inspiration que par méthode. Sept minutes avant le repos, le C. A. P. déborde les demis sochaliens. Un cafouillage se produit et Coeret, qui était très bien placé, flanque le ballon contre le poteau.
Une minute plus tard, un dégagement de Mattler est repris par Zurcher qui marque.
Sochaux: 2 C. A. P.: 0
Le jeu reprend avec autant de fougue, mais avec plus d’imprécision. Après 16 minutes, Zurcher centre avec précision et Parmeggiani réussit le but d’un magnifique coup de tête.
Sochaux: 3 C. A. P. : 0
Sur la fin, le C. A. Paris domine légèrement et ses efforts lui permettent de marquer également un but en cette deuxième mi-temps.
Finalement Sochaux bat C.A. Paris 3 à 1.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Magnin, Duplain, Pibarot; Castellani, Rué, Cousin, Parmeggiani, Jacques
résumé
Les jeunes Sochaliens ont manqué de perspicacité devant Reims. Ce n’est pas sans une certaine appréhension que les Rémois, incontestables prétendants au titre de champion de France, pour la deuxième fois consécutive, recevaient, dimanche, le F. C. de Sochaux.
Ce match fut d’ailleurs l’objet d’un gros succès d’affluence. Jules Vandooren avait dit : « Méfiez-vous des gars de mon copain Etienne, ils ont déjà réussi de forts beaux résultats ». Or, Sochaux, méconnaissable, devait au contraire enregistrer sa plus dure défaite de la saison. L’équipe au maillot jonquille se fit battre en effet par la marge énorme de 4 buts à 0. A la mi-temps, les Rémois menaient déjà par 3 à 0, score un peu lourd d’ailleurs dans l’ensemble.
« Nous avons perdu toutes nos chances, au cours des premières vingt minutes de jeu, nous disait le brave Etienne Mattler au vestiaire. On ne remonte pas facilement un pareil handicap. » L’équipe de Reims a mis à son actif une première demi-heure étonnante de fraîcheur, de sens offensif, de belles réussites.
Petitfils marqua, contre Coulon stupéfait, un premier but dès la première minute. Voilà un début déconcertant et avant qu’il n’ait pu se reprendre, Perpère, sur passe de Petitfils, marquait à la quinzième minute. Les deux compères devaient récidiver trois minutes plus tard.
Dans les trois cas, la défense sochalienne, et notamment le goal Coulon qui n’était pas dans un bon jour, fut en grande partie responsable. Il est vrai que les avants rémois avaient adopté une tactique propre à affoler les meilleures défenses. Presque sans arrêt. Perpère, Petitfils. Batteux, c’est-à-dire les trois hommes du centre, permutaient entre eux. Ils devenaient alors des proies insaisissables pour Cruchot, Mattler et Pibarot.
A la mi-temps, Reims menait par 3 buts à 0 et cinq minutes après la reprise. nouvelle déconvenue franc-comtoise sur un shoot puissant de l’étonnant Petitfils, la barre renvoyait la balle, Coulon s’élançait vers elle, mais plus prompt que lui, Perpère la faisait ricocher dans le but.
Par la suite, on vit bien les courageux Sochaliens s’employer de leur mieux pour remonter ce terrible retard, mais en pure perte. A Sochaux, les mouvements étaient en somme bien exécutés, mais trop peu appuyés en quelque sorte pour effrayer l’équipe rémoise en parfaite condition physique et qui est peut-être la meilleure du moment en France.
Castellani par ses déboulés rapides, Magnin par une action continue, et l’ailier gauche Rué, furent les meilleurs de l’équipe franc-comtoise.
Voici la composition des équipes:
Sochaux : Coulon; Truchot, Mattler; Duplain, Pybarot, Rué; Castellani, Magnin, Cousin, Parmeggiani, Jacques.
Reims : Favre; Vandooren, Carrera; Ignace, Brimbilla, Gillis ; Szego, Batteux, Perpère, Petitfils, Perruchoud.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Duplain; Magnin, Grizzetti, Pibarot; Zurcher, Rué, Cousin, Germain, Jacques
résumé
Est-ce le fait de vouloir obtenir une revanche coûte que coûte? Est-ce l’effet, pour les doublures. d’avoir mis les bouchées triples pour faire oublier les titulaires (car Lille n’alignait qu’une mixture) ? Est-ce la confiance en soi, à la suite du premier but marqué, qui dopa les visiteurs ? Toujours est-il qu’ils donnèrent constamment l’impression d’être les maîtres de ce débat, plutôt rustre. qui les vit marquer à la deuxième et à la soixante-dix-huitième minute.
Les mitrailleurs irisés ayant reçu la consigne d’exécuter des tirs directs, s’employèrent de leur mieux à conduire a bien la consigne reçue. Il est vrai qu’en face d’eux, la défense locale, où l’absence de Mattler et de Coulon créait un malaise, ne sut pas toujours détourner à bon escient ces tirs qui lui étaient adressés.
Derrière une attaque, où le centre Baratte, Equipart et Laziny faisaient des étincelles, opérait une ligne de demis particulièrement coriace, Kerkowe annihilant complètement les efforts de Jacques. Quant à la défense, elle emmaillottait littéralement le trio central au maillot canari, qui, par suite de l’absence de Parmeggiani, ne sut, à aucun moment, trouver l’occasion qui lui permettrait de battre Da Rui, aussi agile que fantaisiste.
Sochaux joua battu. Est-ce le fait de craindre la défaite? Est-ce l’absence de Mattler et Parmeggiani ? Est-ce le terrain recouvert de neige ? Est-ce la démoralisation causée par le premier but marqué dès son envoi ? Toujours est-il qu’à aucun moment, Sochaux ne sut reprendre ses esprits, ni confectionner un football viril, direct et empreint de vivacité; ce qui, en définitive, est la cause principale de la défaite des poulains de Wartel.
On ne saurait valablement accuser la défense de cet échec, car elle ne pouvait rien aux buts marqués. La ligne intermédiaire, souvent submergée par la rapidité et le cran des Lillois, avait une tâche bien ingrate du fait de la carence des avants locaux dont les deux ailiers Jacques et Zurcher parurent bien faibles Quant à l’avant-centre Cousin, bloqué par Laurent, il ne put par suite du terrain, il faut l’avouer. partir en flèche et exploiter quelques occasions qui lui furent offertes. Rué fut particulièrement actif, mais ne put shooter. Quant à Magnin, nous l’avons vu dans des jours nettement meilleurs.
Toutes ces considérations font que Sochaux, dans un mauvais jour, subit l’influence des Lillois et ne donna, à aucun moment, l’impression de pouvoir les vaincre.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Duplain; Magnin, Grizetti, Pibarot; Williams, Rué, Cousin, Parmeggiani, Germain
Buts FC Sochaux Valentigney: Parmeggiani, Cousin
résumé
Ce sont les Roubaisiens qui mettent tout d’abord la défense de Sochaux à l’épreuve. Après un coup franc, tiré par H. Poblome, à quelques mètres du but, hotte au-dessus. Mais les Sochaliens profitent de la remise en jeu pour se dégager et attaquer à leur Tour. Descente perçante de Parmeggiant et Germain, qui, deux fois de suite, font croire au but. Non, le poteau reçoit le premier shoot, le second passe de peu à côté. Le jeu se déroule à leur avantage.
Il est assez agréable. Roubaix revient à l’assaut des buts locaux et Coulon doit intervenir. Mais après un dégagement de Duplain, qui arrête Kindt, on assiste à de belles attaques locales venues par la droite d’abord, puis par la gauche. A la 13ème minute, une subtile entente Germain. Parmeggiani exploite une glissade de Schult. Et d’un joli shoot, Touillon ouvre la marque.
Le jeu se poursuit ensuite au petit trot. Dommage qu’un choc pourtant correct entre Cousin et Hiltl entraina une blessure du célèbre inter roubaisien, qui est emporté hors du terrain, avec l’aide de Mattler. La partie se poursuit avec un léger ascendant des Sochaliens. Cependant, par Cousin et Rué, ils concèdent deux corners évitables.
Ce qui n’empêcha pas les buts roubaisiens d’être plus souvent en alerte. Témoin ce centre. shoot de Germain, cueilli par Schult. Il faut convenir aussi qu’à dix, les Roubaisiens tiennent bon. Heureusement pour eux Hiltl rentre en jeu sept minutes avant Le repos. Pen après, sur passe de Cousin, Germain envoie un tir puissant paré par le goal adverse à qui la balle arrive directement.
Roubaix se dégage et attaque à nouveau. Mêlée confuse devant les buts locaux, que Rué dégage et c’est le repos.
Le début de la seconde mi-temps. est en faveur de Sochaux, dont les avants de pointe bénéficient souvent de services longs et directs. I s’en suit plusieurs percées du goût du public. Mais Schult est assez heureux pour parer deux tirs à ras de terre de Parmeggiani.
Toutefois, les Roubaisiens sont loin de s’avouer battus et le jeu se fait très équilibré. Une puissante attaque nordiste va ailleurs enlever à Sochaux le bénéfice de son avance. Après une série de passes acharnées, Verrue parvient à tromper la défense locale, d’un shoot à ras de terre et tiré de près.
Sochaux: 1; Roubaix 1.
Sochaux naturellement réagit. L’intérêt de la partie se maintient Surtout, quand après un corner très disputé, Cousin shoote de peu au-dessus. De même. quand une jolie série de passes de la triplette sochalienne se termine par un tir de volée de Magnin, mais Schult, d’une détente remarquable, sauve la situation.
On se passionne ensuite au spectacle de la volonté des deux équipes. Celle de Sochaux surtout se montre active, mais pas chanceuse. Par exemple, sur le centre de Germain, repris de la tête par Parmeggiani et surtout à la suite du tir en coin de Magnin que Schult pare in-extremis dans une jolie détente.
Par contre, une échappée de Roubaix va être couronnée de succès. Grâce à la décision at à la précision du tir de Hilti, qui marque pour clore une série de passes rapides que les défenseurs locaux ne parviennent pas à briser. Voila donc Roubaix qui mène par 2 1. L’inverse serait plus juste mais le mérite des Nordistes n’est pas niable lui non plus. On est déçu sur la touche. Mais sur le terrain, les Sochaliens ne se démoralisent pas.
Il reste encore 10 minutes à jouer à peine. Les Sochaliens redoublent d’ardeur. Ils dominent nettement, mais il faut attendre les dernières minutes de la partie pour voir enfin leurs efforts récompensés. Williams, qui fit un très bon match, s’empare de la balle et ramène une fois de plus le jeu dans le camp adverse, De passes en passes, le ballon va à Cousin, à Magnin, puis à Parmeggiani, qui, cette fois, est plus heureux et c’est le but. Il évite aux locaux une défaite qui eut été injuste.
Sochaux : Coulon; Duplain, Truchot: Pibarot, Grisetti, Rué: Williams, Magnin, Cousin, Parmeggiani et Germaln.
Excelsior : Schult; Braine et Urbaniak Magnard, Devos, Morjean; Verrue, Kindt, Poblome, Hiitl, Hans.
Coupe de France (8èmes) Zone Interdite
FC Sochaux Valentigney: Arnold; Duplain, Mattler; Magnin, Grizzetti, Pibarot; Williams, Rué, Cousin, Parmeggiani, Germain
Buts FC Sochaux Valentigney: Parmeggiani
résumé
Le Stade municipal donne asile à environ 3.500 sportifs, quand nous y pénétrons, succès populaire remarquable vu le temps détestable, et l’incessant crachin. A 14 h. 43, les équipes pénètrent sur le terrain, L’arbitre, M. Ronchi, groupe les deux onze au centre du ground. Leur composition respective est la suivante :
F.C. Sochaux : Arnold; Duplain et Mattler; Pybarot, Grisetti, Rué; Williams, Magnin, Cousin, Parmeggiani et Germain.
R.C. Franc-Comtois : Genin; Galli et Roy; Martinez, Herzog, Mikowsky; Bugnon, Mikowsky II, Euvrard, Prud’homme et Missoum.
Coup de sifflet de M. Ronchi. Il est 14 h. 45. Le match débute donc avec un retard de trois quarts d’heure. Dès le début du jeu on devine les équipes sur leurs gardes. La partie est marquée surtout par l’intense activité des lignes intermédiaires et des deux défenses. Les joueurs éprouvent quelque peine à contrôler la balle sur un terrain recouvert d’une mince croûte glacée. A Sochaux, Rué et Pibarot marquent Missoum et Bugnon, alors que Grizzetti joue en retrait.
Le demi-centre sochalien, par de longues passes, joue sur ses ailiers, notamment Williams, mais Roy et Galli s’opposent à toutes les tentatives sochaliennes. Chez les racingmen, Herzog, maitre de l’interception, accomplit un travail, remarqué, et deux de ses passes permettent à Euvrard de mener des raids solitaires qui échouent sur Mattler.
Dans l’ensemble, l’avantage est pour les « Boutons d’or » qui, notamment, sur une offensive: Williams-Magnin-Cousin, sont à deux pieds de conclure; heureusement, Genin réceptionne, à terre et in extremis.
Ce qui caractérise la supériorité des hommes de Wartel au cours de cette première demi-heure de jeu, c’est la meilleure position des Sochaliens sur le terrain. Ceci n’empêche pas les racingmen de shooter deux fois et dangereusement, par Prud’homme et Mikowsky II.
Mais que dire de la maladresse de l’ailier gauche sochalien, Germain qui, seul, à quelques mètres des buts de Genin, manque un but tout fait. La pression sochalienne s’accentue. Parmeggiani et Magnin se mettent en évidence. Toute l’équipe subit l’influence de Grizzetti, et Genin doit, à différentes reprises, s’employer sur des shots dangereux du quintette visiteur. Les locaux n’en poussent pas moins quelques actions. Bugnon et Euvrard placent deux shots qui inquiètent Arnold. La mi-temps est sifflée sur score vierge : 0 à 0.
Réflexions sur la première mi-temps Les défenses, à coup sûr, prennent le pas sur les attaques. A Sochaux, Si Arnold fait une sortie malheureuse, Mattler et Duplain sont intraitables, comme, du reste, le trio Genin, Galli et Roy.
S’entendant mieux avec ses partenaires de la ligne intermédiaire, Grizzetti accomplit une belle première mi-temps. En face, Herzog a beaucoup de mérite à tenir tête à des attaques, dans l’ensemble assez dangereuses. En attaque, Williams, Magnin et Parmeggiani à Sochaux; Œuvrard au Racing font quelques bonnes choses.
Mi-temps
Dans le brouillard qui commence à couvrir le stade, le jeu reprend, acharné. Une action conjuguée entre Prud’homme ; un peu personnel, Euvrard et Bugnon, manque de peu d’aboutir, à la suite d’un superbe « heading » de l’ailier droit bisontin. Réplique immédiate, un shoot de Magnin frise la transversale.
Devant les Sochaliens résolus, les Racingmen se terrent dans une circonspection instinctive, ne jouant pas assez en profondeur. Les Doyens reculent, s’absorbent dans la protection de leur but, abandonnant toute action offensive. Le résultat de cette méthode s’avère bientôt désastreux: une percée de l’ailier droit Williams, qui passe à l’inter-gauche Parmegiani, finit par une tête magnifique de ce dernier dans la cage de Genin, quinze minutes après la reprise.
Les visiteurs semblent délivrés d’une appréhension compréhensible et leur football parait beaucoup plus ordonné. Les équipiers de Sochaux se démarquent beaucoup mieux; leurs dégagements sont plus assurés et plus longs.
Du côté racingman, on poursuit la lutte avec cœur. Mais le feu sacré de la première mi-temps a fait place à une obstination quelque peu désespérée. Les Racingmen n’ont plus l’esprit conquérant, mais révolté. Et ils prennent de telles précautions qu’ils oublient le principe du football: le shoot; ils se complaisent à demeurer fermés dans leur amère indécision.
Sochaux, par Williams, manque de peu un second but, un arrière rouge dégageant de justesse, pare la catastrophe. Euvrard glisse à l’aile droite. Bugnon au centre, mais cette tactique n’apporte nul changement. Missoum et Mikowsky (II) sont beaucoup trop lents et pratiquent un football en retrait absolument inopérant.
La fin est sifflée sur le score de 1 à 0. On doit impartialement admettre que la victoire de Sochaux ne met pas en relief sa supériorité.
Amical
FC Sochaux Valentigney:
Buts FC Sochaux Valentigney:
résumé
La
Amical
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Duplain, Mattler; Magnin, Grizzetti, Gerrmain; Williams, Rué, Cousin, Parmeggiani, Jacques
But FC Sochaux Valentigney: Cousin
résumé
Le jeu des Sochaliens a manqué d’ampleur au Parc.
Le seul nom de Sochaux, qui évoque pourtant un passé beaucoup plus qu’il ne donne le gage d’une réalité, ne peut laisser indifférents les sportifs parisiens. Et à chacune de ses visites dans la capitale, le club franc-comtois et son sympathique capitaine Etienne Mattler ne manquent jamais de recevoir un chaleureux tribut de reconnaissance.
Mais si les « Lionceaux ont hérité le prestige conquis par les « Lions», si comme eux ils jouissent partout d’une faveur spéciale la cote d’amour disent les seconds plans qui jalousent les vedettes, ils sont loin d’avoir leur coup de patte.
On l’a bien vu hier au Parc où, devant une combinaison Racing-Red Star bien pâlotte, les vedettes des deux clubs étaient, on le sait à Bordeaux. Les combinaisons trop mièvres inspirées par le jeune Parmeggiani, stratège de l’attaque sochalienne, échouèrent longtemps sur le tandem arrière Genet-Nuevo, qui n’avait d’autre mérite que sa décision, sa puissance et sa rapidité d’action.
A l’image de son chef d’attaque, le jeu du quintette offensif des bleu et or manque d’envergure, de puissance et d’efficacité. C’est dommage, car les bons départs furent nombreux. Mais ils n’aboutirent qu’à un seul but, réussi par l’avant centre Cousin cinq minutes avant la fin d’une partie peu attrayante, les Parisiens s’avérant bien incapables d’obliger leurs adversaires à forcer leur talent.
Signalons enfin la bonne forme de Grizzetti, le robuste pilier de l’équipe visiteuse, et les progrès de Rué, jeune arrière droit qui doit faire son chemin, assurent ses mentors Mattler et Wartel.
Entente Racing-Red Star: Hatz; Genet, Nuevo Sergent (puis Louys), Chrétin, Pascaud (puis Fleuriau); Wibaut, Louys (puis Roulié), Roulié (puis Pascaud), Joncourt, Vaillat.
Sochaux: Coulon; Rué, Mattler; Duplan, Grizzetti, Germain; Williams, Magnin, Cousin, Parmeggiani, Jacques.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Duplain, Mattler; Magnin, Grizzetti, Germain; Williams, Rué, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Cousin, Parmeggiani
résumé
SOCHAUX FIT CONTRE FIVES UN MATCH TRÈS MÉRITOIRE
…mais deux erreurs de son gardien de but lui valurent la défaite
Dans la boue, sous la pluie et par un vent violent, Sochaux a fait contre Fives un match très méritoire, et il est injuste qu’il alt quitté le terrain en battu, ayant pratiqué pendant toute la partie le meilleur jeu. Débutant avec l’avantage du vent, les sochaliens s’imposent de suite et la défense Fivoise a bien du mal à endiguer les percées de Cousin par Parmeggiani-Williams.
A la 21ème minute, Cousin marque en coin dans une position difficile. But très mérité car, depuis le coup d’envoi, Sochaux est de loin le plus dangereux. Après plusieurs réactions Fivoises menées par Prouff et Bihel, la mi-temps est sifflée sur le score de 1 à 0.
A la reprise, Fives, qui bénéficie de l’appoint du vent, débute en trombe et à la 5ème minute, marque par Temporvski sur un shoot surprise de 40 mètres que Coulon aurait dû parer. Les événements se précipitent et, 2 minutes après, Parmeggiani marque imparablement après une belle combinaison avec Cousin. Tout le monde croit Sochaux reparti du bon pied, d’autant plus que, même contre le vent, il impose son jeu.
Hélas! deux nouvelles erreurs de Coulon lui coûteront le match. La première, sur un coup franc tiré par Prouff à 25 mètres, la seconde sur un corner repris mollement de la tête par Temporvski. Les 20 dernières minutes seront constamment à l’avantage de Sochaux et le goal fivois s’en tire avec la chance, notamment sur une balle qui heurte la barre et revient en jeu à la dernière seconde.
Magnin, Parmeggiani et Cousin échangent des passes, et ce dernier, à trois mètres du but, va marquer quand il est ceinturé par Dutilleul. Tout le stade réclame le penalty mais, seul, l’arbitre M. Bouey n’a rien vu ou n’a rien voulu siffler. Le match se termine aussitôt après dans un beau chahut et Sochaux, par une erreur d’arbitrage, est privé d’un match nul qu’il mérite amplement.
A Fives, Prouff, Bichel furent les meilleurs. A Sochaux, très belle partie de toute l’équipe, surtout de Rué qui fut le meilleur homme sur le terrain, mais mauvais match de Coulon qui est responsable de la défaite.
Coupe de France (1/4) Zone Interdite
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Rué, Mattler; Duplain, Grizzetti, Germain; Zurcher, Magnin, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Cousin, Magnin
résumé
Habitués au sourire de la grande épreuve nationale, où ils eurent même l’honneur de disputer la finale, les Roubaisiens, devenus amateurs, se heurtaient, samedi, aux lions de Sochaux. Le public, passionné pour les rencontres de la Coupe de France, garnissait la galerie du Stade de Paris.
Dès les premiers échanges, les Nordistes, qui bénéficient de l’appoint du vent, accusent une supériorité marquée et, sans inquiéter sérieusement le goal sochalien, obligent toutefois la défense adverse à se mettre en évidence. De part et d’autre, on joue un football de bonne qualité.
La mise en jambes opérée, Sochaux amorce à son tour quelques offensives émanant de Zurcher et Parmeggiani. Constamment sur l’homme, les joueurs roubaisiens neutralisent les velléités de leurs rivaux, mais leur défense ne peut s’opposer à une envolée de Parmegiani, qui passe à Cousin. Le tir de ce dernier, long de trente mètres, et bien placé, prend le portier roubaisien en défaut.
Sochaux: 1; Roubaix : 0.
Après ce coup du sort, loin de se décourager, les hommes de Verriest sont animés d’une ardeur nouvelle. Les défenseurs de Sochaux, littéralement assiégés, concèdent trois corners. Sur une main de Germain à l’intérieur de la surface de réparation, un pénalty est accordé à Roubaix; Carré le transforme, ce qui remet les deux équipes à égalité.
Vraiment, Roubaix surprend par sa belle tenue d’ensemble et on peut ajouter que cette première mi-temps fut celle des Nordistes.
A la reprise, Roubaix est déchaîné, Sochaux est comme étouffé et éprouve un mal inouï à conjurer le péril que constituent les départs ardents, rageurs même, de ses adversaires. En plusieurs occasions, Coulon doit sortir de ses buts pour circonscrire le danger. L’orage passé, Sochaux se ressaisit. Roubaix connait alors des moments difficiles, mais Verriest se montre particulièrement avisé et vigilant.
Les Nordistes réagissent sérieusement et la fin du temps réglementaire voit les équipes à égalité, alors que Roubaix a été le plus menaçant.
Au cours des prolongations, les équipes marquent des signes visibles de fatigue. Sochaux parvint à enlever la décision par l’intermédiaire de Magnin, Sochaux: 2; Roubaix : 1.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Rué, Mattler; Pibarot, Grizzetti, Germain; Zurcher, Magnin, Cousin, Williams, Jacques
résumé
A la dernière minute… SOCHAUX PERD UN MATCH QU’IL AURAIT DU GAGNER CONTRE ROUEN
Le F. C. Sochaux traverse une période de crise qui se prolonge à son désavantage. Une fois de plus son mérite n’a pas été récompensé à sa juste valeur, et ses adversaires surent en tirer profit. Le match Sochaux-Rouen qui s’est joué au Stade de la Forge était considéré à juste titre comme l’un de ceux qui présenteraient le plus d’intérêt.
De fait, malgré un début crispé de la part des deux équipes, il donna lieu, sinon à du beau jeu, du moins à un football rapide et animé. Sochaux, dans l’ensemble, eut plus longtemps l’occasion de marquer, ses attaques furent plus nombreuses ainsi que ses essais au but.
Mais les avants rouennais, justifiant également leur réputation se montrèrent dangereux chaque fois qu’ils le purent. C’est précisément parce que jusqu’à la dernière minute ils ne négligèrent pas de se montrer actifs qu’ils purent arracher une victoire qui parut longtemps devoir leur échapper. Sans aucun doute, un match nul eut été plus équitable et nous dirons même que Sochaux ne méritait certainement pas d’être battu.
Mais le sort en a décidé autrement. et il n’y a qu’à s’incliner. Et maintenant, les Sochaliens devront surtout concentrer leur attention sur la Coupe de France. Les deux équipes se présentent dans la formation annoncée, c’est–à-dire:
Rouen : Boudet, Besse, Duhamel, Blondel, Pignault, Laprevote, Seller, Vela, Mandaluniz, Rio, Allais.
Sochaux : Coulon, Rué, Mattler, Germain, Grizzetti, Pibarot, Zurcher, Magnin, Cousin, Willams, Jacques.
Le jeu débuté avec une certaine vigueur mais sans grande précision. Duhamel perce la première descente sochalienne conduite par l’aile droite locale. Puis, les Rouennais mènent à leur tour une attaque par Allais, et Rio. Il faut cependant attendre cinq minutes pour voir un but en péril. C’est celui des Rouennais que Cousin menace par une percée rapide. Toutefois son shoot passe de peu à côté.
Les deux équipes paraissent nerveuses et commettent plusieurs maladresses que l’on peut mettre sur le compte d’un désir de trop bien faire. Après une alerte dans les deux camps, Sochaux se dégage par Pibarot et mène deux attaques remarquables par Jacques et Zurcher. Un chassé-croisé entre les deux joueurs permet à l’ailier droit d’envoyer un shoot violent que le gardien de but visiteur bloque très bien.
Petit à petit, le jeu s’active, il s’agrémente aussi. Les Normands activant de plus en plus la cadence obtiennent un coup franc qui est tiré par Blondel. Coulon pare de justesse malgré la charge de Rio qui se trouvait hors-jeu à ses côtés. Le dégagement au poing du gardien de but local étant repris par Vela, la balle va tout au fond des filets locaux sans que le but soit accordé par l’arbitre. En réponse, Sochaux descend par l’aile gauche puis engage par le centre et Boudet sauve in-extrémis sur un joli tir de Cousin.
Le jeu se poursuit maintenant assez nettement à l’avantage de Sochaux qui obtient deux corners dont un donne lieu à une sérieuse mêlée devant le but rouennais. Les Normands cependant réagissent vigoureusement et coup sur coup Mandaluniz et Vela, bien servis par Rio envoyent des shoots que Coulon bloque heureusement juste devant la barre. Puis, le jeu se stabilise milieu du terrain et le repos arrive sans que rien ne soit marqué.
Après le repos, les deux équipes font jeu égal et le jeu reprend avec plus d’animation. C’est tout d’abord l’équipe locale qui domine et met à son actif deux belles attaques dirigées par des shoots de Jacques mais sans réussite. Le public marque son mécontente- ment lorsque l’arbitre siffle un coup franc contre Williams qui vient d’être passé par Besse dans la surface de réparation.
Les Rouennais répondent par une vive descente qui échoue sur le tandem Rué-Mattler et sur un bon service de Grizzetti. Les avants de Sochaux repartent de plus belle et Williams parvient à lancer la balle dans le but de Boudet mais comme tout à l’heure dans le sens opposé, il y avait hors-jeu et le but est refusé.
Rouen se dégage alors et domine à son tour obtenant trois corners qui mettent la défense locale а une rapide épreuve. Le duel Mattler-Mandaluniz connaît même une phase très active. Sur la fin, Sochaux reprend le dessus et on espère sur la touche que une au moins de ses attaques sera récompensée. Une fois encore Jacques, sur service de Magnin envoie un tir puissant qui arrive dans les mains de Boudet.
On croit alors à un match nul, car il ne reste qu’une minute à jouer. Mais les Rouennais produisent un dernier effort qu’une chance assez marquée va leur permettre d’exploiter. Rouen intercepte, en effet, une balle que deux Sochaliens échangeaient et ils l’envoient vers la droite. Mais jeune ailier droit Seiler qui s’est rabattu en vitesse reprend le ballon et le pousse dans le but à la grande consternation de la défense locale. C’est la fin quelques instants après sur le but de Rouen, mais le dernier effort de Sochaux n’a pas pu être récompensé.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Arnold; Rué, Mattler; Pibarot, Grizzetti, Magnin; Zurcher, Williams, Cousin, Parmegianni, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Cousin (3), Jacques (2), Parmeggiani
Voici la composition des équipes:
Troyes : Barella; Georgely et Rummelhardt; Plesiack, Roessler. Gonzalès; Herard, Bonnefond, Fourmond, Vastag, Quindès.
Sochaux: Arnold; Rué et Mattler; Pibarot, Grizzetti, Magnin; Zurcher, Williams, Cousin, Jacques, Parmeggiani.
Sochaux a modifié son équipe. Parmeggiani joue ailier droit. Les locaux semblent tout d’abord devoir dominer le débat, grâce à une plus grande rapidité, et paraissent plus à l’aise sur le terrain sec. Mais Troyes réplique d’une façon assez plaisante. La première offensive dangereuse vient de Parmeggiani, dont la popularité semble accrue.
A la dixième minute, sur coup franc, Pibarot shoote; Barella qui, jusque-là, s’est distingué par des arrêts classiques, veut sauver en fantaisie. Cousin n’a qu’un bloqué à faire et envoie la balle dans la cage vide.
Le match se poursuit très agréable et correct, ce qui est à soulgner. Néanmoins, les «Lions» font preuve d’un certain avantage territorial que ne peuvent concrétiser les shoots assez mal ajustés de Williams et de Cousin. A la trente-quatrième minute ; Williams, complètement démarqué, passe en finesse à Parmeggiani, qui centre impeccablement en direction de Cousin. Ce dernier botte au but et Barella ramasse une deuxième fois la balle dans ses filets.
La mi-temps survient sans autre modification.
Dès la reprise, Sochaux, mis en confiance par ce beau résultat, attaque, et moins de deux minutes après le coup de sifflet, Jacques s’étant déplacé de l’aile, shoote violemment: Sochaux mène par 3 à 0. Les Lions continuent à dominer manifestement et les Champenois se massent en défense. Protégés par une certaine chance, ils laissent passer l’orage. Un éclair et M. Touillon s’octroie le quatrième but, largement mérité (L’ex-Boroillot n’a pas toujours la confiance de ses dirigeants).
Les bleus se reprennent mais leur légère offensive est complètement neutralisée par le trio Mattler, Grizzetti, Rué, protégeant très efficacement Arnold dont l’ouvrage se trouve singulièrement simplifié. Le F. C. Š. V. pourtant a le vent en poupe et Barella s’en aperçoit. Il réussit encore quelques arrêts sensationnels mais doit s’avouer battu une cinquième fois sur une combinaison compliquée du quintette offensif et que Jacques termine sans coup férir.
Ses bois le sauvent miraculeusement peu après mais ce n’est que partie remise. Une combinaison Jacques, Parmeggiani, permet à Cousin d’inscrire le sixième et dernier but.
Troyes eut le mérite de ne jamais fermer le jeu, ce qui fut un peu la cause d’un échec aussi sévère. Sochaux semble, avec le soleil et le terrain sec, avoir retrouvé sa valeur offensive. Puisse-t-il le confirmer dimanche prochain en Coupe de France contre Lens !
Coupe de France (1/4) Zone Interdite
FC Sochaux Valentigney: Arnold; Rué, Mattler; Pibarot, Grizzetti, Magnin; Zurcher, Williams, Cousin, Parmeggiani, Jacques
résumé
Marek a gagné le toss et s’adosse au vent. On part et tout de suite le duel Mattler-Stanis s’engage. Les jeunes lions débutent fort bien. Rapides sur la balle et décidés, ils prennent le commandement de la partie et c’est Evin qui tient la vedette. Les descentes des Nordistes se heurtent à Arnold, un curieux petit goal adroit et opportuniste. Stanis est surveillé de près par Grizzetti et Mattler, qui ne le lâchent pas d’une semelle.
Sochaux se montre menaçant à plusieurs reprises par Jacques et Zurcher, et les athlétiques Lensois ont un peu de peine à suivre le train. Pourtant, peu à peu, leur technique prend le dessus et dans le dernier quart d’heure avant la mi-temps la vapeur est renversée. Sochaux a freiné. La puissante machine lensoise s’est mise en route. elle est en pleine action. Le but chauffe. Il ne sera pas marqué avant le repos.
La seconde mi-temps sera celle des Nordistes. Ils sont déchaînés. D’entrée, Stanis et Mattler sont de nouveau aux prises et cette fois c’est Stanis qui a le dernier mot. L’avant centre des rouges fonce malgré l’opposition de Mattler et, à quelques mètres, son shoot part. Arnold n’a pas bougé. Il y a quatre minutes que l’on joue.
Sochaux dessine une contre-attaque, bénéficie d’un coup franc près de la surface et, sur le renvoi, Stanis s’empare de la balle, dévale le terrain et marque un magnifique second but. Sochaux ne veut pas se laisser submerger et réagit vigoureusement. Le duel Stanis-Mattler est impitoyable. A la suite d’un coup francs pour Lens, Fruleux tire. Arnold bloque mais la balle, qui a de l’effet, lui échappe et va au but. Et de trois. Il y a quatorze minutes que l’on joue.
Le match perd de son intérêt, la cause est entendue. Le public encourage vainement Sochaux, qui tentera de sauver l’honneur avec un beau courage. Une descente d’Ourdouillie, un loupé de Mattler et Stanis recueille la balle qui vole dans le but à la 18e minute.
Il n’y a plus qu’une équipe sur le terrain. Stanis est insatiable. A la 24e minute, sur un dur centre de François, l’arrière sochalien Rué se précipite et marque un superbe cinquième but autant qu’inattendu. Ce dernier coup du sort porte l’estocade aux Sochaliens, qui s’opposent sans grande conviction aux derniers assauts des Lensois assouvis. C’est la fin, un tir de Siklo est stoppé par Arnold. L’arbitre arrête les hostilités.
Les Lensois ont mené leur match de façon classique. Ils ont d’abord été pris de vitesse et pendant trente minutes on a pu craindre un ou deux buts heureux pour Sochaux, qui auraient change la face des choses. Le score est sans doute lourd pour Sochaux, qui pratiqua un football plaisant mais ne put rien contre le style direct des Nordistes qui enfoncèrent leurs adversaires avec l’autorité qu’on leur connait.
Si Sochaux construisit du jeu plaisant dans le milieu du terrain, ses avants se révélèrent incapables de terminer convenablement leurs actions.
L’arbitrage de M. Merckx fut excellent. La recette atteignit cent dix mille francs.
Les équipes étaient constituées comme suit:
Lens : Evin; Marek et Gouillard; Lewandowski, Mathieu et Dabrowski François, Fruleux, Stanis, Ourdouillie et Siklo.
Sochaux : Arnold; Rué et Mattler; Pibarot, Grizzetti et Magnin; Parmeggiani, Williams, Cousin, Zurcher et Jacques.
Match amical
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Rué, Mattler; Pibarot, Grizzetti, Magnin; Hertzog (Besac), Williams, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Cousin, Parmeggiani, CSC
résumé
La venue en zone sud de Sochaux était impatiemment attendue et cela justifia la présence aux Iris de plus de 3.000 personnes qui assistèrent à un match peut-être privé de grand football mais nullement dénué d’intérêt surtout en deuxième mi-temps. L’équipe sochalienne conduite par Mattler est au grand complet tandis que dans la sélection il y aura des changements, Belver et Amar opérant en deuxième mi-temps aux lieux et place de Schmitt et Hunolt.
Le match débuta à allure très rapide mais insensiblement ce rythme baissa pour nous amener vers la demi-heure à une cadence de cinéma au ralenti. On note cependant que certains joueurs font preuve de beaucoup d’activité, certains en pure perte comme Hunolt, Williams, Jarret, d’autres au contraire sachant se faire apprécier comme Gerard, qui est plutôt un avant-centre qu’un ailier, Parmeggiani, qui construit de jolies attaques sans terminaison d’ailleurs et surtout Tax qui montre une rare habileté dans la touche de balle.
A vrai dire, ce n’est pas du grand football mais il y a des phases distrayantes : par exemple lorsque Llense manque une passe de son arrière Rolhion mais qui est sauvé par le poteau, quand Rodriguez shoote mollement au but et s’aperçoit que Coulon arrête difficilement, quand Williams centre à tout hasard, que Kauscar dévie la balle dans ses buts pour permettre à Liense d’arrêter in extremis.
Bref, c’est d’une façon relativement terne que nous allions parvenir à la mi-temps lorsque deux beaux instants se produisent. Tout d’abord Liense intercepte à temps une passe dangereuse de Williams sur Parmeggiani, il renvoie loin, Rodriguez s’empare du cuir, dribble Rué, s’approche à grands pas de Coulon, celui-ci hésite à plonger et c’est le but pour la sélection.
En deuxième mi-temps, la partie s’anime. Gérard obtient un corner sans résultat puis à la deuxième minute de jeu, sur un corner botté, d’ailleurs fort bien par Jacques, Cousin reprend de la tête et égalise. Quelques minutes plus tard, descente du Lyonnais, Rodriguez est descendu par Coulon en position de shoot, c’est le coup franc que l’arbitre accorde à la limite de la surface de séparation (alors qu’il y avait en réalité penalty). Tax donne le coup de pied et marque dans le coin gauche sans que Coulen ait réagi.
Les Doubistes réagissent à nouveau et ils dominent nettement. Pressé par l’attaque lyonnaise, Liense saute, attrape d’une main, et il reprend de l’autre pour finalement mettre en corner. Jacques le donne fort bien et Parmeggiani égalise de la tête.
La défense lyonnaise, harcelée par les avants franc-comtois accordent plusieurs corners que Liense écarte. Sur une descente sochalienne, Belver veut servir Llense, lui passe la balle mais Llense est pris à contre-pied et le ballon entre dans les filets, repris au bout du pied par Herzog.
On va peut-être voir la victoire des visiteurs qui mènent 3 à 2 trois minutes avant la fin mais voici une belle réaction de l’attaque de la sélection bien lancée par Amer. Et Rich descend le long de la touche, on suppose que comme à son habitude il va dribbler longuement avant de se débarrasser, mais voici qu’il shoote au but et obtient le point égalisateur d’une vingtaine de mètres. Les avants lyonnais émoustillés par ce but repartent à l’attaque et sur un centre au cordeau de Rich, Rodriguez reprend et bat Coulon apportant in extremis la victoire aux Lyonnais.
Ce fut une heureuse surprise que de revoir une équipe de Sochaux s’exprimer de la meilleure façon, au stade des Iris. Les spectateurs furent frappés de la jeunesse, Mattler mis à part, de la plupart les équipiers Sochaliens, presque tous anciens cadets attentifs aux ébats des maîtres du stade de la Forge les Abegglen, les Duhart et 1es Szabo.
La leçon a dû être profitable à ces jeunes qui ont gardé dans leurs gestes une marque de ce jeu qui fit la réputation glorieuse de Sochaux. La vitesse de jeu, la manière d’attaquer la balle, son contróle indiquent que ces jeunes, tels l’ailier gauche Jacques, qui n’a que 19 ans; les avants Pameggiani et Cousin se feront un nom dans le football français. Il leur manque encore cette efficacité était l’apanage de Courtois « le bombardier» Sochalien d’avant guerre qui, lui aussi, fait école aujourd’hui, en Suisse Lausanne.
Dans ce match, nous avons remarqué à Sochaux Mattler, malgré ses méthodes un peu radicales, Grizzetti, Cousin, Parmeggiani et Jacques qui est un très bon ailier, bien qu’il quitte souvent sa place. En tout cas, il est un parfait tireur de corners, et c’est déjà quelque chose d’appréciable.
Match amical
FC Sochaux Valentigney: Coulon, Truchot, Mattler; Rué, Grizzetti, Magnin; Williams, Cousin, Parmeggiani, Jacques, Germain
But FC Sochaux Valentigney: Parmeggiani
résumé
Sochaux, hier à Saint-Etienne méritait le match nul
L’Entente Lyonnaise, équipe formée par les joueurs de l’A. S. Saint-Etienne et du Lyon Olympique, était opposée, hier, à Saint-Etienne, à l’équipe de Sochaux.
On estime, en général, que le football pratiqué en zone nord est supérieur à celui de la zone sud, mais les résultats obtenus ces derniers temps tendent à prouver qu’il ne faut voir là une opinion un peu chauvine, faite de publicité. De toute façon, le match de Saint-Etienne laisse la question pendante.
Il faut reconnaitre que le match d’hier fut très joli et que le football qui y fut pratiqué était classe supérieure à celle que l’on vit cette année sur le terrain de Saint-Etienne. Mais cette belle allure fut le fait aussi bien de Saint Etienne que de Sochaux.
Les deux équipes pratiquant un football clair, précis, donnèrent l’impression cependant, au cours de la première mi-temps, de posséder, l’une et l’autre, des défenses bien supérieures aux lignes d’attaques. Les offensives les mieux conduites se heurtaient à des arrières et surtout à des demis de réelle valeur, de sorte que les spectateurs, très nombreux, se demandaient quelle serait l’équipe qui aurait la chance de gagner.
Cette chance se présenta quelques minutes après la mi-temps, sous la forme d’un pénalty accordé à Saint- Etienne, pour une faute de Sochaux, qui ne semblait pas mériter une pareille sanction, Tax le transforma en but d’un shoot imparable, puis, comme pour prouver qu’ils méritaient vraiment la victoire, les Stéphanois dominèrent assez nettement un moment où Tax marqua un deuxième but.
Sur l’engagement, Sochaux, à son tour, ne voulant pas laisser cette impression d’infériorité, força l’allure et une descente bien construite permit à l’ailier droit, Parmeggiani, d’inscrire un but pour le F.C.S. Encouragés par ce résultat, les Sochaliens firent l’impossible pour combler le retard, mais ne purent y parvenir et la fin arrivant sans changement, sanctionna la victoire des Stéphanois. Sochaux méritait le match nul.
Qu’importe, d’ailleurs, l’essentiel fut la très belle facture du jeu fourni par deux équipes de même valeur et, qui, débarrassées de la hantise du résultat, jouèrent très bien. Dans ces conditions, Tax, de Saint-Etienne, trouvant un jeu correspondant à sa classe, qui est grand, fit une partie magnifique, le plaçant en tête des deux équipes.
Avec lui, Amar se fit remarquer à Saint-Etienne, tandis qu’à Sochaux, Truchot, Rué, Pibarot et Parmeggiani se mirent en évidence. Dans la ligne d’attaque, Parmeggiani et Cousin furent les plus en vue.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Arnold; Rué, Mattler; Pibarot, Grizzetti, Magnin; Zurcher, Herczeg, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Jacques (2)
C’était aujourd’hui le printemps et le soleil, en grande forme. était tout feu tout flamme. Son ardeur était sans doute communicative car Sochaliens et Rennais se dépensèrent avec une belle énergie, excitant généreusement une foule nombreuse toute disposée à tomber la veste et à donner de la voix.
La première mi-temps fut légèrement à l’avantage des visiteurs, qui avaient pourtant le soleil contre eux. Leur jeu était plus lié, plus incisif que celui de Rennes, dont les inters galopaient en pure perte. Fort heureusement la défense locale ne commit aucune faute et Sochaux dut attendre la 33ème minute pour marquer: MERCIER boxa bien le ballon, mais JACQUES, on ne sait trop comment, profita du cafouillage qui s’était produit devant la cage stadiste pour conclure.
Désappointement. BELUNZA redonna de l’espoir par une passe très judicieuse qu’il fit à EBNER démarqué. EBNER, avec un sang-froid magnifique, égalisa d’un tir dur et précis qui surprit le trop petit ARNOLD. Au repos nous avions 1 à 1.
En seconde mi-temps, le Stade domine nettement. CROSSOUARD a accéléré son allure, passant du petit trot au trot, et LEDAN, effacé au début, accomplit maintenant de l’excellente besogne. Résultat: sur corner tiré par COMBOT, CROSSOUARD, d’une splendide tête, bat ARNOLD. Las: JACQUES vient taquiner MERCIER qui arrête une balle vicieuse, mais pas assez nettement: la dite balle (emportée par son vice) passe la ligne fatidique. Pas de chance! . Ce sera tout, malgré les efforts de l’une et de l’autre équipe.
MATTLER, GRIZZETTI, MAGNIN, COUSIN et JACQUES, se distinguèrent dans l’alerte équipe franc-comtoise.
L’arbitrage de M. BOUTURE fut bon, dans l’ensemble. Les équipes étaient les suivantes :
F.C. Sochaux : Arnold; Rué, Mattler; Pibarot, Grizzetti, Magnin; Zurcher, Herzeg, Cousin, Parmeggiani et Jacques.
Stade Rennais : Mercier; Bordier, Lazennec; Decoux, Scharwath, Ledan; Belunza, Crossouard, Ebner, Charollais et Combot.
Match amical
FC Sochaux Valentigney:
Buts FC Sochaux Valentigney:
résumé
Quatre mille personnes ont assisté ce soir à 18 heures au stade des Grands Prés à Chartres, au match de football qui mettait aux prises le F C Sochaux et le Vélo-Sport Chartrain.
Le F. C. Sochaux, qui fit constamment preuve de supériorité, menait par 3 à 1 à la mi-temps et remportait la victoire par 4 buts à 2.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Pibarot, Grizzetti, Magnin; Zurcher, Rué, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Parmeggiani, Zurcher, Rué
résumé
Le jeu débute bien. Sur un bon service de Jordan, l’attaque parisienne est la première menaçante et oblige Coulon à ramasser la balle dans les pieds de Bongiorni. Naturellement, Sochaux riposte et, sous la menace de Jacques puis de Cousin, le portier parisien doit intervenir à son tour. La cadence rapide des deux équipes plaît au public. Après une émotion créée par une belle reprise de volée de Rué, sur descente de Zurcher, on voit le Racing manquer une belle occasion d’ouvrir la marque. Sur passe de Veinante, Vaast réussi à prendre Truchot à contre-pied et se trouve devant Coulon mais le shoot va à côté.
Sochaux domine légèrement. Un corner en sa faveur ne donne rien. Mais à la suite d’une mauvaise interception de Grizzetti celui-ci amorce avec Magnin une jolie combinaison. Malgré la charge athlétique de Jordan, Magnin permet à Cousin et Parmeggiani de poursuivre l’action et Touillon envoie à ras de terre un shoot superbe, que, dans une détente ultime, le goal adverse fait passer en corner. Dominer est une chose, marquer est mieux.
Sochaux continue à fournir du beau football, attaque le plus souvent et envoie plusieurs shoot, qui donnent de l’espoir. Hélas, tout à coup, sur un lent dégagement de Dupuis qui surprend tout le monde, sauf Bongiorni, celui-ci s’en va à toute allure et après un drible solitaire de plus de 20 mètres marque un but imparable.
A la 26e minute: Racing 1, Sochaux 0.
Heureusement les Sochaliens ne se démoralisent pas et en 5 minutes grâce à deux superbes attaques, ils égalisent par une entente Jacques-Parmeggiani, puis ils prennent l’avantage par Zurcher.
Sochaux 2; Racing 1
Sur la touche, on applaudit chaleureusement. Le jeu reprend avec une ardeur accrue. A la suite d’une nouvelle descente du Racing, Bongiorni reprend la balle et marque une minute plus tard. Les deux équipes sont à égalité. Malgré une très belle action offensive de part et d’autre, la fin de la première mi-temps arrive Sans changement.
Après l’effort de la première mi-temps, le jeu reprend tout d’abord au petit trot, mais il ne tarde pas à s’animer sous l’impulsion de Jordan, en particulier. C’est d’abord le Racing qui menace les buts locaux et tour à tour les deux défenses sont alertées. On note ensuite un bel effort de Cousin dont le shoot toutefois passe trop haut.
La menace plus sérieuse se dessine dans le camp local. Roulié s’est échappé à belles jambes. Il centre en retrait à Bongiorni qui, d’un tir violent, envole la balle en bonne direction. Mais dans une détente remarquable, Coulon bloque et sauve son camp.
Cependant Sochaux a repris le dessus. Il domine à nouveau. Zurcher et Cousin ont permuté, sans doute pour tromper la vigilance de Jordan. Sur une descente de l’aile droite locale, le Racing concède un corner. Celui-ci donne lieu à une sérieuse mêlée. En vain Dupuis dégage-t-il, Rué, placé en embuscade, reprend de volée. Sievens ne peut bloquer et la balle rebondit dans le but.
Sochaux 3; Racing 2.
Dès lors le Racing accuse le coup. Mais comme Jordan et Dupuis fournissent un travail considérable en défense, les efforts offensifs des locaux moins athlétiques s’en ressentent. Néanmoins, il y a de nombreux shoots, il y a des émotions, mais rien ne se marque au bénéfice de Sochaux
Cependant, quoique dominé très sérieusement, le Racing a réussi à lancer deux échappées qui auraient du donner un peu l’éveil à la défense locale. Celle-ci se laisse en effet surprendre 5 minutes avant la fin par une rapide descente de Bongiorni qui transmet la balle à Haza lequel bat Coulon d’un shoot en biais et les deux équipes se retrouvent à égalité.
En vain Sochaux force l’allure et obtient un corner. La balle est disputée avec une ardeur folle. Deux fois de suite on croit le but atteint, mais c’est finalement la barre qui sauve le Racing et lui laisse le bénéfice d’un match nul.
C’est ainsi que Sochaux perd également une fois de plus un match qu’il aurait du gagner normalement avec 2 ou 3 buts d’écart si l’on s’en tient à la physionomie de la seconde mi-temps.
Félicitons toutefois les deux équipes pour le jeu agréable qu’elles fournirent et pour la correction qu’elles observèrent l’une vis- à-vis de l’autre.
Match amical
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Rué, Mattler; Pibarot, Grizzetti, Magnin; Zurcher, Williams, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney:
résumé
Les nombreux spectateurs venus pour applaudir à une démonstration de Mattler et de ses hommes ne s’attendaient certes pas à une très forte opposition de la part des Nantais et à un tel résultat. Dominés dans tous les compartiments du jeu, les Snucistes, renforcés de Graslon, Kerdraon et de Peltier opposèrent une courageuse résistance à leurs scientifiques adversaires et se permirent d’inquiéter à différentes reprises un gardien impeccable et spectaculaire.
Grosser et ses équipiers se surpassèrent; souvent réduits à la défensive. Ils profitèrent des rares fautes adverses pour attaquer : Graslon. Lesage et Le Marrec réussirent maintes fois, surtout en seconde mi-temps à percer le rideau défensif des Sochaliens. Le onze nantais doit à l’habile défense de Grosser cette défaite honorable.
Lopez dans les bois fut parfait. Les visiteurs possèdent certainement une très belle équipe, mais ils ne s’employèrent pas à fond. Mattler ne fit que paraître pendant la première mi-temps. Provost à l’aile en gardera certainement un excellent souvenir, rares furent les fois où il toucha la balle. Grizzetti au poste de demi-centre fit une très grosse impression de même que les deux inters Magnin et Parmeggiani. Tous firent une très belle démonstration. pas de dribbles inutiles, la balle va directement à l’équipier le mieux placé. Certaines attaques furent parfaites de techniques et d’habileté et dénotent chez ces joueurs un jeu d’équipe des plus efficace où l’on sent l’empreinte du grand joueur qu’est Mattler.
Match amical
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Rué, Mattler; Pibarot, Grizzetti, Magnin; Zurcher, Williams, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Parmeggiani (3)
résumé
Sochaux n’a pas rugi comme nous attendions. Il est certain que le score de 3-0, acquis par Sochaux n’eut pas été aussi élevé, si Meurise, avait été présent, ou même si Tondeur remplaçant comme pivot Grosser en seconde mi-temps avait occupé cette place durant les 90 minutes.
Magnin, désavantagé pourtant par la taille, se joua chaque fois de Grosser, en passant lui-même ou en servant ses intérieurs. L’un de ceux-ci, Parmeggiani, profita d’ailleurs pour transformer deux fois des actions dont la forme n’étaient cependant pas convaincante.
Un écart d’un seul but aurait mieux refléter la physionomie de cette première mi-temps, qui vit l’équipe amateurs faire plus que jeu égal avec ses rivaux professionnels.
On remarquait dès la première touche de balle, la classe du Parisien Vaillat. Sans doute futur scoiste, le racingman démontra tout au long des 90 minutes, une valeur qui augmenterait fortement le rendement de l’attaque locale. S’il ne marqua pas, ce ne fut pas faute d’essais. L’un d’eux battant le portier Coulon, fut stoppé par le poteau droit, au grand désappointement de toute l’assistance.
Perrin, qui se laissa trop facilement imposer la loi de Grizzetti et l’aile droite toute entière, celle du S.N.U.C., se révéla d’une insigne faiblesse. Jamais sur ce bord, le danger ne fut réel, et le grand Etienne Mattler, se joua de ses timides offensives.
Si avec l’appui du vent, le F. C. de Sochaux domina manifestement en seconde mi-temps, on ne peut dire toutefois qu’il ait produit une très grande partie. Grizzetti fut, de loin l’élément le plus en vue, d’un groupement où la jeunesse dominant, imposait la loi de sa vivacité.
Le troisième but des visiteurs fut acquis 6 minutes après la reprise. Comme aux deux autres, Radigois insuffisamment protégé se trouva seul devant l’attaquant adverse. Le temps de se demander: Je sors ? Je sors pas ? … l’esquisse de quelques pas si la première solution l’emportait et la balle était au fond des filets. Les deux dernières fois, Parmeggiani, put ainsi lober le portier angevin, qu’on critiqua à tort en ces occasions.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Arnold; Truchot, Mattler (CSC); Pibarot, Grizzetti, Magnin; Germain, Williams, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Magnin 66′, Parmeggiani 68′
résumé
Les équipes se présentèrent dans la formation suivante :
Sochaux. Arnold; Truchot, Mattler; Pibarot, Grizetti, Germain; Williams, Parmeggiani, Cousin, Magnin, Jacques.
Reims. Angel; Vandooren, Carrara; P. Batteux, Brembilla, Gillis; Szego, Ignace, Perpère, Tobia, Remia.
Arbitre M. Poissant,
Une bise légère flotte sur le stade des Longines quand Reims, bénéficiant du coup d’envoi, se montre très dangereux par un shot bien ajusté d’Ignace que Coulon stoppe magistralement. Cet avantage, les visiteurs le poursuivront pendant quelques minutes encore, mais le portier local qui était dans un bon jour mettra ses équipiers en con- fiance. Il semble à ce moment que, de part et d’autre, on joue réservé; le jeu est étriqué, timide, sans envergure et n’a pas le don d’émouvoir le public.
Il faut une descente amorcée par la gauche visiteuse pour mettre le feu aux poudres. Grâce à la malheureuse intervention de Mattler qui marque contre son propre camp à la quarante-et-unième minute. Peu après, il fauche Szego ou moment où celui-ci allait shooter après une belle échappée.
DEUXIEME MI-TEMPS
Sochaux, désireux d’égaliser, donne un sérieux coup de collier. Vandooren puis Carrara sauvent in extremis des shoots dangereux contre lesquels Angel ne pouvait rien puisqu’il était à terre. Ceci met enfin le public dans l’ambiance. et la partie prend une tout autre allure. Jacques, l’ailier gauche, est de tous le plus dangereux. Mais en face, le duo Carrara-Vandooren déblaie sans fioritures et se permet même le luxe de contre-attaquer avec un certain succès.
Enfin, Vandooren ayant dégagé en touche pour sauver son camp, Parmeggiani place un pointé que Magnin reprit de la tête et expédia dans la cage adverse. On en était à la soixante-sixième minute et cette égalisation méritée stoppa les locaux qui, deux minutes après, par Jacques, prenaient l’avantage malgré l’opposition du géant Vandooren.
Sochaux grâce à sa gauche, des arrières aux avants. en passant par Rué qui faisait feu de tout bois, sérieusement encouragé par le public voyant enfin ses favoris l’emporter sur une des meilleures for- mations du championnat.
Les dernières minutes furent passionnantes au possible. Reims attaque avec furie, Sochaux se défendit avec furia et le tandem Jacques Touillon se multiplia pour améliorer ce petit avantage acquis si péniblement et s’assura les sympathies de la foule qui, par contre, lança quelques quolibets à l’égard de l’arbitre paraissant parfois débordé par la tâche qui lui était dévolue.
La fin faisait donc des Lions comtois les bénéficiaires d’une victoire chèrement acquise mais amplement méritée.
A Sochaux, bonne partie d’ensemble où le cran et le désir de vaincre l’emportèrent sur le W. M. qui fut loin d’être appliqué à la perfection. Néanmoins, les deux points sont acquis et s’est l’essentiel pour les poulains de Wartel.
Championnat
FC Sochaux Valentigney : Coulon (CSC); Truchot, Mattler; Herczeg ou Pibarot, Grizzetti, Rué; Zurcher, Magnin, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC SochauxValentigney : Parmeggiani, Zucher
résumé
Dimanche après-midi, au Stade de Paris, à Saint-Ouen, devant une galerie relativement nombreuse, le Red Star a battu le F.-C. Sochaux dans un match. comptant pour le championnat de France professionnel.
C’est le Red Star qui a le coup d’envoi, mais c’est Sochaux qui prononce la première offensive laquelle échoue de peu. Le jeu est animé de part et d’autre, mais c’est pourtant le Red Star qui conserve la direction des opérations, grâce à Aston et Simonyi, qui se dépensent sans compter. Une descente de Badin sur l’aile gauche déborde la défense adverse, Badin passe en retrait à Simonyi qui n’a aucune peine à marquer de près.
L’allure est considérablement ralentie chez les Parisiens et Sochaux domine à son tour. Quatre minutes avant la fin, Parmegiani réussit, d’un shoot à bout portant, à mettre les deux équipes à égalité: 1 à 1.
Après la reprise, et tandis que Sochaux domine territorialement. Aston, sur passe de Simonyi, s’en va tout seul et marque de près le deuxième but du Red Star. A la 59ème minute, Sochaux ne se décourage pas et repart à l’attaque, mais sans pouvoir conclure. C’est au contraire le Red Star qui sur une échappée suivie d’un corner marque une troisième fois, aidé en celà par Mattler qui, gêné par le soleil, pousse le ballon de la tête vers ses propres filets et Simonyi marque.
Après 80 minutes de jeu, le Red Star menait par 3 à 1, lorsqu’une main de VATTAIRE eu lieu dans les seize mètres à la vue de tout le monde, sauf de l’arbitre. Etienne Mattler, mécontent, se saisit alors de la balle et la lança dans direction de M. Bouture. Le malheur qu’elle atteignit son objectif. Mattler fut sorti du terrain.
Magnin prit place à l’arrière et, sur une balle en avant de SIMONYI, trois avants parisiens se trouvèrent hors jeu. L’arbitre ne le vit pas et JULIEN marqua sans opposition. Cela suffit à déchainer le tumulte dans les tribunes.
Julien, puis Simonyi marquent encore pour le Red Star, tandis que Zurcher réussit un deuxième but pour Sochaux.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Pibarot, Herczeg, Rué; Magnin; Germain, Williams, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Germain, Magnin
résumé
Les Sochaliens ont essuyé une nette défaite à Amiens, défaite méritée. Le match débuta bien mal pour eux. En effet, à la 50ème seconde, Grava ouvrait la marque. Puis à la 9ème minute, l’avant centre local obtenait un deuxième but. Dès lors Amiens jouait à vive allure, attaquait la balle sans attendre, pratiquait par passes et. adossé au vent, acculait les visiteurs devant leurs buts. A la 19ème minute, Grava « cravaté» par Mattler, obtenait un penalty transformé par Cardon.
A la reprise, on s’attendait à une reprise des visiteurs, mais ceux-ci parurent lents et timorés alors que les Amiénois étaient toujours aussi ardents à la lutte. Successivement Galland touché quittait le terrain: Caron passe à l’aile droite à la suite d’un claquage et Grava blessé à l’épaule, passait à l’aile gauche.
Visignol était blessé à l’arcade sourcilière. Effectivement réduit à huit, Amiens n’en continua pas moins à faire front. Grava, qui avait marqué à la 52e minute, était imité à la 62e minute par Meneut,
Menés par 5 à 0. les Sochaliens n’avaient que des réactions spasmodiques et, au petit bonheur, marquaient par Germain (62e) et Magnin (87e) sans que l’équipe ait à aucun moment fait impression. Sochaux a déçu malgré les défections de Grizzetti et Cousin.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Magnin, Germain
Buts FC Sochaux Valentigney: Germain, Magnin
résumé
Partie contrariée par un vent violent, qui avantagea tour à tour les deux équipes. Lens eut le plus souvent l’avantage; mais Sochaux se défendit si bien qu’il menait à la mi-temps par 2 buts à 0. Deux buts bien marqués par Germain et Magnin.
Après la reprise, la pression lensoise fut constante et il n’y avait plus qu’une équipe sur le terrain. STANIS marqua deux buts, FRULEUX un, MATHIEU un.
Nous avons souvent vu Lens jouer mieux et l’excès de confiance a tenu un rôle dans son exhibition contre Sochaux.
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Truchot, Mattler; Rué, Grizzetti, Herczeg; Zurcher, Magnin, Germain, Parmeggiani, Jacques
But FC Sochaux Valentigney: Parmeggiani 15′
résumé
Quoique avisés tardivement, les sportifs nancéiens et de la banlieue ont assisté en foule à la rencontre de championnat de France. F.C Sochaux- Stade Français C.A.P. 75.000 francs, telle est la recette enregistrée aux guichets du Pont d’Essey, aussi nul besoin de préciser si les dirigeants du F.C. Sochaux avaient le sourire à l’issue de la partie, en dépit de la sévère défaite enregistrée par leurs joueurs devant les Stado-Capistes en pleine forme.
Car contrairement à l’attente générale, les Parisiens se montrèrent nettement les meilleurs en surclassant leurs adversaires dans tous les compartiments du jeu. Sochaux, en effet, ne donna jamals l’impression d’avoir le gain du match à sa portée, même lorsqu’une mésentente dans la défense capiste lui eût permis d’ouvrir le score à la 15ème minute, grâce à une balle placée de Parmeggiani.
Paris s’imposait par son jeu direct, autrement efficace que celui pratiqué à Sochaux, et lorsque Lozia, une première fois (30ème minute), puis une seconde (36ème minute), eut battu Coulon sans rémission, la cause était entendue pour la plupart des spectateurs. D’autant plus que Grizzetti, le pivot sochalien, boitait bas à la reprise et passait à l’aile droite, remplacé par Magnin.
Dès lors, la défense franc-comtoise pouvait encore beaucoup moins répondre aux attaques incessantes des Parisiens et ceux-ci allaient aggraver la marque. C’était d’abord Lozia, encore lui, qui sur centre de Brajon, marquait un troisième but à la 52ème minute. Brajon en ajoutait un quatrième peu après, enfin Lozia, tireur remarquable, cloturait la marque quelques secondes avant le dernier coup de sifflet de M. Virolle, et le Stade l’emportait par 5 buts à 1.
Le score peut paraître dur pour Sochaux, dont les joueurs firent preuve d’activité. Pourtant il indique bien la différence de classe qui existait hier entre les deux équipes Comme nous l’écrivons plus haut. le Stade C.A.P.. magistralement enlevé par Lefèvre, intraitable, pratiqua suivant la méthode directe et cela lui valut de prendre le meilleur d’une manière indiscutable sur la défense et les demis sochaliens dans un mauvais jour.
Mattler, pour sa part, fut assez terne, souvent pris de vitesse par l’aile droite adverse On ne peut hélas être et avoir été, d’autres que l’ex-capitaine de l’équipe de France l’apprennent tous les jours.
Au Stade C.A.P., un homme émergea, Lefèvre. Et sous sa direction, toute l’équipe joua une excellente partie dans le but de s’éloigner du bas du classement. Mais justement on s’explique mal qu’une équipe de la valeur du Stade se trouve dans la zone dangereuse.
Sochaux. Coulon; Truchot, Mattler; Hertzeg, Grizetti, Rué; Zurcher, Magnin, Germain, Parmeggiani, Jacques.
Stade-CAP. Pascal; Herrera, Calmels; Hurault, Lefèvre, Toutchkoff; Brajon, Lozia, Samson, Ranzoni, Raphy.
Match amical
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Rué, Germain; Pibarot, Magnin, Williams; Sarrieux, Herczeg, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Sarrieux (3), Herczeg, Parmeggiani
résumé
A Lunéville, Sochaux l’a emporté sans peine
Le F.C. Sochaux, présentant une équipe supérieure à celle alignée contre le Stade C.A.P., a facilement battu l’équipe locale renforcée, par 5 buts à 0. Mattler, souffrant, avait laissé sa place à Germain. Cette légère modification apportée à la composition du onze doubiste, n’enleva rien à sa cohésion. Au contraire, semble-t-il, et comme indiqué plus haut le F.C Sochaux s’imposa avec élégance sur le ground lunévillois, ceinturé de 700 à 800 spectateurs au moment du coup d’envol
Il faut dire que la tâche des pros fut facilitée par l’extrême faiblesse de certains des éléments portant le maillot rouge et blanc. Nervosité ? Emotion ? Fatigue de fin de saison ? On ne sait. Toujours est-il que Camille Wagner, beaucoup trop lent, Schaudel manquant d’à-propos, et Fraft imprécis dans ses passes, ne trouvèrent à aucun moment la cadence nécessaire une telle rencontre.
Aussi peu homogène. l’équipe n’arriva en aucun moment à contrarier le jeu étudié. appliqué, d’en face, malgré les efforts de Cornilli, Roger, Cecchini, Beaussier et Onon qui se montrèrent les meilleurs éléments lunévillois.
Buts marqués par Sarrieux 14ème, 25ème, 32ème minute (mi-temps 3 à 0); Herczeg. 54ème et Parmeggiani: 62ème minute.
Match amical
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Rué, Mattler; Pibarot, Magnin, Williams; Sarrieux, Herczeg, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Cousin (2), Herczeg, Jacques, Magnin, Parmeggiani
résumé
Devant le Stade C. A. P., les Sochaliens avaient profondément déçu. Face au Stade Lorrain, les Lions ont laissé la meilleure impression. Les dimanches se suivent…
Par 6 buts à 0, les pros l’emportèrent Score sévère, certes, mais reflétant pourtant très exactement la physionomie de la partie qui de bout en bout vit une nette supériorité des chemisettes jaunes. Toujours sur la balle, procédant par passes courtes et précises, les Sochaliens surclassèrent manifestement et avec élégance un onze local bien terne, quoique renforcé par Cornilli et Sylvestre qui d’ailleurs donnèrent satisfaction.
Mais les Moog, Lallemand, Rolland et même Perruchot, fatigué sans doute, furent nettement décevants; leur jeu décousu et trop personnel n’inquiéta à aucun moment la défense franc-comtoise.
La seule arme des Nancéiens aurait été l’aile Perruchot-Roger. Sans raison apparente, nous semble-t-il, on les dissocia. Buts de Cousin (23ème et 35ème), Herczeg (30ème), Jacques (38ème), Magnin (67ème) et Parmeggiani (83ème).
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Rué, Germain; Herczeg, Williams, Magnin; Sarrieux, Pessonneaux, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Cousin (3), Sarrieux
résumé
Les nombreux spectateurs qui assistaient à cette rencontre avaient la ferme conviction de voir triompher l’équipe des Girondins, porte-fanion de la région dans la Coupe de France. Tous ces espoirs furent déçus et ce, pouvons-nous dire, de magistrale façon. Les Sochaliens sont les grands vainqueurs de la partie, après avoir fait un match, qui peut et doit faire plaisir aux initiés du football.
D’une manière générale, Sochaux est, pour le football, une école, dont sont sortis de grandes vedettes du ballon rond. L’actuel directeur sportif, M. Bonal, un des pionniers de la première heure, couve ses poulains mais exige d’eux de la discipline et l’application d’une méthode classique qui a fait ses preuves.
Cette méthode a trouvé ce jour l’occasion de démontrer toute sa valeur. Les Girondins en firent la triste expérience. Les deux formations étaient, il faut le signaler, un peu mixtes, mais nous devions, surtout de la part des Girondins, voire mieux. Le jeu des Sochaliens fait de passes courtes à ras de terre fut des plus incisifs et prit souvent en défaut la défense locale, et par moments domina nettement.
Devons-nous sévèrement juger les Bordelais ? Non, car ils donnèrent l’impression de ne pas prendre toujours ce match au sérieux, c’est regrettable, car ils avaient l’occasion de pouvoir tirer de la rencontre quelques enseignements.
Chez les vainqueurs, Cousin, le marqueur de buts de la journée, Magnin, Sarrieux et Coulon furent le plus en évidence. A Bordeaux, peu de félicitations à faire. Mathéo eut de bons moments, mais les autres équipiers donnèrent l’impression de jouer trop flegmatiquement.
Arbitrage un peu large.
Match amical
FC Sochaux Valentigney:
Buts FC Sochaux Valentigney:
résumé
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Rué (penalty), Parmeggiani, Cousin, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Parmeggiani, Cousin, Jacques
résumé
C’est finalement par 3 buts à 1, que Sochaux a battu Le Mans, dans un match comptant pour le championnat de France de football. Devant la grande foule, les Manceaux ont été battus par une équipe beaucoup plus dynamique et au jeu plus incisif. Leur défaite est imputable à la partie relativement médiocre des inters locaux et des demi-alles.
D’autre part, le demi-aile Boumezrag, mal remis d’une blessure, ne fut jamais dans la course, même lorsqu’il passa à l’aile gauche avant la mi-temps.
Sochaux marqua deux buts en première mi-temps, le premier consécutif à un coup franc, qui permit à Parmeggiani de s’emparer du ballon, de dribbler deux défenseurs et de marquer en coin, de très près. Le second fut obtenu presque aussitôt, à la 40ème minute, par l’avant-centre Cousin, qui dribbla Sefelin et battit sans peine le gardien manceau,
Dix minutes après le repos, l’attaque sochalienne obtint son troisième but, à la suite d’une belle descente de toute la ligne, terminée par l’ailier gauche Jacques. Le Mans réagit très fort et domina longuement, mais ne put marquer qu’un seul but sur penalty, par Bak. Jusqu’à la fin, les avants manceaux ne purent tromper le goal Coulon, qui fit une excellente partie et fut très efficacement protégé par des arrières, au jeu certes dur, mais très adroit,
Championnat
FC Sochaux Valentigney: Parmeggiani, Cousin, Pessonneaux
Buts FC Sochaux Valentigney: Parmeggiani, Cousin, Pessonneaux
résumé
Que dire de ce match joué devant 3.000 spectateurs, sinon que le score de 3 à 1 est un peu lourd pour Le Havre. Cela s’explique toutefois par deux motifs. C’est que, d’une part Magnin, demi-centre de Sochaux, fit une partie transcendante. C’est que, d’autre part, toute l’équipe franc-comtoise avait à cœur de terminer sa saison officielle en beauté.
Le début du match est à l’avantage des locaux qi surprennent l’adversaire et dominent territorialement. La défense havraise fait bonne garde et par de brillantes contre-attaques, Sochaux est souvent mis à l’épreuve. L’unique but de cette première mi-temps sera l’œuvre de l’inter-gauche Parmeggiani, à la 26ème minute.
Cinq minutes après le repos, l’inter-droit Pessonneaux marquera le second but alors que cinq minutes plus tard, l’avant-centre. havrais obtiendra le seul but de son équipe et enfin, aussitôt après Sochaux, par Cousin, terminera le score.
Match amical
FC Sochaux Valentigney: Coulon; Rué, Mattler; Pibarot, Germain, Magnin; Williams, Pessonneaux, Cousin, Parmeggiani, Jacques
Buts FC Sochaux Valentigney: Cousin (2), Pessonneaux, Williams, Parmeggiani
résumé
Un public nombreux assista à la rencontre qui l’opposait à Sochaux. Les Canaris avalent leur grande équipe et remportèrent une victoire mèritée par leur jeu plu précis et plus scientifique. Au cours de la première mi-temps, le Racing résista avec sa fougue coutumière et fit mieux que se défendre. Mais, après la reprise, le Racing baissa de pied et subi la loi du plus fort. Match spectaculaire, intéressant à suivre et digne des deux équipes en présence.
Les équipes étaient les suivantes :
R.C.F.C. Genin, Schacherer, Bressand, Blind, Martinez, Mikowsky, Evrard, Fantoli, Kloetty, Prudhomme, Missoum.
Sochaux, Coulon, Coulon, Rué, Mattler, Pibarot, Magnin, Germain, Williams, Pessonneaux, Cousin, Parmeggiani. Jacques.
Arbitre, M. Guillemin.
Belle attaque des Canaris terminée par un botté de Pessonneaux à côté. Parmeggiani l’imite. Le Racing répond par une belle offensive mais Missoum, gêné par l’herbe trop haute, ne peut que butter, faiblement et Coulon arrête. Par deux fois, Schacherer dégage loin, puis Parmeggiani place un joli tir dans sa foulée, mais au dessus.
Nouvelle attaque du Racing, mais dans la bagarre devant le but, Prudhomme est touché et doit quitter le terrain. Il y a sept minutes de jeu. Le jeu reprend et après deux attaques infructueuses des Canaris, le Racing attaque par une superbe combinaison de l’aile gauche mais Rué sauve.
Superbe arrêt de Genin sur un botté de Williams. Sochaux nous fait assister à un joli jeu de passes courtes mais le Racing, bien que jouant à dix, se montre très incisif et, à la 24ème minute, sur faute de Rué, Kloetty marque un joli but.
Dès la reprise, Genin fait un bel arrêt. Missoum tire un coup franc à côté. Une belle attaque de Sochaux est mal terminée puis un beau centre de Williams n’est pas repria. Passe dangereuse vers Genin. Heureusement, Bressand dégage.
Sochaux essaie en vain d’organiser son jeu pour tromper la défense des rouges qui se montre intraitable. Et au contraire, Fantoli, sur passe de Missoum, botte de peu à côté. Un coup franc contre le Racing est arrêté difficilement par Genin puis Sochaux obtient un corner, tiré splendidement. Genin dégage au poing mais Cousin reprend et marque d’un tir, sec et précis. 44 minutes de jeu , 1 à 1 et c’est le repos.
Dès la reprise, Genin arrête un shoot très sec de Parmeggiani, puis Genin concède un corner. Mais le Racing répond par de belles attaques et, sur centre de Missoum, Kloetty marque de la tête à la 51ème minute.
Racing, 2. Sochaux, 1.
Sur centre de la droite, Missoum reprend de la tête mais au-dessus. Sochaux attaque en passes courtes. La balle rapidement d’un but à l’autre et, sur tir de Williams, Genin met en corner puis stoppe un tir sec de Parmeggiani. Un corner est encore concédé et Genin plonge in extrémis, mais trop tard, et c’est le but: Racing 2. Sochaux 2.
A peine la balle en jeu, Sochaux descend à nouveau et Williams, seul ; marque en coin. Sochaux : 3. Racing 2.
Attaque dangereuse des Canaris qui échoue sur Bressand. Mais ce n’est que partie remise et, sur bolide de Cousin, c’est le but. Sochaux, 4. Racing. 2.
Le Racing, qui parait fatigué, attaque cependant, mais en vain. Sochaux répond par des attaques classiques et Genin exécute un bel arrêt, Mais Sochaux domine nettement et Parmeggiani bat Genin d’un tir très sec et précis. Sochaux, 5. Racing, 2.
Deux attaques des visiteurs et c’est la fin.
Le F. C. Sochaux Valentigney aura joué 48 matchs : 29 victoires 3 nuls 16 défaites, marquant 135 Buts pour 87 buts encaissés. Le meilleur buteur aura été Parmeggiani, auteur d’au minimum 35 buts suivi de près par Cousin, 34 buts.
La fusion Trissus/Boroillots n’a pas été une grande réussite. Au delà d’un palmarès vierge de tout titre, les différentes équipes du FCSV ont enregistré bon nombre de contre-performances, subissant souvent de très lourdes défaites et allant même jusqu’à déclarer forfait sur plusieurs matchs. L’image du club s’en est trouvée ternie et l’avenir s’annonce morose. MM. Cottenceau, secrétaire général et Auguste Bonal, directeur sportif, démissionnent et sont remplacés par MM. Battestin et Chabrier.
La saison 1942/1943 aura été décevante et bouleversifiante mais le pire était encore à venir…
Liste des 23 joueurs répertoriés ayant participé à cette saison
Arnold Pierre
(5 matchs)
Castellani Romuald
(4 matchs 2 buts)
Coulon Guérin Roger
(38 matchs)
Cousin Jacques
(41 matchs 34 buts)
Duplain Louis
(8 matchs)
Dussautoy
(1 match)
Germain Jean
(15 matchs 4 buts)
Grizzetti Angelo
(35 matchs 2 buts)
Herczeg Belo
(7 matchs 2 buts)
Jacques Michel
(39 matchs 14 buts)
Magnin Roger
(41 matchs 6 buts)
Mattler Etienne
(38 matchs)
Monange Jean
(1 match)
Parmeggiani Marcel
(41 matchs 35 buts)
Pecci Giacomo
(1 match 1 but)
Pessonneaux Jean
(6 matchs 2 buts)
Pibarot Pierre
(32 matchs)
Rué Lucien
(40 matchs 1 but)
Sarrieux Jean
(6 matchs 5 buts)
Steimer Helmut
(1 match)
Truchot Roger
(26 matchs)
Williams Bernard
(23 matchs 1 but)
Zurcher Robert
(26 matchs 7 buts)
Hertzog (RCFC)
(1 match)