La Saison 1939 / 1940

L’inter-saison du FC Sochaux Montbéliard a été particulièrement mouvementée. Cazenave et Lauri, notamment, 2 joueurs majeurs, ont quitté le club pour retourner dans leur pays d’origine. Mais pas que…

Toutefois, le départ le plus marquant est sans aucun doute celui de Conrad Ross, l’entraîneur qui a permis au club de remporter deux championnats de France et une Coupe de France. C’est aussi durant son passage au FCSM que des records de recettes et d’affluence étaient battus partout où jouait le F. C. Sochaux Montbéliard, faisant beaucoup pour la notoriété du club.

Sous sa direction, le FCSM a acquis la réputation de l’équipe la plus scientifique de France. A la méthode rigoureuse et sans psychologie de Gibson qui avait conduit l’équipe au bord de la descente en seconde division, Ross substitua celle, beaucoup plus souple, de fixer une tactique de jeu d’après les qualités propres des joueurs dont il disposait. Il orienta également, pour la première fois, le recrutement du club vers des joueurs de son pays de naissance, l’Uruguay, et d’Argentine, essentiellement de potentiels binationaux.

Pour le remplacer, le board Sochalien a fait appel à un ancien du club, Paul Wartel. Déjà en charge de l’équipe amateurs avec laquelle il a obtenu de bons résultats, Wartel a suivi les cours d’entraîneur organisés par la F. F. F. A. On verra donc maintenant une grande équipe Française entraînée par un Français, ce qui est plutôt rare.

Désireux de préparer ses joueurs comme il l’entend et en vue d’éliminer tout risque d’indiscrétion ou de curiosité importune, Paul Wartel instaure des séances d’entraînement des joueurs professionnels strictement privées: le public n’y sera plus admis. Il pense également que la bonne discipline devant régner au sein de l’équipe devrait être plus facilement obtenue.

En ce qui concerne l’équipe réserve, changement complet de politique. Une large place est désormais réservée aux jeunes et c’est ainsi que plusieurs jeunes amateurs de qualité ont été engagés comme professionnels tels Steimer, Olive, Grizetti et Pibarot qui compléteront des ex-juniors Sochaliens comme Delagneau, Duplain, Pecci, Castellani, Beurier, les frères Mykowski et autres.

Les matchs amicaux d’avant saison sont encourageants. Après avoir fait à Luxembourg, Genève et Vichy des matchs qui obtinrent un franc succès, le FCSM disputa et remporta, face au Havre Atlétic Club, la coupe de la Suze de Trouville Deauville. Ayant gagné cette compétition pour la 3ème année consécutive, la Coupe lui revient définitivement.

Devant l’imminence de la guerre , le championnat de 1ère division, qui devait débuter le 27 Août 1939 par la réception du Stade Rennais, est reporté.

Ballon CasqueLas ! La mobilisation générale est déclarée le 02 Septembre 1939 et la guerre, le lendemain. La quasi-totalité de l’effectif professionnel du FC Sochaux-Montbéliard est mobilisée. Le début du championnat est ajourné.

A la mi-Novembre 1939, il est décidé une nouvelle formule composée de 3 groupes, (Nord, Sud Est, Sud Ouest). Le coup d’envoi est prévu le 03 décembre. Compte tenu de la situation politique, les équipes de l’Est n’ont pas été conviées à la compétition.

Le RC Strasbourg, qui s’était regroupé à Périgueux, tentera bien de contourner les règles mais sa candidature ne sera finalement pas retenue. Il participera cependant au championnat de Dordogne dont il terminera champion 1939/1940.

Le FC Sochaux-Montbéliard en sera ainsi réduit à disputer le championnat du Pays de Montbéliard. Sa participation à la Coupe de France  ne sera néanmoins pas compromise.

Les mouvements s’établissent comme suit:

Arrivées

Angelo Grizzetti (Epinal) en Juillet 1939

Raymond Joly (Valenciennes) en Juillet 1939

Slavko Kodrnja (Antibes) en Juillet 1939

Antoine Lopez (Alès) en Juillet 1939

René Olive (Martigues) en Juillet 1939

Pierre Pibarot (Alès)en Juillet 1939

Helmut Steimer (Forbach) en Juillet 1939

Départs

Lucien Badina (gardien) à Longwy en Juillet 1939

Hector Cazenave (Defensor SC Uruguay) en Juillet 1939

Ferdinand Faczinek (Niort) en Juillet 1939

Louis Gabrillargues (Colmar) en Juillet 1939

Henri Gundolf (stade de Reims) en Juillet 1939

Alfred Kaucsar (Alès) en Juillet 1939

Curt Keller (Toulouse FC) en Juillet 1939

Miguel Angel Lauri (retour amérique du sud)  en Juillet 1939

Jozef Plesiak (Bousbotte) en Juillet 1939

Georges Sefelin (Longwy) en Juillet 1939

Conrad Ross (Portuguesa au Brésil) en Août 1939

Aleksandar Zivkovic (Građanski Zagreb) en Août 1939

Slavko Kodrnja (Porto) en Novembre 1939

Harald Pettersen (retour Norvège) en Novembre 1939

Abdelkader Fouad dit Missoum (US Belfort) en Janvier 1940

Ecuson Fcs(1)

Le championnat

Le bureau de la ligue régionale de Bourgogne et Franche-Comté adopte, le 29 Octobre 1939, la mise en place  d’un championnat du Pays de Montbéliard et la constitution de 2 groupes distincts. Les vainqueurs de chaque groupe se rencontreront par matchs aller/retour pour désigner le champion.

Le calendrier est le suivant:

Compte tenu du déclenchement de la guerre, les déplacements se font le plus souvent à vélo.

Championnat

FC Sochaux Montbéliard: Coulon; Jacquin, Volbert; Mykowski, Sahm; Pecci ?, Castellani ?, Courtois absent, Hug, Liégeois

Buts FC Sochaux Montbéliard: Hug (4), Liégeois, Sahm (2), Mykowski (4)

résumé

C’est par un temps splendide, mais devant une galerie très restreinte, que s’est déroulé ce match de championnat, au stade de la Forge.

Pour cette circonstance, le F. C. Sochaux avait aligné sa meilleure formation, afin de lui servir de match d’entrainement pour le match de dimanche prochain à Saint-Etienne, contre le Racing de Paris, en Coupe Simon; qu’on en juge Coulon, Jacquin, Volber, Mikowski, Sahm et Liègeois.

Dès la cinquième minute, Hug reprenait du crâne un centre de l’ailler droit et ne laissait aucune chance au goal héricourtois. Puis c’est au tour de Liégeois et de Sahm (2 fois) de conclure, ce qui fit que le repos arriva sur le score de 5 à 0, après que Mikowski eut inscrit lui aussi un but.

La seconde mi-temps concrétisa l’avantage certain que les Sochaliens avaient pris en première, Mikowski et Hug se partageant les buts. La fin fut sifflée sur le score de 11 à 0.

Malgré le gros avantage des locaux, la partie ne fut pas sans intérêt; en plusieurs occasions les visiteurs vinrent menacer la défense adverse; de plus, Sochaux pratiqua un jeu très spectaculaire avec une ébauche de passes courtes, nettes et précises, qui enthousiasma les quelques spectateurs qui se trouvaient sur la touche.

Arbitrage impartial de M. Choffat.

Championnat

FC Sochaux Montbéliard: Coulon; Jacquin, Volbert; Mykowski, Herczeg; Pecci, Sahm, Courtois, Hug, Liégeois

Buts FC Sochaux Montbéliard:

résumé

Sévère défaite de la Quand-Même à Belfort

Est-ce le fait de jouer contre Sochaux en championnat ? Est-ce par suite de l’absence de Gabrielski ? Est-ce enfin à cause de la fatigue résultant d’une première mi-temps généreuse ? Peut-être à cause de tout cela, la Quand-Même n’a pas pu obtenir devant le F. C. Sochaux un aussi bon résultat qu’elle l’espérait.

Mais il est vrai aussi que les Sochaliens avaient à cœur de s’imposer. Ils voulaient prouver (et ils ont amplement réussi), que leur défaite honorable en Coupe Simon, devant le R. C. Paris, n’avait pas émoussé leur moral. Si bien que le F. C. Sochaux, après avoir fait preuve d’un jeu plus scientifique et plus décisif, s’octroya le bénéfice d’une nette victoire, par 7 buts à 2.

Il faut se montrer satisfait de ce match dans l’ensemble. Il fut assez intéressant et donna lieu à plusieurs beaux renversements de situation.

La première mi-temps surtout fut attrayante. Sochaux se méfiait et jouait pour assurer son succès. La Q.-M. se dépensait avec une belle volonté et tenait tête honorablement à ses excellents adversaires.

Au repos, le score était de 2 buts à 1. Et la partie se prolongeait assez équilibrée, quoique les Sochaliens se montraient de plus en plus incisifs, lorsqu’un joueur de la Q.-M. marque contre son camp. On en était à 3 buts à 2, et il reste vingt bonnes minutes à jouer.

Dès lors, les Belfortains, fatigués, s’effondrèrent, et Sochaux fut largement maitre de la situation.
Malgré la belle défense du goal de la Q.-M., celle-ci encaisse quatre nouveaux buts avant la fin.

Voilà, en tous cas qui démontre que les avants de Sochaux sont décidés à jouer à fond, jusqu’en fin de match. Et ils ont raison.

 

Championnat

FC Sochaux Montbéliard: Coulon; Duplain, Mattler; Hug, Herczeg, Mykowski ; Pecci, Sahm, Courtois, Irigaray, Liégeois

Buts FC Sochaux Montbéliard: Courtois, Hug, Irigaray

résumé

En championnat de Bourgogne-Franche-Comté, au stade du Valdoie, l’U. S. Belfortaine a battu le F. C. Sochaux par 4 buts à 3.

Le temps ne favorisait pas la rencontre. Pourtant, un nombreux public garnissait les diverses enceintes du stade. La partie tint ce qu’elle promettait elle fut ardemment disputée, mais avec le plus grand esprit sportif et un loyalisme parfait. Il ne pouvait d’ailleurs en être autrement, attendu que le capitaine de Sochaux était Etienne Mattler, Belfortain 100 %.

L’enjeu de cette rencontre etait d’une certaine importance: il s’agissait, pour les deux clubs, de prendre la tête du classement du championnat. Des deux côtés, on nourrissait l’espoir de vaincre et, dans ce domaine, la position de l’U. S. B. avant le match était mauvaise mais, au fur et à mesure que la partie se déroulait, les gens qui avaient misé sur les Sochaliens voyaient leurs chances diminuer et c’est par 4 buts à 3 que se traduisait la victoire des Belfortains, victoire acquise de justesse mais pleinement méritée, car les Belfortains firent preuve d’un cran, d’une volonté qui enthousiasma les plus optimistes.

Jouant très vite dans un style sobre précis, donnant une large part de besogne à ses ailiers actifs et rapides. Belfort eut le plus souvent l’avantage.

Sochaux présenta une équipe dans laquelle on remarquait quelques vedettes du football français, mais il adopta une tactique défavorable, surtout en première mi-temps, jouant à cinq arrières et trois avants. Ses attaques échouèrent la plupart du temps sur le bloc défensif Rué-Loyod-Barret, véritable mur mouvant.

Les Sochaliens eurent cependant à leur actif des phases de jeu d’une grande pureté, contrastant avec le style de leurs vainqueurs dont le jeu fut sans doute moins académique, mais plus spontané.

En conséquence, Sochaux perdit la partie.

La partie

Les deux équipes se présentent, à quelques unités près, comme il avait été annoncé. A Belfort, Barret remplace Frey comme goal, tandis qu’à Sochaux, Jacquin tient la place d’arrière droit, au lieu de Duplain.

Belfort donne le coup d’envoi; Sochaux reçoit et part à l’attaque. La défense locale renvoie; le jeu est très vif. Les Belfortains semblent un peu émus et se laissent surprendre par un but que Sochaux marque à la septième minute. Les visiteurs voudraient s’imposer; les Usbiens reprennent petit à petit de l’assurance, et, à la vingtième minute, l’avant centre local Durand reçoit une passe judicieuse de Missoum, et marque.

Encouragés, les Belfortains attaquent; ils obtiennent deux corners consécutifs qui restent sans résultat, mais leur pression s’accentue, et Jeanblanc obtient le deuxième but pour Belfort. Sochaux réagit, et, à la suite d’une offensive, marque un but, qui est imputable au portier belfortain.

Avant le repos, Gudimard, ailier gauche local, marque un but de toute beauté, malgré un vrai rideau défensif. A la mi-temps, le score était de 3 à 2 pour Belfort.

Dès la reprise, le jeu devient encore plus rapide. On se demande si les Belfortains pourront suivre la cadence. Les Sochaliens se montrent menaçants et multiplient leurs attaques. A un certain moment, un joueur local fait une main dans la surface de réparation, faute sanctionnée par un penalty, transformé par Irigaray.

Aussitôt après, la même faute est commise dans le camp sochalien; les arbitres n’ayant rien vu, le jeu se poursuit.

Les deux équipes sont donc à égalité; la pluie tombe, le terrain devient glissant, ce qui provoque de nombreuses chutes, mais sans gravité.

L’ardeur des joueurs redouble des deux côtés. Les encouragements partent, la fin approche.

Gudimard, après une série de passes, obtient un quatrième but pour Belfort; ce sera le but vainqueur.

L’arbitrage de cette partie était confié M Lambert.

Championnat

FC Sochaux Montbéliard: Scherrer; Duplain, Jacquin ? (Volbert); Hug, Herczeg, Mykowski I ; Pecci,  Mykowski II, Castellani, Sahm, Liégeois

résumé

Par un temps ensoleillé, les équipes première du F. C. Sochaux et des Sports Généraux d’Héricourt se sont affrontées dimanche dernier au Stade du Mougnot, à Héricourt. Cette partie de championnat avait attiré le long des touches près de 500 spectateurs. En effet, chacun voulait voir évoluer les Sochaliens qui présentaient la forme suivante :

But: Scherrer; arrières : Jacquin et Duplain; demis : Hug, Herzeg et Michowki avants : Pecci, MYchowski, Catellani, Sahm et Liégeois.

De leur côté, les locaux alignaient : But: Valence; arrières : Schnedecker et Pavan (II); demis: Steib, Pavan (I) et Piérel avants : Lempereur, Moll, Beauchet, Guilly, Lenne.

M. Courbet, d’Hérimoncourt, arbitrait la partie.

A la science des visiteurs, les Héricourtois opposèrent le cran et la jeunesse. La première mi-temps fut la plus intéressante à suivre et au cours de celle- ci de jolies choses furent réalisées par Sochaux qui jouait avec calme et précision.

De leur côté, les « Généraux » menèrent un train d’enfer, qui, contrairement à ce qu’on pouvait craindre, se continua par la suite. La seconde partie du jeu fut plus hâchée, on sentait que chaque Club voulait enlever la décision et de ce fait quelques accrochages se produisirent, vivement réprimés par l’arbitre.

A deux ou trois reprises les Sochaliens manquèrent de chance, en expédiant des balles soit sur le poteau, soit sur la transversale. Par contre, Lempereur jeta la panique en fin de match et il s’en fallut de peu que le point soit réussi. Toutefois, les deux « onzes » quittèrent le terrain, dos à dos, rien n’ayant été marqué. On vit alors que le dernier du classement était en mesure de tenir tête au meilleur.

Les Sochaliens donnèrent le coup d’envoi, mais c’est leur portier qui dut intervenir, le premier sur un shoot de Pavan (I). Puis, le même joueur tenta à nouveau sa chance, et Duplain dégagea de la tête.

Herzeg organisa l’attaque et Liégeois centra derrière la cage. Ce fut pour peu de temps car, à deux reprises, la défense sochalienne était alertée et devait passer la balle au goal. Le jeu était à ce moment passionnant.

Sochaux pratiquait avec science et les Héricourtois cherchaient à se mettre à hauteur de leurs rivaux. Une intelligente intervention de Beauchet sur un service de Guilly, échoue de peu, puis Liégeois descend, le portier local sort de ses bois et la balle va frapper le poteau, pour revenir en jeu.

Même phase de jeu quelques secondes après mais cette fois Valence cueille la balle sur le pied de Liégeois qui était en bonne position. Une des plus jolies phases de jeu voit le jour peu après. Duplain, Jacquin, Herczeg, portent le jeu très en avant, et le camp local est en danger, car Michowski et Pecci, partent en trombe, mais un hors jeu permet aux Héricourtois de desserrer l’étreinte.

Sochaux, cette fois, se fait menaçant. Sur un retourné de Castellani, Valence réussit l’arrêt, puis Schendecker, qui fut un sérieux appoint pour les « Généraux », dégage à qui mieux mieux. L’attaque locale se déroule ensuite, et Jacquin y met fin en lançant Sahm. Le jeu est à nouveau dans le camp local et Valence intervient tour à tour sur des shoots de Michowski, Castellani, Pecci et encore Michowski.

Sur ce dernier, la balle frappe encore le poteau. Il était temps… Une combinaison Beauchet, Lempereur échoue, puis Hug shoote et le portier local doit plonger. C’est le repos.

Dès la reprise, Beauchet réceptionne et ouvre sur Lempereur, qui, seul, se présente devant le goal mais celui-ci, au prix d’une belle détente, détourne le danger. On assiste alors à un duel de la tête devant la cage locale. De celui-ci, c’est Schendecker qui sort victorieux. Un shoot Castellani voit Valence sauter à temps pour mettre la balle en corner.

Héricourt joue avec cran et sont constamment sur la balle. Il s’ensuit que les Sochaliens ne peuvent pas donner libre cours à leur science. Un boulet de Michowski frappe la transversale, et la balle revient en jeu : Valence dans une suprême détente détourne le danger. Cette fois. Sochaux a le plus souvent l’avantage.

Les joueurs deviennent nerveux, et plusieurs coups francs sont distribués. On voit encore sur une tête de Michowski, la balle frapper la barre horinzontale pour sortir en touche. Héricourt concède plusieurs corners sur lesquels la défense s’emploie à fond.

Sur un de ces coups de pied de coin, la balle tombe devant la cage. Le but va-t-il être marqué ? non car Valence détourne une fois de plus.

La fin approche, et Héricourt reprend le dessus. Le portier Sochalien est alors alerté, et quelques instants avant le coup de sifflet final, L’empereur servit profondeur, descend seul au milieu du terrain, poursuivi par Duplain. Il shoote, mais il tombe et se blesse, tandis que le portier sochalien intervient in-extrémis.

Sochaux réplique. La défense locale concède un corner et un second, mais la fin retentit avait que ce second coup de pied ne soit donné.

Résultat nul: 0 à 0. Voilà qui va bien faire l’affaire de l’U. S. B. A la suite de ce match nul, le FC Sochaux perd tout espoir de remporter le championnat de sa poule, lequel ne peut plus échapper à l’US Belfort.

Les meilleurs, à Sochaux : Duplain, Hug, Pecci.
A Héricourt : Moll, Schendecker, et Pavant (II).

Championnat

FC Sochaux Montbéliard: Scherrer; Duplain, Volbert; Hug, Sahm, Mykowski I ; Pecci,  Courtois, Beurier, Mykowski II, Liégeois

Buts FC Sochaux Montbéliard: Liégeois, Pecci, Courtois (3)

résumé

Depuis le début de la guerre et même depuis la fin de la saison 1938-1939, jamais on n’avait vu autant de monde se presser autour du terrain du F.-C. Sochaux. Il y avait là plus de 3.000 personnes qui acclamèrent les footballeurs des 2 équipes.

La victoire de Sochaux sur Belfort

Des deux côté on enregistrait la défection d’un joueur dont la présence eût été jugée comme un appoint pour chacune d’elle. Herczeg qui se blessa samedi à son travail à l’usine manquait dans l’équipe de Sochaux, et Gudimard, le meilleur avant de l’U.S.B., victime d’un claquage, ne pouvait tenir sa place.

Néanmoins, dès les premières minutes de la partie, on se rendit compte que celle-ci présenterait tout l’intérêt qu’on attendait d’elle. Le jeu débuta à une cadence rapide qui rappelait certains beaux matches que nous avons vus au stade de la Forge. Ce début fut très nettement à l’avantage de l’U.S.B. Les Belfortains animés par leur volonté de blen faire et par un cran plaisant à voir, s’imposèrent d’une manière qui pouvait paraître inquiétante pour les locaux, Bientôt ils concrétisèrent cet avantage en trouvant le chemin des filets.

Il y avait à peu près 6 minutes de jeu, lorsque Missoum parvint à faire glisser la balle à travers un rideau de joueurs dans le coin des buts de Sochaux. Peu après, l’équipe locale, à peine remise de son émotion, était pénalisée d’un coup-franc que Géhant tira d’une façon remarquable juste vers le dessous de la barre.

Heureusement, le jeune gardien sochalien Scherrer fit un arrêt splendide qui sauva son équipe. Mais ce n’était que partie remise.

L’U.S.B. continuait à harceler la défense de ses adversaires et fournissait un jeu qui justifiait les appréciations flatteuses que l’on porta sur son équipe depuis le début de la présente saison. Cela dura environ 20 minutes au bout desquelles Durand, de l’aile gauche, expédia un fort beau shoot qui fut le deuxième but des Belfortains. Ceux-ci allaient-ils gagner la partie et prendre trois points d’avance au classement de leur poule ?

Non, car petit à petit, les dimensions maxima du terrain du stade de la Forge d’une part, et le jeu remarquable des joueurs sochaliens allaient faire la contre-partie. Réagissant vigoureusement l’équipe locale conduisit à son tour deux attaques qui ne parurent pas du goût de la défense belfortaine. L’ailier gauche Liégeois termina sa descente par un shoot qui fut le premier but de son équipe.

Dès lors, le jeu changea de physionomie en ce sens qu’il devint favorable aux Sochaliens et qu’il devait le rester jusqu’à la fin de la partie. Quelques minutes s’écoulèrent et à la suite d’une attaque déclenchée par Courtois, l’ailier droit Pecci se rabattit au centre et égalisa.

Sochaux maintenant domine. Ses joueurs, parmi lesquels, il est bon de le faire remarquer, on ne trouve que deux anciens professionnels, Hug et Courtois, qui font preuve d’une supériorité technique évidente. C’est même la première fois, croyons-nous, que l’excellent travail en profondeur exécuté au club dans le domaine de la tecnnique, se manifeste d’une façon aussi nette.

On assiste vraiment à de jolies choses, telle cette passe en arrière de Beurrier à Mykowski II, ou bien ce maître shoot de Courtois qui rattrape la balle dans des conditions extraordinaires pour donner l’avantage d’un troisième but à son équipe. On était là au repos, Sochaux 3, U.S.B., 2.

A la reprise, l’U.S.B. semble avoir récupéré quelques forces et repart delibérément à l’attaque des buts sochaliens. Mais ce n’est qu’un feu de paille. Car, la fatigue croissante qui s’empare de joueurs belfortains, peu habitués à jouer sur un aussi grand terrain, s’ajoute le fait que l’arrière Loyot, touché à la cheville doit émigrer à l’aile gauche.

Ceci affaiblit la ligne d’attaque belfortaine qui ne franchira plus guère le milieu du terrain. Dominant dans tous les compartiments du jeu, Sochaux s’impose de plus en plus, fournissant souvent un beau football qui se concrétise par deux nouveaux buts. Tous deux sont l’œuvre de Courtois.

En somme Sochaux a pris une très belle revanche sur un adversaire qui, malgré tout, n’a pas démérité.

A Sochaux, les meilleurs joueurs furent Courtois et Mykowski I, dont le jeu de tête fut réellement remarquable. A Belfort, on peut citer Géhant et Rué.

Suite à un match nul malheureux à Héricourt, le FCSM terminera 2ème de son groupe derrière Belfort. Il sera privé de la finale contre le vainqueur de l’autre groupe, Audincourt qui a devancé Valentigney.

L’envahissement par l’Allemagne, des pays du Benelux, empêchera la bonne tenue du match retour de la finale, les réunions sportives étant interdites à compter du 11 Mai.

Ecuson Fcs(1)

La Coupe de France

Gambardella

Stade de Valdoie
1.500 spectateurs  
Arbitre M Pillot

FC Sochaux Montbéliard: Coulon; Duplain, Volbert; Mykowski, Sahm, Herczeg; Pecci, Hug, Courtois, Irigaray, Williams

Buts FC Sochaux Montbéliard: Williams 16′ , Irigaray 115′

 

Résumé

F.C. Sochaux bat U. S. B. par 2 buts à 1 après prolongations

Le premier match officiel fut joué au stade de Valdoie devant un nombreux public.

A 13 h. 30, les deux équipes se présentent à quelques unités près dans la formation annoncée. Il fait un froid sec, le terrain est en parfait état. Nous allons certainement assister à une belle partie devant le onze sochalien; on ne donnait pas beaucoup d’espoir aux Belfortains. Pourtant, comme l’indique suffisamment le score, les locaux ne firent pas seulement que se défendre; ils attaquèrent souvent avec autant de brio que leurs adversaires.

Pendant les 90 minutes de jeu règlementaires, les deux équipes ont sensiblement jeu égal, un but était marqué de part et d’autre au cours des prolongations dont le quart d’heure resta négatif et ce ne fut que cinq minutes avant la fin que Sochaux réussit le but vainqueur à la suite d’un corner que Irigaray mit à profit.

La partie débuta à toute allures de chaque côté, les attaques se multiplient. Les Sochaliens, d’un gabarit plus grand dans l’ensemble, essaient d’imposer leur jeu et les Belfortains en grande forme, se dépensent sans compter par leur cran et leur vitesse sur la balle; ils prirent toutes les offensives adverses; pourtant à la seizième minute, Sochaux marque par l’ailier gauche Williams qui reprend de volée un centre à Pecci.

A la mi-temps, Sochaux mène par un but à zéro.

A la reprise, comme chaque équipe n’a aucun avantage très marqué, tous les espoirs sont encore permis. Belfort marque un but, mais l’arbitre refuse le but, pour hors jeu. Quelque temps après, une faute est commise par un joueur sochalien, donnant lieu à un coup franc. Gudimard à vingt mètres, réussit le point malgré un beau plongeon du portier de Sochaux.

A partir de ce moment, les deux équipes sont à égalité. Dans les tribunes, l’ambiance est grande, chacun encourage son équipe préférée. On entend : «Allez Sochaux, allez Belfort »>, mais les joueurs n’entendent rien, tout à leur tâche; malgré tous les encouragements, rien ne sera marqué jusqu’à la fin du temps réglementaire.

On recourt aux prolongations. Après un léger repos, les deux onze reviennent sur le terrain; mais tous les joueurs accusent une fatigue compréhensible; au cours du premier quart d’heure, rien ne sera marqué.

Dès la reprise, les joueurs semblent retrouver une nouvelle ardeur, mais la marque reste toujours inchangée, il ne reste plus que quelques minutes de jeu, on ne peut penser qu’il faudra rejouer ce match, quand Sochaux obtient un corner, c’est le moment de profiter de cette aubaine, semble penser Pecci. Irigaray, de la tête, marque le but qui donnera la victoire à son équipe.

Peu après, M. Pillot sifflera la fin

Stade de la Forge
800 spectateurs  
Arbitre M

FC Sochaux Montbéliard: Coulon; Duplain, Mattler; Mykowski, Sahm, Herczeg; Pecci, Castellani, Courtois, Hug, Liégeois

Buts FC Sochaux Montbéliard: Pecci 65′


Résumé

Sochaux et Annemasse s’en vont dos à dos

SOCHAUX. Cette rencontre s’est disputée devant 800 spectateurs, par un froid très vif et sur un terrain très sec. Elle fut mieux équilibrée qu’on ne l’attendait et disputée avec acharnement.

Annemasse qui pratique un jeu de demi volée, fut très à son affaire sur le terrain sec. Il domina, très nettement pendant le premier quart d’heure; puis Sochaux s’organisa, et Courtois et Hug exécutèrent quelques beaux départs. Malheureusement, leurs partenaires de la ligne d’attaque ne furent pas à la hauteur et firent échouer plusieurs tentatives pourtant bien amorcées.

A la quarante-deuxième minute, l’ailier droit savoyard s’échappe, et, dans sa foulée, tire au but. La balle a un faux rebond, à un mètre devant le but, et trompe le gardien sochalien qui s’apprêtait à la cueillir. C’est le premier but pour Annemasse.

La mi-temps survient alors qu’Annemasse mène par 1 à 0.

A la reprise, Sochaux est plus dangereux; ses attaques sont mieux soudées, et, après un joli travail de Courtois, l’ailier droit franc-comtois Pecci marque.

L’équipe de Sochaux a trouvé son allure et, à plusieurs reprises, elle va marquer, mais le gardien savoyard s’en. tire avec brio. Et la fin arrive, laissant le score inchangé 1 à 1.

Il faut jouer les prolongations. Pendant celles-ci, Sochaux navigue d’un camp à l’autre, mais sans résultat positif. Les deux équipes commencent en effet à donner des signes de fatigue.

A Sochaux, Duplain, Mattler, Herzog, Hug, Courtois, surtout firent un beau match.

Chez les Savoyards, la robuste défense et l’aile droite attaquante furent les meilleurs.

Les équipes étaient composées comme suit:

Sochaux: Coulon, Duplain, Mattler, Myskowski, Herezez, Sahm, Pecci, Castellani, Courtois, Hug, Liégeois.

Annemasse: Gromelle, Mogenet, Vittori, Blondet, Rey, Vicari. Alspech, Cavalli, Vallier, Dutruel et Rosset.

Parc des Sports
3.000 spectateurs  
Arbitre M

FC Sochaux Montbéliard: Coulon; Jacquin, Volbert ; Mykowski I, Duplain, Herczeg; Pecci, Mykowski II, Courtois, Hug, Liégeois

Buts FC Sochaux Montbéliard: Courtois (2), Hug, Pecci


Résumé

Sochaux b. Annemasse: 4-1 (2-0)

Remis deux fois, ce match n’avait rien perdu pour attendre et le public, malgré le score décevant pour lui, se retira satisfait.

Privé notamment de Mattler que l’affiche du match annonçait, Sochaux, qui jouait avec trois juniors. n’en présenta pas moins une équipe qui n’avait pas tout perdu de sa gloire ancienne… et récente.

Et Courtois était là, ce qui était bien l’essentiel pour la grosse majrité du public, car l’ex-vedette du collège de Thonon a laissé en Savoie ses admirateurs les plus fidèles. Disons tout de suite qu’il eut fréquemment au cours de ce match l’occasion de le constater: son jeu brillant fit souvent merveille. d’autant plus qu’il lui était relativement aisé de se mettre en relief,  les éléments qui l’entouraient étant quelque peu disparates.

Annemasse fut plus fort qu’on ne pensait et si les promesses du match ne furent pas tenues entièrement, du moins fút-ce avec beaucoup d’ardeur que les Savoyards sortirent d’une lutte souvent ingrate.

Au repos. Sochaux menait par 2 à 0, le premier but marqué par Courtois, le deuxième par Hug sur son intermédiaire.

Ce fut surtout à la reprise qu’Annemasse poursuivit son effort. réussissant par Genout à marquer un point largement mérité. Mais entre temps, Sochaux, par Pecci, avait augmenté une avance qu’un quatrième but tiré avant la fin venait couronner.

Bon arbitrage de M. Chazanon.

Parmi les meilleurs, citons, à Sochaux: Courtois, Hug et Herzog: à Annemasse, le gardien de but, Longuet et Rey.

Stade Geoffroy Guichard
3.000 spectateurs
Arbitre M Veyret

FC Sochaux Montbéliard: Coulon; Jacquin, Volbert ; Duplain, Mykowski I, Herczeg; Pecci, Hug, Courtois, Mykowski II, Liégeois

But FC Sochaux Montbéliard: Liégois 5’, Courtois (2), Hug


Résumé

Inefficacité des avants stéphanois et Sochaux jouera les quarts de finale.

Sochaux b. Saint-Etienne: 4-2 (3-1)

Il est dit que l’AS Saint-Etienne ne pourra jamais accéder aux ultimes rencontres de la Coupe de France. Cette fois encore, devant un public très nombreux, les Stéphanois se sont inclinés devant Sochaux.

Tout, pourtant, paraissait favorable aux Stéphanois; d’abord les milliers de spectateurs locaux qui ceinturaient un terrain en bon état, ensuite l’absence de quelques vedettes chez les visiteurs. Malgré ces atouts, les Stéphanois ont dû s’incliner et ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes.

En effet, dès le début du match ils donnèrent et en deux occasions manquèrent des buts tout faits. Mais le danger émoustillait les joueurs de Sochaux qui tentèrent alors des échappées couronnées de succès puisque, à la cinquième minute, sur une faute de la défense locale, l’ailler gauche expédia le ballon dans les buts vides, le gardien stéphanois étant allé à sa rencontre.

Les Stéphanois reprirent alors l’avantage territorial mais les attaquants se montrèrent imprécis et timorés devant une défense énergique. Sochaux s’organisa et une nouvelle contre-attaque, à la treizième minute, permettait à Courtois de marquer un deuxième but.

A nouveau, les Stéphanois dominaient, mais Hug inscrivait un troisième point pour Sochaux.

Tax, sentant le défaut de l’attaque locale, vint jouer à côté de Pasquini, ce qui améliora le rendement et ce dernier joueur ne tarda pas à marquer un but.

Jusqu’au repos le score resta inchangé.

Dès la reprise, ce sont encore les Stéphanois qui dominèrent. Ils obtinrent alors plusieurs corners mais sans résultat. Peu à peu l’équilibré se rétablit entre les deux équipes et Tax vit ses efforts récompensés par un superbe deuxième but.

Mais la réplique était immédiate et Courtois marquait un quatrième but pour Sochaux.

Dès lors, les joueurs, fatigués, manquèrent de précision et de détente et jusqu’à la fin, les deux équipes tout en prenant tour à tour l’avantage ne purent modifier le score. Sochaux se qualifiait ainsi pour les quarts de finale.

Stade des Iris
5.000 spectateurs
Arbitre M Vezolles

FC Sochaux Montbéliard: Coulon; Jacquin, Volbert; Mykowski, Duplain, Herczeg; Pecci, Mykowski II, Courtois, Hug, Liégeois

But FC Sochaux Montbéliard: Liégois

Résumé

C’est devant plus de 8.000 spectateurs, au stade des Iris, que se disputait cette importante rencontre. Le Racing en sortit vainqueur aisément et c’est justice car tout au long, son équipe s’affirma la meilleure. Certes, par instant, Sochaux eut bien des réactions brillantes, dont quelques-unes auraient mérité un meilleur sort, mais malgré le brio de Courtois et Hug, la vitesse et la décision de l’ailier Liégeois, cela ne fut pas suffisant pour compenser l’action continuelle et régulière de toute l’équipe parisienne.

Les équipes comptaient toutes deux de nombreux jeunes, mais l’action directe et rapide des Parisiens prévalut sur le jeu peut-être plus scientifique, mais vraiment par trop lent, des Sochaliens. Le résultat est vraiment bien normal et même, sur la fin, il fallut un sérieux effort de la défense de Sochaux pour éviter un score plus lourd.

Chez les Parisiens, Hiltl, Roulié et Mathé se signalèrent, mais tous leurs jeunes coéquipiers firent un bon match. La marque fut acquise en première mi-temps où, le plus souvent, le R. C. Paris s’assura l’avantage.

Le premier but fut obtenu après dix-huit minutes de jeu sur un centre de Waeskopf, bien repris par Roulié. Après plusieurs attaques par passes entre avants, Hiltl acquit le second but, puis quelques minutes avant le repos, Roulié obtint un troisième but. L’équipe de Sochanx sembla alors désemparée, mais, sur une rapide descente, l’ailler gauche Liégeois sauva l’honneur.

Ecuson Fcs(1)

Tous les matchs de la saison

Match amical

(*) 3ème victoire de suite et donc vainqueur de la coupe de la suze mise en jeu

FC Sochaux Montbéliard: Steimer; Joly, Mattler; Hug, Pirabot, Williams; Courtois, Jerusalem, Pettersen, Irigaray, Korb puis Herczeg

Buts FC Sochaux Montbéliard: Pettersen Irigaray

 Résumé

Sochaux a fait une belle démonstration à Trouville-Deauville en battant le Havre A. C. et en essayant quelques nouveaux.

La Coupe de la Suze mise en compétition à Trouville Deauville coïncidait cette année avec l’ouverture de la saison de la célèbre station balnéaire normande. Aussi est-il naturel que la venue de l’équipe du F. C. Sochaux ait attiré au stade de l’A. S. T. D. une bonne galerie.

Malgré la forte brise qui gêna considérablement les joueurs, il régnait sur le Stade Municipal de Trouville une chaleur sénégalienne qui, elle aussi nuisit aux évolutions de deux belles équipes. Cependant la recette dépassa 15.000 francs, ce qui est, somme toute, fort honorable.

A 15 h. 30 très précises, M. Bowley, qui fut un arbitre large et clairvoyant, donna le coup d’envoi aux deux équipes suivantes :

SOCHAUX. Steimer Mattler Joly Hug Pirabot Williams Jerusalem Pettersen Irigaray Courtois Korb

H.A.C. Witta Sintès Frigério Nemeur Herbert Fiévet Couard Draoua Jasseron Bernardi Vincent

Le Havre engage et est de suite dangereux, mais la défense sochalienne fait bonne garde. Le gardien de but Steimer, nouveau venu, sélectionné de Lorraine, fait bonne contenance. Les avants havrais, de plus, dribblent trop.

Sur ouverture de Pibarot, Irigaray lance Pettersen, la défense havraise hésite et à la septième minute Pedersen marque un but très applaudi.

Le Havre contre-attaque, mais loupe, Herbert à l’aile droite fait un travail acharné, ainsi que Nemeur, mais Frigério semble se ressentir de son lumbago récent et Sintès et Witta de leur match de la veille.

A Sochaux on remarque déjà l’assurance de l’arrière gauche Joly de Valenciennes, dont le jeu rapide et rude fait merveille. A la quatorzième minute de jeu, après un véritable feu d’artifice de beau foot-ball, la balle parvient à Courtois qui la centre remarquablement. Irigaray la reprend et bat Vincent d’un shot en coin imparable.

Le Havre réagit dur. Frigério place un shot-bolide que Steiner détourne en corner. Puis sur attaque de Sochaux, Korb et Draoua en viennent aux mains. La chaleur ! Enfin M. Bowley y met bon ordre.

Sochaux multiplie les attaques. Vincent se sauve de situations critiques avec bonheur et pas mal de chance, mais il fait, somme toute, une très bonne partie. On note un très beau shot de Pettersen, bien paré, puis le jeu ralentit considérablement, car il fait chaud, très chaud. Nemeur en profite pour placer au ras de la barre un shot splendide. Dommage, le gardien de but était battu. Enfin Frigério shoote très sec. Steimer pare deux fois, car Herbert a repris, et la balle va au-dessus.

En somme Le Havre domine, mais il ne conclut pas, les avants peinent devant les buts. Tout le monde semble fatiguer terriblement.
Mi-temps Sochaux, 2; HAC, 0.

Après la reprise, on note quelques changements dans les deux équipes. On a laissé, à Sochaux, l’irascible Korb au vestiaire et remplacé Williams par Herczeg alors que Williams est passé à l’aile gauche.

Au HAC, Couard et Fievet sont restés également au vestiaire. Herbert passe avant-centre. Blascheck, demi-centre, Sintès, demi-gauche, et Frigerio, inter-gauche. Leconte, dont l’entrée sur le terrain est saluée d’une ovation, prend place à l’aile droite.

Le jeu reprend lent et morne. Un beau shot de Courtois est bien paré par Vincent. De même Steiner a beaucoup de mal à contrôler un « paquet maison» de Frigerio. Puis le jeu s’anime un peu. Sochaux descend en passes courtes et Jerusalem manque le but de peu. C’est ensuite au tour de Pettersen de rater un but que Vincent pare in extremis avec le maximum de veine.

On s’endort, il fait chaud et l’on pense que l’affaire se terminera sur le score acquis, lorsque sur une belle ouverture de Blascheck, qui fait très bien au poste de demi-centre, Herbert laisse Mattler sur place, centre impeccablement sur Frigerio. Ce dernier reprend de volée et bat imparablement Steimer qui plonge en vain. Ce but est follement applaudi par la galerie qui encourage les Havrais.

Le jeu s’anime. Herbert, qui est passé ailier gauche, se multiplie, mais Sochaux essaye de reprendre son avance de deux buts et Vincent fait une parade superbe sur un très beau shot de Jerusalem. La fin de partie arrive, les deux équipes sont sur les boulets et la partie se termine: Sochaux: 2- HAC : 1

Sochaux devient titulaire de la Coupe Suze qu’il a gagnée trois années de suite.

A noter à Sochaux, en premier lieu,. Joly transcendant. Steimer très bon, fera un gardien de but de classe. L’autre néo Sochalien Pirabot, est plein de classe et ne déparera pas la collection de vedettes. Irrigaray, Pedersen, Courtois, Jérusalem, etc., sont des joueurs de très grande classe et firent ce que l’on attendait d’eux.

Match amical

FC Sochaux Montbéliard: Di Lorto; Joly, Mattler; Hug, Herczeg, Williams; Courtois, Jerusalem puis Kodrnja, Pettersen, Irigaray, Lopez

Buts FC Sochaux Montbéliard: Courtois, Irigaray, Pettersen (2), Jerusalem

 Résumé

Une brillante démonstration de football à Neuchâtel Sochaux bat Cantonal 5 à 0
(mi-temps 1 à 0)

Le nom seul de Sochaux évoque ce fameux football français, rapide, précis, fait de passes intelligentes et d’un jeu raisonné. C’est la raison pour laquelle la venue à Neuchâtel de l’équipe sochalienne, qui rencontrait hier Cantonal, avait attiré, malgré la saison peu favorable et le beau temps, plus de mille personnes. Aucun de ces spectateurs n’aura sans doute regretté de s’être déplacé, tant la partie fut palpitante. Non que le match fut intéressant – la différence de classe entre les deux onze était trop apparente -mais la qualité de l’équipe des usines Peugeot est telle qu’elle parviendrait à faire comprendre la valeur et l’intérêt du football à ceux -et ils sont encore nombreux – qui n’aiment pas ce sport.

L’équipe de Sochaux était d’ailleurs presque au complet. Et l’on vit évoluer les Di Lorto, les Mattler, Jérusalem, Courtois et autres brillants joueurs qui ont fait la renommée du football français. Il est évident que leur qualité de professionnels permet d’exiger d’eux le maximum; ils nous l’ont d’ailleurs donné en ce qui a trait à la qualité du jeu. Et les spectateurs enthousiasmés ont assisté aux descentes foudroyantes, aux déplacements constants de jeu, au maniement rapide et précis du ballon.

Dans cette équipe, chaque joueur est utilisé à son véritable poste, et les demis servent habile- ment les avants qui ne se préoccupent pas de chercher en arrière la balle qui doit leur être passée, comme aussi les backs savent se placer à l’endroit exact qui leur est désigné. Aucun faux mouvement, aucune perte de temps, aucune hésitation.

En dépit de leur supériorité technique, les Sochaliens ont éprouvé une solide résistance de la part de Cantonal qui, dans l’ensemble, a fourni une bonne partie. En première mi-temps tout particulièrement. les Neuchâtelois ont joué avec intelligence, et ils ont su fort bien anéantir les combinaisons de leurs adversaires. En seconde mi-temps, par contre, ils eurent grand peine à tenir la cadence des Français.

La rencontre ne servant que de match amical, nous renoncerons à relater par le menu les phases du jeu, Contentons-nous de dire que les buts furent marqués en première mi-temps par Courtois, en seconde par Irigaray. Pettersen, Jerusalem et Pettersen encore une fois.

Signalons encore, que l’arbitre, M. Meng, accorda, à la suite d’un foul sans conséquences, un penalty à Cantonal. Le shot de réparation fut tiré par Facchinetti qui dirigea volontairement, nous voulons le croire la balle à côté du but.

Les équipes étaient ainsi formées:

Sochaux: Di Lorto; Joly, Mattler; Hug, Herczeg, Williams; Courtois, Jerusalem, Pettersen, Irigaray, Lopez.

Cantonal: Graf; Barben, Vonlanthen (Lienhard); Cattin, Hurbin, Moine Castella (Sandoz). Facchinetti VI, Ludwig (Facchinetti IV). Sydler, Spaeth.

Match amical

FC Sochaux Montbéliard: Di Lorto; Joly, Mattler; Hug, Herczeg, Williams; Courtois, Irigaray, Pettersen, Kodrjna , Lopez 

Buts FC Sochaux Montbéliard: Courtois, Pettersen (2), Lopez

 Résumé

Sochaux bat Colmar 4 à 3.

Match intéressant, disputé devant 2.500 spectateurs environ. Sochaux a fait preuve de plus de classe, mais Colmar a compensé son infériorité technique par une plus grande ardeur.

A la mi-temps: 2 à 0 en faveur de Sochaux, buts marqués par Courtois et Petersen, sur Penalty.

En deuxième mi-temps Colmar remonte ce handicap par Tellechea et prend même l’avantage par Emonoz. Sochaux donne à fond, égalise par Pettersen et prend l’avantage par Lopez. Bonne partie d’entrainement pour les deux clubs.

Zivcovitch a été placé à nouveau sur la liste des transferts payants jusqu’au 15 août, car le joueur, les dirigeants de Sochaux et du R. C. de Strasbourg n’ont pu, en dernier lieu, se mettre d’accord sur le transfert.

Match amical

FC Sochaux Montbéliard: Di Lorto; Joly, Mattler; Hug, Herczeg, Williams; Courtois, Irigaray, Pettersen, Jerusalem, Lopez (Korb)

Buts FC Sochaux Montbéliard: Jerusalem, Lopez, Courtois, Pettersen

 Résumé

A Vittel, le F.C. Sochaux démontre qu’il tient déjà la forme….

Malgré les remaniements apportés à sa composition durant l’intersaison, Sochaux a trouvé rapidement la cadence. Son dernier succès, celui acquis dimanche à Vittel, au détriment de Elektromos-Budapest, le prouve.

Jusqu’ici, la tournée en France des Hongrois n’avait comporté que des victoires. Le Havre, Marseille, Paris, autant d’étapes triomphales pour leur football. Les Francs-Comtois ayant réussi seuls jusqu’alors, là où quelques-unes de nos meilleures formations ont échoué. Que conclure, sinon que Sochaux vient de montrer qu’il est déjà parfaitement préparé pour le très prochain championnat ?

La victoire des Montbéliardais s’établit par 4 buts contre 2. on le sait. Mais le F.C.S.M. menait à la mi-temps par 3 à 0. En outre, il devait jouer toute la seconde mi-temps sans son buteur Courtois qui, victime d’un accrochage avec un adversaire, ne devait plus reparaître sur le terrain après le repos. Que Sochaux ait donc, malgré ce handicap, marqué encore et conservé une avance de deux buts parait établir que pas plus que l’attaque, la défense n’a rien perdu de son brio.

M Brunner, qui arbitrait la partie, le fit avec autorité et compétence. Le match vit un départ en trombe des Sochaliens qui, peu après le coup d’envoi, ouvraient la marque par Jérusalem, sur passe de Courtois.

La réaction des Hongrois, excellents manieurs de balle, se brisa sur le trio Mattler-Joly-Di Lorto. Et au quart d’heure, on comptait 2 à 0; l’ailier gauche sochalien Lopez ayant marqué un but splendide. Cinq minutes plus tard, Courtois exploitait victorieusement une balle venue de l’arrière. Sochaux menait par 3 à 0. Mais Courtois, touché, passait sur la touche et ne devait plus reprendre le jeu.

Deux nouveaux buts inaugurèrent la seconde mi-temps: un pour Budapest, l’autre pour Sochaux sur la remise en jeu. Les Hongrois donnèrent alors à fond et Sochaux, dominé, connut alors des instants critiques.

C’est sur un magnifique retourné qui surprit Di Lorto, que l’avant-centre hongrois obtint le second point de son équipe. Le score était acquis. Sochaux reprit sur la fin la direction du débat, mais sans développer son avantage au score.

Les deux équipes étaient composées comme suit:

Budapest avants, Buzassy, Fehees, Spendrich, Toch, Rozsali; demis: Martonos, Lengyel, Kapczi arrières: Palinkas, Fuzy goal: Bakon.

F.C. Sochaux avants, Lopez, Jérusalem. Petersen, Irigaray, Courtois demis: Williams, Herczeg. Hug; arrières: Mattler, Joly goal : Di Lorto.

Le match obtint un très beau succès populaire. Il était placé sous la présidence de M. Bouloumié, maire de Vittel.

Match amical

FC Sochaux Montbéliard: Coulon puis Scherrer; Duplain, Delagneau; Hug, Sahm, Williams; Kodrjna,  Jerusalem, Petersen, Irigaray, Lopez

Buts FC Sochaux Montbéliard:

 Résumé

Match amical

FC Sochaux Montbéliard:

Buts FC Sochaux Montbéliard:

 Résumé

Match amical

FC Sochaux Montbéliard:

Buts FC Sochaux Montbéliard:

 Résumé

Rencontre jouée devant 150 à 300 spectateurs.

Partie faite de jeu ouvert, de passes précises. Les visiteurs menaient par 2 à 0 à la mi-temps; mais les Boroillots égalisèrent par leur avant-centre 20 minutes avant la fin.

Ensuite, l’ailier droit Pieralli, recevant une passe en profondeur de Fifoscki, marqua un troisième but et tout le monde voyait la victoire aux blancs; quand, sur un loupé de l’arrière Denat, Sochaux égalisa et ce fut la fin.

Le score reflète très bien la physionomie du match.

En lever de rideau, Sochaux minimes battit l’A. S. V, minimes par 3 à 0. Les jeunes de Sochaux, par ce résultat, prirent leur revanche du match aller où ils avaient succombé au stade de la Forge par 4 buts à 2.

Match amical

FC Sochaux Montbéliard:

Buts FC Sochaux Montbéliard:

 Résumé

La venue, à Héricourt, de l’équipe première amateurs du F. C. Sochaux avait suscité un réel intérêt, à tel point que plus de 300 personnes garnissaient les touches du stade du Mougnot. Il faut dire que les Sochaliens présentaient une formation digne des plus grandes rencontres, les Jacquin, Wartel, Michowski, Beurrier, etc… se devaient d’attirer la foule des sportifs locaux.

La première mi-temps fut de loin la plus intéressante. Au cours de celle-ci, les Sochaliens firent preuve d’une grande mobilité et pratiquèrent un jeu de passes du plus bel effet. A cette démonstration, les locaux firent de leur mieux. Mais en seconde mi-temps, les « Généraux », après s’être laissé mener à la marque, regagnent et finirent par enlever le gain de la partie. Ne mésestimons pas la valeur des visiteurs. Elle est indiscutable. Mais les locaux font toujours belle figure devant une formation de valeur.

M Phillods arbitra la partie qui débuta par une attaque sochalienne, puis une réplique immédiate des locaux. Il y avait à peine deux minutes que la partie était engagée qu’un pénalty fut octroyé aux « Généraux». Pavan le tranforma (1-0). Les Sochaliens démarrent alors et à plusieurs reprises ils se font menaçants. La défense avec Pavan et Dallo protégeant un Valence en pleine forme, faisait alors merveille et repoussait les attaques des visiteurs.

A la suite d’un corner contre Héricourt, l’avant-centre adverse égalisait (1 – 1). Puis les descentes se succèdent de part et d’autre, celles des visiteurs se révélant plus dangereuses et Valence se faisait applaudir plusieurs fois pour ses heureuses interventions.

Après une sérieuse échappée de Lempereur, la balle revient dans le camp local et un coup franc est accordé aux visiteurs. Tiré des 25 mètres, la balle tombe dans un paquet de joueurs, pour revenir légèrement en retrait, c’est alors qu’un attaquant sochalien l’expédie dans la cage de Valence (21). Sochaux repart de plus belle et Valence doit mettre en corner une balle dangereuse. La défense locale sera à l’ouvrage jusqu’au repos, seules deux descentes qui se terminent par des shots de Vizié et Lempereur sont à signaler à l’actif des « Généraux ».

Après le repos, les Sochaliens donnent l’impression d’être moins ardents et c’est alors que « les Généraux »> se retrouvent. Une première attaque locale échoue à la suite d’un tir au but de Robert. Puis sur service de Bauchet, qui lance en profondeur, Vizié permet à celui-ci l’égalisation (2-2).

Coup franc contre les visiteurs, le portier doit repousser du poing une balle haute, puis Vizié lance judicieusement Lempereur qui place une balle à côté du poteau. Ce n’est que partie remise. Lempereur s’échappe et file le long de la ligne de touche. Quoique talonné par un défenseur, il centre. La balle vient, frapper le corps du portier sochalien et pénètre dans les filets (3-2).

La même phase va-t-elle se renouveler ? En effet, Lempereur descend à nouveau, mais cette fois le portier ne se laisse pas prendre. Les visiteurs sentent le danger et produisent alors un gros effort, qui ne sera toutefois pas récompensé. Valence se démène comme un diable et sauve des situations assez critiques. Pourtant, une large ouverture de la ligne de demis donne à Lempereur l’occasion de marquer malgré un plongeon du goal (4- 2).

Et la fin arrivera quelques instants après tandis que les locaux cherchent à conserver leur avance et que les Sochaliens font l’impossible pour réduire la marque.

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Nouvelle et nette victoire du F. C. Sochaux

F.C.S.M. bat HERIMONCOURT 12 à 1

Depuis la reprise de l’activité du football au F. C. Sochaux, les joueurs du grand club des usines Peugeot, collectionnent de nombreuses victoires.

Dimanche, ce fut au tour de l’A. S. Hérimoncourt qui, elle aussi, a repris courageusement le collier, de s’essayer contre les Sochaliens. Mais ainsi que beaucoup d’autres équipes régionales, l’A. S. H. fut battue par 12 buts à 1.

Le match se passe naturellement de grands commentaires. Il démontra que les Héricourtois pouvaient se remonter définitivement et faire de réels progrès, en même temps qu’il indiqua une fois de plus la supériorité actuelle du football de Sochaux.

Le F. C. S. M. en arrive à ce point qu’il éprouve des difficultés pour donner à ses joueurs des matches équilibrés et au cours desquels ils aient a apprendre à lutter plus parfois de la démonstration.

Notons que le sympathique Hug, en permission, est venu renforcer encore l’équipe de Sochaux. Il y occupait le poste d’inter-gauche.

Match amical

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Match amical

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Match amical

FC Sochaux Montbéliard: Coulon; Jacquin, Volbert; Mykowski, Sahm, Duplain; Pecci, Hug, Courtois, Irigaray, Liégeois

Buts FC Sochaux Montbéliard: Courtois (3), Irrigaray 

 Résumé

La rencontre F. C. Sochaux et U. S. Belrort avait attiré dimanche au stade de Valdoie un nombreux public, qui put assister à un match fort intéressant.

Sochaux présenta une équipe composée des meilleurs éléments disponibles. Cependant l’ailier gauche ne fut pas à la hauteur de sa tâche. La triplette centrale composée de Irigaray, Courtois et Hug, constitua un danger continuel pour la défense belfortaine.

L’équipe locale était légèrement remaniée; l’absence du demi centre Géhant se fit sentir, mais tous les joueurs firent preuve d’un tel courage qu’ils arrivèrent même, à certain moment à prendre l’avantage à la marque. D’un côté, des avants de tout premier plan, et, de l’autre, une défense courageuse.

La partie débute à toute allure; le jeu s’équilibre. Pendant une demi-heure, la balle va d’un camp à l’autre sans résultat; pourtant, on note chez les visiteurs plus de précision, et un but est marqué par Courtois avant le repos.

A la reprise, les attaques se multiplient de part et d’autre. A la suite d’une offensive bien menée, Belfort marque par Gudimard, et les deux équipes sont à égalité.

L’activité redouble et, quelques instants plus tard, Gudimard récidive et donne ainsi l’avantage aux Belfortains.

Les Sochaliens, surpris, attaquent à leur tour; Courtois par deux fois, et Irrigaray marquent coup sur coup. Sochaux mène donc par 4 à 2.

Avant le coup de sifflet final, Belfort à la suite d’un coup franc, marque une troisième fois.

Rappelons que la recette est destinée aux joueurs mobilisés.

Match amical

FC Sochaux Montbéliard:

Buts FC Sochaux Montbéliard:

 Résumé

Coupe de France (32èmes)

Stade de Valdoie
1.500 spectateurs  
Arbitre M Pillot

FC Sochaux Montbéliard: Coulon; Duplain, Volbert; Mykowski, Sahm, Herczeg; Pecci, Hug, Courtois, Irigaray, Williams

Buts FC Sochaux Montbéliard: Williams 16′ , Irigaray 115′

 

Résumé

F.C. Sochaux bat U. S. B. par 2 buts à 1 après prolongations

Le premier match officiel fut joué au stade de Valdoie devant un nombreux public.

A 13 h. 30, les deux équipes se présentent à quelques unités près dans la formation annoncée. Il fait un froid sec, le terrain est en parfait état. Nous allons certainement assister à une belle partie devant le onze sochalien; on ne donnait pas beaucoup d’espoir aux Belfortains. Pourtant, comme l’indique suffisamment le score, les locaux ne firent pas seulement que se défendre; ils attaquèrent souvent avec autant de brio que leurs adversaires.

Pendant les 90 minutes de jeu règlementaires, les deux équipes ont sensiblement jeu égal, un but était marqué de part et d’autre au cours des prolongations dont le quart d’heure resta négatif et ce ne fut que cinq minutes avant la fin que Sochaux réussit le but vainqueur à la suite d’un corner que Irigaray mit à profit.

La partie débuta à toute allures de chaque côté, les attaques se multiplient. Les Sochaliens, d’un gabarit plus grand dans l’ensemble, essaient d’imposer leur jeu et les Belfortains en grande forme, se dépensent sans compter par leur cran et leur vitesse sur la balle; ils prirent toutes les offensives adverses; pourtant à la seizième minute, Sochaux marque par l’ailier gauche Williams qui reprend de volée un centre à Pecci.

A la mi-temps, Sochaux mène par un but à zéro.

A la reprise, comme chaque équipe n’a aucun avantage très marqué, tous les espoirs sont encore permis. Belfort marque un but, mais l’arbitre refuse le but, pour hors jeu. Quelque temps après, une faute est commise par un joueur sochalien, donnant lieu à un coup franc. Gudimard à vingt mètres, réussit le point malgré un beau plongeon du portier de Sochaux.

A partir de ce moment, les deux équipes sont à égalité. Dans les tribunes, l’ambiance est grande, chacun encourage son équipe préférée. On entend : «Allez Sochaux, allez Belfort »>, mais les joueurs n’entendent rien, tout à leur tâche; malgré tous les encouragements, rien ne sera marqué jusqu’à la fin du temps réglementaire.

On recourt aux prolongations. Après un léger repos, les deux onze reviennent sur le terrain; mais tous les joueurs accusent une fatigue compréhensible; au cours du premier quart d’heure, rien ne sera marqué.

Dès la reprise, les joueurs semblent retrouver une nouvelle ardeur, mais la marque reste toujours inchangée, il ne reste plus que quelques minutes de jeu, on ne peut penser qu’il faudra rejouer ce match, quand Sochaux obtient un corner, c’est le moment de profiter de cette aubaine, semble penser Pecci. Irigaray, de la tête, marque le but qui donnera la victoire à son équipe.

Peu après, M. Pillot sifflera la fin

Match amical

FC Sochaux Montbéliard: Coulon; Jacquin, Volbert; Mykowski I, Sahm, Duplain; Camilucci, Pecci, Géhin, Mykowski II, Liégeois

Buts FC Sochaux Montbéliard:

(*)Di Lorto, Hug, Courtois et Irigaray évoluaient au sein de la garnison. Courtois inscrivit 3 buts.
     Sahm et Jacquin encadraient 9 ex juniors.

 Résumé

Les militaires ont battu Sochaux par 4 à 2

La sélection militaire de la région de Belfort qui rencontrait dimanche dernier le F C Sochaux au stade de la Forge y fait une nouvelle partie victorieuse.

En effet, toujours avec l’appoint de quelques sochaliens qui, pour la circonstance. jouaient contre leur club, elle parvint à assurer le succès par 4 à 2. Le résultat était acquis à la mi-temps.

Le jeu fut, jusqu’au repos, des plus intéressants à suivre. Des deux côtés on jouait fort bien surtout dans le camp sochalien où la technique d’ensemble fut, sans conteste, meilleure que chez les vainqueurs. Mais ceux-ci avaient en Courtois et Di Lorto deux atouts maîtres qui firent pencher la balance de leur côté. Roger Courtois marqua 3 des 4 buts de son équipe.

Après le repos, le jeu faiblit un peu et le résultat ne se modifia pas.

Coupe de France (16èmes)

Stade de la Forge
800 spectateurs  
Arbitre M

FC Sochaux Montbéliard: Coulon; Duplain, Mattler; Mykowski, Sahm, Herczeg; Pecci, Castellani, Courtois, Hug, Liégeois

Buts FC Sochaux Montbéliard: Pecci 65′


Résumé

Sochaux et Annemasse s’en vont dos à dos

SOCHAUX. Cette rencontre s’est disputée devant 800 spectateurs, par un froid très vif et sur un terrain très sec. Elle fut mieux équilibrée qu’on ne l’attendait et disputée avec acharnement.

Annemasse qui pratique un jeu de demi volée, fut très à son affaire sur le terrain sec. Il domina, très nettement pendant le premier quart d’heure; puis Sochaux s’organisa, et Courtois et Hug exécutèrent quelques beaux départs. Malheureusement, leurs partenaires de la ligne d’attaque ne furent pas à la hauteur et firent échouer plusieurs tentatives pourtant bien amorcées.

A la quarante-deuxième minute, l’ailier droit savoyard s’échappe, et, dans sa foulée, tire au but. La balle a un faux rebond, à un mètre devant le but, et trompe le gardien sochalien qui s’apprêtait à la cueillir. C’est le premier but pour Annemasse.

La mi-temps survient alors qu’Annemasse mène par 1 à 0.

A la reprise, Sochaux est plus dangereux; ses attaques sont mieux soudées, et, après un joli travail de Courtois, l’ailier droit franc-comtois Pecci marque.

L’équipe de Sochaux a trouvé son allure et, à plusieurs reprises, elle va marquer, mais le gardien savoyard s’en. tire avec brio. Et la fin arrive, laissant le score inchangé 1 à 1.

Il faut jouer les prolongations. Pendant celles-ci, Sochaux navigue d’un camp à l’autre, mais sans résultat positif. Les deux équipes commencent en effet à donner des signes de fatigue.

A Sochaux, Duplain, Mattler, Herzog, Hug, Courtois, surtout firent un beau match.

Chez les Savoyards, la robuste défense et l’aile droite attaquante furent les meilleurs.

Les équipes étaient composées comme suit:

Sochaux: Coulon, Duplain, Mattler, Myskowski, Herezez, Sahm, Pecci, Castellani, Courtois, Hug, Liégeois.

Annemasse: Gromelle, Mogenet, Vittori, Blondet, Rey, Vicari. Alspech, Cavalli, Vallier, Dutruel et Rosset.

Coupe de France (16èmes)

Parc des Sports
3.000 spectateurs  
Arbitre M

FC Sochaux Montbéliard: Coulon; Jacquin, Volbert ; Mykowski I, Duplain, Herczeg; Pecci, Mykowski II, Courtois, Hug, Liégeois

Buts FC Sochaux Montbéliard: Courtois (2), Hug, Pecci


Résumé

Sochaux b. Annemasse: 4-1 (2-0)

Remis deux fois, ce match n’avait rien perdu pour attendre et le public, malgré le score décevant pour lui, se retira satisfait.

Privé notamment de Mattler que l’affiche du match annonçait, Sochaux, qui jouait avec trois juniors. n’en présenta pas moins une équipe qui n’avait pas tout perdu de sa gloire ancienne… et récente.

Et Courtois était là, ce qui était bien l’essentiel pour la grosse majrité du public, car l’ex-vedette du collège de Thonon a laissé en Savoie ses admirateurs les plus fidèles. Disons tout de suite qu’il eut fréquemment au cours de ce match l’occasion de le constater: son jeu brillant fit souvent merveille. d’autant plus qu’il lui était relativement aisé de se mettre en relief,  les éléments qui l’entouraient étant quelque peu disparates.

Annemasse fut plus fort qu’on ne pensait et si les promesses du match ne furent pas tenues entièrement, du moins fút-ce avec beaucoup d’ardeur que les Savoyards sortirent d’une lutte souvent ingrate.

Au repos. Sochaux menait par 2 à 0, le premier but marqué par Courtois, le deuxième par Hug sur son intermédiaire.

Ce fut surtout à la reprise qu’Annemasse poursuivit son effort. réussissant par Genout à marquer un point largement mérité. Mais entre temps, Sochaux, par Pecci, avait augmenté une avance qu’un quatrième but tiré avant la fin venait couronner.

Bon arbitrage de M. Chazanon.

Parmi les meilleurs, citons, à Sochaux: Courtois, Hug et Herzog: à Annemasse, le gardien de but, Longuet et Rey.

Coupe de France (8èmes)

Stade Geoffroy Guichard
3.000 spectateurs
Arbitre M Veyret

FC Sochaux Montbéliard: Coulon; Jacquin, Volbert ; Duplain, Mykowski I, Herczeg; Pecci, Hug, Courtois, Mykowski II, Liégeois

But FC Sochaux Montbéliard: Liégois 5’, Courtois (2), Hug


Résumé

Inefficacité des avants stéphanois et Sochaux jouera les quarts de finale.

Sochaux b. Saint-Etienne: 4-2 (3-1)

Il est dit que l’AS Saint-Etienne ne pourra jamais accéder aux ultimes rencontres de la Coupe de France. Cette fois encore, devant un public très nombreux, les Stéphanois se sont inclinés devant Sochaux.

Tout, pourtant, paraissait favorable aux Stéphanois; d’abord les milliers de spectateurs locaux qui ceinturaient un terrain en bon état, ensuite l’absence de quelques vedettes chez les visiteurs. Malgré ces atouts, les Stéphanois ont dû s’incliner et ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes.

En effet, dès le début du match ils donnèrent et en deux occasions manquèrent des buts tout faits. Mais le danger émoustillait les joueurs de Sochaux qui tentèrent alors des échappées couronnées de succès puisque, à la cinquième minute, sur une faute de la défense locale, l’ailler gauche expédia le ballon dans les buts vides, le gardien stéphanois étant allé à sa rencontre.

Les Stéphanois reprirent alors l’avantage territorial mais les attaquants se montrèrent imprécis et timorés devant une défense énergique. Sochaux s’organisa et une nouvelle contre-attaque, à la treizième minute, permettait à Courtois de marquer un deuxième but.

A nouveau, les Stéphanois dominaient, mais Hug inscrivait un troisième point pour Sochaux.

Tax, sentant le défaut de l’attaque locale, vint jouer à côté de Pasquini, ce qui améliora le rendement et ce dernier joueur ne tarda pas à marquer un but.

Jusqu’au repos le score resta inchangé.

Dès la reprise, ce sont encore les Stéphanois qui dominèrent. Ils obtinrent alors plusieurs corners mais sans résultat. Peu à peu l’équilibré se rétablit entre les deux équipes et Tax vit ses efforts récompensés par un superbe deuxième but.

Mais la réplique était immédiate et Courtois marquait un quatrième but pour Sochaux.

Dès lors, les joueurs, fatigués, manquèrent de précision et de détente et jusqu’à la fin, les deux équipes tout en prenant tour à tour l’avantage ne purent modifier le score. Sochaux se qualifiait ainsi pour les quarts de finale.

Championnat

FC Sochaux Montbéliard: Coulon; Jacquin, Volbert; Mykowski, Sahm; Pecci ?, Castellani ?, Courtois absent, Hug, Liégeois

Buts FC Sochaux Montbéliard: Hug (4), Liégeois, Sahm (2), Mykowski (4)

résumé

C’est par un temps splendide, mais devant une galerie très restreinte, que s’est déroulé ce match de championnat, au stade de la Forge.

Pour cette circonstance, le F. C. Sochaux avait aligné sa meilleure formation, afin de lui servir de match d’entrainement pour le match de dimanche prochain à Saint-Etienne, contre le Racing de Paris, en Coupe Simon; qu’on en juge Coulon, Jacquin, Volber, Mikowski, Sahm et Liègeois.

Dès la cinquième minute, Hug reprenait du crâne un centre de l’ailler droit et ne laissait aucune chance au goal héricourtois. Puis c’est au tour de Liégeois et de Sahm (2 fois) de conclure, ce qui fit que le repos arriva sur le score de 5 à 0, après que Mikowski eut inscrit lui aussi un but.

La seconde mi-temps concrétisa l’avantage certain que les Sochaliens avaient pris en première, Mikowski et Hug se partageant les buts. La fin fut sifflée sur le score de 11 à 0.

Malgré le gros avantage des locaux, la partie ne fut pas sans intérêt; en plusieurs occasions les visiteurs vinrent menacer la défense adverse; de plus, Sochaux pratiqua un jeu très spectaculaire avec une ébauche de passes courtes, nettes et précises, qui enthousiasma les quelques spectateurs qui se trouvaient sur la touche.

Arbitrage impartial de M. Choffat.

Coupe de France (Quarts)

Stade des Iris
5.000 spectateurs
Arbitre M Vezolles

FC Sochaux Montbéliard: Coulon; Jacquin, Volbert; Mykowski, Duplain, Herczeg; Pecci, Mykowski II, Courtois, Hug, Liégeois

But FC Sochaux Montbéliard: Liégois

Résumé

C’est devant plus de 8.000 spectateurs, au stade des Iris, que se disputait cette importante rencontre. Le Racing en sortit vainqueur aisément et c’est justice car tout au long, son équipe s’affirma la meilleure. Certes, par instant, Sochaux eut bien des réactions brillantes, dont quelques-unes auraient mérité un meilleur sort, mais malgré le brio de Courtois et Hug, la vitesse et la décision de l’ailier Liégeois, cela ne fut pas suffisant pour compenser l’action continuelle et régulière de toute l’équipe parisienne.

Les équipes comptaient toutes deux de nombreux jeunes, mais l’action directe et rapide des Parisiens prévalut sur le jeu peut-être plus scientifique, mais vraiment par trop lent, des Sochaliens. Le résultat est vraiment bien normal et même, sur la fin, il fallut un sérieux effort de la défense de Sochaux pour éviter un score plus lourd.

Chez les Parisiens, Hiltl, Roulié et Mathé se signalèrent, mais tous leurs jeunes coéquipiers firent un bon match. La marque fut acquise en première mi-temps où, le plus souvent, le R. C. Paris s’assura l’avantage.

Le premier but fut obtenu après dix-huit minutes de jeu sur un centre de Waeskopf, bien repris par Roulié. Après plusieurs attaques par passes entre avants, Hiltl acquit le second but, puis quelques minutes avant le repos, Roulié obtint un troisième but. L’équipe de Sochanx sembla alors désemparée, mais, sur une rapide descente, l’ailler gauche Liégeois sauva l’honneur.

Championnat

FC Sochaux Montbéliard: Coulon; Jacquin, Volbert; Mykowski, Herczeg; Pecci, Sahm, Courtois, Hug, Liégeois

Buts FC Sochaux Montbéliard:

résumé

Sévère défaite de la Quand-Même à Belfort

Est-ce le fait de jouer contre Sochaux en championnat ? Est-ce par suite de l’absence de Gabrielski ? Est-ce enfin à cause de la fatigue résultant d’une première mi-temps généreuse ? Peut-être à cause de tout cela, la Quand-Même n’a pas pu obtenir devant le F. C. Sochaux un aussi bon résultat qu’elle l’espérait.

Mais il est vrai aussi que les Sochaliens avaient à cœur de s’imposer. Ils voulaient prouver (et ils ont amplement réussi), que leur défaite honorable en Coupe Simon, devant le R. C. Paris, n’avait pas émoussé leur moral. Si bien que le F. C. Sochaux, après avoir fait preuve d’un jeu plus scientifique et plus décisif, s’octroya le bénéfice d’une nette victoire, par 7 buts à 2.

Il faut se montrer satisfait de ce match dans l’ensemble. Il fut assez intéressant et donna lieu à plusieurs beaux renversements de situation.

La première mi-temps surtout fut attrayante. Sochaux se méfiait et jouait pour assurer son succès. La Q.-M. se dépensait avec une belle volonté et tenait tête honorablement à ses excellents adversaires.

Au repos, le score était de 2 buts à 1. Et la partie se prolongeait assez équilibrée, quoique les Sochaliens se montraient de plus en plus incisifs, lorsqu’un joueur de la Q.-M. marque contre son camp. On en était à 3 buts à 2, et il reste vingt bonnes minutes à jouer.

Dès lors, les Belfortains, fatigués, s’effondrèrent, et Sochaux fut largement maitre de la situation.
Malgré la belle défense du goal de la Q.-M., celle-ci encaisse quatre nouveaux buts avant la fin.

Voilà, en tous cas qui démontre que les avants de Sochaux sont décidés à jouer à fond, jusqu’en fin de match. Et ils ont raison.

Championnat

FC Sochaux Montbéliard: Coulon; Duplain, Mattler; Hug, Herczeg, Mykowski ; Pecci, Sahm, Courtois, Irigaray, Liégeois

Buts FC Sochaux Montbéliard: Courtois, Hug, Irigaray

résumé

En championnat de Bourgogne-Franche-Comté, au stade du Valdoie, l’U. S. Belfortaine a battu le F. C. Sochaux par 4 buts à 3.

Le temps ne favorisait pas la rencontre. Pourtant, un nombreux public garnissait les diverses enceintes du stade. La partie tint ce qu’elle promettait elle fut ardemment disputée, mais avec le plus grand esprit sportif et un loyalisme parfait. Il ne pouvait d’ailleurs en être autrement, attendu que le capitaine de Sochaux était Etienne Mattler, Belfortain 100 %.

L’enjeu de cette rencontre etait d’une certaine importance: il s’agissait, pour les deux clubs, de prendre la tête du classement du championnat. Des deux côtés, on nourrissait l’espoir de vaincre et, dans ce domaine, la position de l’U. S. B. avant le match était mauvaise mais, au fur et à mesure que la partie se déroulait, les gens qui avaient misé sur les Sochaliens voyaient leurs chances diminuer et c’est par 4 buts à 3 que se traduisait la victoire des Belfortains, victoire acquise de justesse mais pleinement méritée, car les Belfortains firent preuve d’un cran, d’une volonté qui enthousiasma les plus optimistes.

Jouant très vite dans un style sobre précis, donnant une large part de besogne à ses ailiers actifs et rapides. Belfort eut le plus souvent l’avantage.

Sochaux présenta une équipe dans laquelle on remarquait quelques vedettes du football français, mais il adopta une tactique défavorable, surtout en première mi-temps, jouant à cinq arrières et trois avants. Ses attaques échouèrent la plupart du temps sur le bloc défensif Rué-Loyod-Barret, véritable mur mouvant.

Les Sochaliens eurent cependant à leur actif des phases de jeu d’une grande pureté, contrastant avec le style de leurs vainqueurs dont le jeu fut sans doute moins académique, mais plus spontané.

En conséquence, Sochaux perdit la partie.

La partie

Les deux équipes se présentent, à quelques unités près, comme il avait été annoncé. A Belfort, Barret remplace Frey comme goal, tandis qu’à Sochaux, Jacquin tient la place d’arrière droit, au lieu de Duplain.

Belfort donne le coup d’envoi; Sochaux reçoit et part à l’attaque. La défense locale renvoie; le jeu est très vif. Les Belfortains semblent un peu émus et se laissent surprendre par un but que Sochaux marque à la septième minute. Les visiteurs voudraient s’imposer; les Usbiens reprennent petit à petit de l’assurance, et, à la vingtième minute, l’avant centre local Durand reçoit une passe judicieuse de Missoum, et marque.

Encouragés, les Belfortains attaquent; ils obtiennent deux corners consécutifs qui restent sans résultat, mais leur pression s’accentue, et Jeanblanc obtient le deuxième but pour Belfort. Sochaux réagit, et, à la suite d’une offensive, marque un but, qui est imputable au portier belfortain.

Avant le repos, Gudimard, ailier gauche local, marque un but de toute beauté, malgré un vrai rideau défensif. A la mi-temps, le score était de 3 à 2 pour Belfort.

Dès la reprise, le jeu devient encore plus rapide. On se demande si les Belfortains pourront suivre la cadence. Les Sochaliens se montrent menaçants et multiplient leurs attaques. A un certain moment, un joueur local fait une main dans la surface de réparation, faute sanctionnée par un penalty, transformé par Irigaray.

Aussitôt après, la même faute est commise dans le camp sochalien; les arbitres n’ayant rien vu, le jeu se poursuit.

Les deux équipes sont donc à égalité; la pluie tombe, le terrain devient glissant, ce qui provoque de nombreuses chutes, mais sans gravité.

L’ardeur des joueurs redouble des deux côtés. Les encouragements partent, la fin approche.

Gudimard, après une série de passes, obtient un quatrième but pour Belfort; ce sera le but vainqueur.

L’arbitrage de cette partie était confié M Lambert.

Match amical

FC Sochaux Montbéliard: Skourout; Duplain, Mattler; Hug, Herczeg, Mykowski; Pecci, Castellani, Courtois, Liégeois

Buts FC Sochaux Montbéliard: Hug, Castellani (2), Mykowski, Liégeois (2), Herczeg

 Résumé

Très jolie partie jouée par un temps superbe et devant la foule des grands jours. Le public assista, en cette après- midi pascale, à une partie vraiment splendide: aussi ne ménagea-t-il pas ses applaudissements aux deux équipes qui ont, l’une comme l’autre, confirmé leur réputation.

Sochaux, où seul manquait Irigaray, est toujours la grande et belle équipe que nous connaissons; quant aux locaux, ils ont fait ce qu’ils font toujours devant une équipe de classe. Ils ne furent nullement dominés sauf dans le dernier quart d’heure, et si à l’aile droite Dugourd avait fait une meilleure partie, l’écart eût encore été moins grand à la marque.

La partie, qui tint ce qu’elle avait promis, débuta très vite; de suite les attaques sont en action, ce qui permet à Skourout et à Genin de se faire applaudir en sauvant des situations dangereuses, mais tout a une fin et, à la 13 minute, Genin est battu par Hug; la réplique est immédiate et une minute après Prudhomme égalise.

Ce résultat émoustille les joueurs, les belles phases sont nombreuses et le public est emballé et il le sera encore plus lorsque, sur un beau tir au but de Chapey, Skourout bloque mal et Receveur en profite pour marquer. Encouragés, les locaux repartent de plus belle, provoquant de belles contre-attaques de Sochaux, mais les arrières locaux déblayent et il faut attendre la 42 minute pour que Castellani égalise.

Sitôt la remise en jeu Sochaux descend et Genin est battu par Nukowski, si bien que le repos arrive sur le score de 3 à 2 en faveur de Sochaux.

A la reprise, la première attaque est pour le Racing, Sochaux contre-attaque et la partie retrouve son intérêt du début, les locaux donnent à fond, et prennent un léger avantage; Skourout sauve des situations dangereuses, mais sur un beau tir de Martinez, la balle est détournée hors de portée de Skourout, et c’est le but égalisateur.

Les locaux, bien encouragés, repartent de plus belle. Sochaux concède un corner dont il se dégage mal et Enée en profite pour marquer un 4ème but. Sur une nouvelle attaque locale, Mikowski se tord le pied et quitte le terrain; c’est dès ce moment que Sochaux, sentant le danger, va s’employer à fond, il le fera d’autant plus facilement que la fatigue commence à se faire sentir chez les locaux, si bien que Liégeois marquera deux nouveaux buts, Castellani un et Hertzeg signera le dernier.

La fin verra la victoire de Sochaux par 7 buts à 4.

Match amical

FC Sochaux Montbéliard: Coulon; Duplain, Volbert; Hug, Herczeg, Mykowski; Pecci, Courtois, Castellani, Williams, Liégeois

Buts FC Sochaux Montbéliard:

 Résumé

Sochaux a battu par 3 buts à l le  Nième RI

Favorisée par un temps que l’on n’osait pas espérer samedi après-midi, la réunion organisée par le F. C. Sochaux avec le concours de la musique et de l’équipe de football du Nième R. I. a obtenu un très gros succès. Le match de son côté a tenu ce qu’il promettait et il fut fertile en phases de jeu intéressantes.

L’équipe militaire, quoique battue, a confirmé que la valeur de ses éléments n’était pas surfaite. Elle. opposa une belle résistance à l’équipe locale obligeant les vedettes de celle-ci à s’employer pour assurer la victoire de leur club.

Cependant les avants de Sochaux bien soutenus par leurs coéquipiers tirèrent grand profit du travail constructeur de leurs inters et c’est finalement par trois buts à un qu’ils triomphèrent de l’équipe militaire:

Match amical

FC Sochaux Montbéliard: Coulon; Jacquin, Duplain; Sahm, Herczeg, Mykowski ; Pecci, Hug, Courtois, Castellani, Liégeois

Buts FC Sochaux Montbéliard: Courtois (2), Castellani

 Résumé

II y a longtemps que le Stade des Allées n’avait vu pareille affluence. Il est vrai que le temps était magnifique et que le match en valait la peine.

Il tint tout ce qu’il promettait et fut vraiment intéressant d’un bout à l’autre. L’équipe de Sochaux, touchée comme beaucoup d’autres par la guerre, est considérablement rajeunie et a perdu nombre de ses vedettes. Elle ne vaut pas ses devancières mais les jeunes ont été élevés à bonne école. La tactique et le jeu propres à Sochaux sont toujours à l’honneur, petites passes sèches et précises et il reste encore des joueurs comme Hertzeg, et surtout Courtois, qui fut l’attraction et la grosse vedette de la rencontre.

Evidemment, il ne se donna pas à fond d’un bout à l’autre, mais ses efforts brefs et rapides, ses éclairs de jeu furent véritablement de toute beauté et surtout, il s’efforça de faire jouer ses co-équipiers, les lançant, les dirigeant par ses passes et ses ouvertures pour foncer avec eux dans le trou et utiliser, au maximum, avec une promptitude merveilleuse, la moindre occasion favorable. Il marqua deux buts et fit marquer les trois autres.

Nous l’avons dit, le jeu de Sochaux, calme et étudié, fut tout entier dirigé vers la confection d’un jeu scientifique et précis, et par moments, il y réussit si bien que les militaires ne touchaient plus la balle. Ils arrivaient sur le joueur alors que la passe était déjà partie, revenaient pour voir le ballon filer à nouveau, jeu fatigant et décevant.

Mais, pourtant, si elle fut largement dominée, l’équipe du Dépôt ne fut jamais en déroute, jamais complètement submergée ni ridiculisée. Elle compensa son infériorité scientifique par une volonté, une ardeur inlassables, des efforts doubles de ceux des Sochaliens. Elle eut des défaillances, mais tint le coup jusqu’au bout, supportant en défense une pression formidable, tentant l’attaque chaque fois que cela semblait possible.

Elle fit une très belle première mi-temps, arrivant au repos avec 2 à 0, subit une défaillance après la reprise, puis retrouva son second souffle pour attaquer à  nouveau sur la fin, et succomba somme toute, fort honorablement, après avoir cependant, inquiété vraiment sérieusement la défense sochalienne.

Tout d’abord, Sochaux ne force pas l’allure outre mesure, et les soldats, inquiets et crispés, ne tardent pas à se reprendre, à trouver la confiance et à tenter, après s’être tout d’abord défendues, audacieusement, l’attaque.

Ils jouent à toute vitesse. Leur demi-centre Léopold, fournit un labeur énorme, tant en défense qu’en attaque et sert avec précision ses avants.

Ceux-ci ne manquent pas d’ardeur et de volonté, mais plutôt de précision. Ils se heurtent à une paire d’arrières solide, et lorsqu’ils peuvent shooter, leurs shoots ne sont pas très dangereux parce que tirés dans de mauvaises conditions.

Mais de leur côté, les avants sochaliens ne restent pas inactifs. Leurs attaques sont bien conduites par passes précises ou larges ouvertures sur les ailes. Courtois sert ses co-équipiers. Les shoots sont plus dangereux que de l’autre côté, mais c’est Badina qui est dans les buts et son adresse, sa souplesse et sa haute taille, lui sont bien utiles pour arrêter ou détourner les shoots précis qui lui sont expédiés.

Mais soudain, Lombardet, arrière gauche, hésité et laisse partir Courtois. Celui-ci passe au centre, Madajewski et Badina, comptant l’un sur l’autre, hésitent à leur tour et le ballon, repris par un avant est envoyé dans les filets, de près. C’est un but assez inattendu. Le goal de Sochaux arrête plusieurs fois sur des offensives rapides des soldats, toujours aussi actifs et remuants, ce qui leur permet de faire mieux que de se défendre.

Plusieurs shoots des avants sochaliens sont bien détournés par Badina, mais soudain, à la suite d’une attaque vésulienne très dangereuse, le ballon est dégagé. Il arrive rapidement sur l’aile droite. Courtois est servi, descend en vitesse, trompe l’adversaire attaché à lui, et son shoot éclair ne laisse aucune chance à Badina.

C’est un but superbe, vigoureusement applaudi. Plusieurs shoots sont encore arrêtés par Badina, alors que le goal de Sochaux, plus tranquille, doit pourtant intervenir quelques fois.

A la reprise, le Racing, a la première descente dangereuse, et Peterhansel shoote de peu, à côté. Puis, soudain, fusent sans arrêts, les attaques sochaliennes, par passes courtes et précises et la défense vésulienne est sur les dents. Arrières, demis et goal se démènent, mais la précision des passes adverses les obligent à de pénibles et souvent vains efforts.

Ils restent parfois de longs moments sans toucher la balle qui va de pieds en pieds adverses, et il faut que Sochaux tombe souvent dans son pêché mignon, qui est précisément d’exagérer les passes devant les buts, pour qu’un défenseur réussisse enfin à dégager in-extrémis. Badina fait des prodiges. Il arrête à bout portant, détourne, repousse et sauve ses buts.

Courtois se démène lui aussi. Son ailier reçoit de belles ouvertures, et lui recentre avec précision. Mais bientôt, c’est l’avant centre international seul, qui passe Lombardet d’une feinte adroite, et centre avec précision, à l’avant centre, qui marque. C’est encore lui, qui, après un bel effort personnel, place un dur shoot, amenant le quatrième but.

Les soldats du Dépôt, acculés sur leurs buts, tentent de se dégager, et essayent des contre-attaques, mais ils ne dépassent pas les arrières, ou le gauche sur tout se distingue par son calme et la précision de ses coups de tête.

Les buts vésuliens sont toujours bombardés, et un cinquième but est encore réussi de près, par l’avant-centre. Mais après cela, la pression se fait moins forte, Sochaux joue un peu plus mollement et les Vésuliens retrouvent leur second souffle.

Peterhansel réussit une descente, mais son shoot, gêné par l’arrière, manque de force. Plusieurs autres offensives sont encore réussies, mais aucune ne se termine par un shoot vraiment dur, et la défense des visiteurs peut dégager sans trop de peine et relancer ses avants sans arrêts. La défense des soldats, qui a un peu plus d’air maintenant, ne laisse plus rien passer, et c’est sur ce score de 5 à 0 que la fin est bientôt sifflée, alors que les soldats cherchent toujours, en vain, à sauver l’honneur.

Nous avons dit tout le bien que nous pensions des deux équipes, mais il nous faut souligner cependant l’admirable spectacle que nous présenta Courtois dans ses déboulés, la belle défense de Badina, sans cesse à l’ouvrage et qui réussit des arrêts aussi magnifiques que difficiles.

Et il nous faut surtout féliciter toute l’équipe des Chasseurs, pour sa partie courageuse et volontaire, et pour la très honorable résistance qu’elle opposa à la fameuse équipe sochalienne, digne, elle même de sa réputation. Arbitrage impartial de M. Lambert.

Match amical

FC Sochaux Montbéliard: Skourout; Duplain, Volbert; Hug, Herczeg, Mykowski; Pecci, ? courtois absent, Castellani, Sahm, Liégeois

Buts FC Sochaux Montbéliard:

 Résumé

Championnat

FC Sochaux Montbéliard: Scherrer; Duplain, Jacquin ? (Volbert); Hug, Herczeg, Mykowski I ; Pecci,  Mykowski II, Castellani, Sahm, Liégeois

résumé

Par un temps ensoleillé, les équipes première du F. C. Sochaux et des Sports Généraux d’Héricourt se sont affrontées dimanche dernier au Stade du Mougnot, à Héricourt. Cette partie de championnat avait attiré le long des touches près de 500 spectateurs. En effet, chacun voulait voir évoluer les Sochaliens qui présentaient la forme suivante :

But: Scherrer; arrières : Jacquin et Duplain; demis : Hug, Herzeg et Michowki avants : Pecci, MYchowski, Catellani, Sahm et Liégeois.

De leur côté, les locaux alignaient : But: Valence; arrières : Schnedecker et Pavan (II); demis: Steib, Pavan (I) et Piérel avants : Lempereur, Moll, Beauchet, Guilly, Lenne.

M. Courbet, d’Hérimoncourt, arbitrait la partie.

A la science des visiteurs, les Héricourtois opposèrent le cran et la jeunesse. La première mi-temps fut la plus intéressante à suivre et au cours de celle- ci de jolies choses furent réalisées par Sochaux qui jouait avec calme et précision.

De leur côté, les « Généraux » menèrent un train d’enfer, qui, contrairement à ce qu’on pouvait craindre, se continua par la suite. La seconde partie du jeu fut plus hâchée, on sentait que chaque Club voulait enlever la décision et de ce fait quelques accrochages se produisirent, vivement réprimés par l’arbitre.

A deux ou trois reprises les Sochaliens manquèrent de chance, en expédiant des balles soit sur le poteau, soit sur la transversale. Par contre, Lempereur jeta la panique en fin de match et il s’en fallut de peu que le point soit réussi. Toutefois, les deux « onzes » quittèrent le terrain, dos à dos, rien n’ayant été marqué. On vit alors que le dernier du classement était en mesure de tenir tête au meilleur.

Les Sochaliens donnèrent le coup d’envoi, mais c’est leur portier qui dut intervenir, le premier sur un shoot de Pavan (I). Puis, le même joueur tenta à nouveau sa chance, et Duplain dégagea de la tête.

Herzeg organisa l’attaque et Liégeois centra derrière la cage. Ce fut pour peu de temps car, à deux reprises, la défense sochalienne était alertée et devait passer la balle au goal. Le jeu était à ce moment passionnant.

Sochaux pratiquait avec science et les Héricourtois cherchaient à se mettre à hauteur de leurs rivaux. Une intelligente intervention de Beauchet sur un service de Guilly, échoue de peu, puis Liégeois descend, le portier local sort de ses bois et la balle va frapper le poteau, pour revenir en jeu.

Même phase de jeu quelques secondes après mais cette fois Valence cueille la balle sur le pied de Liégeois qui était en bonne position. Une des plus jolies phases de jeu voit le jour peu après. Duplain, Jacquin, Herczeg, portent le jeu très en avant, et le camp local est en danger, car Michowski et Pecci, partent en trombe, mais un hors jeu permet aux Héricourtois de desserrer l’étreinte.

Sochaux, cette fois, se fait menaçant. Sur un retourné de Castellani, Valence réussit l’arrêt, puis Schendecker, qui fut un sérieux appoint pour les « Généraux », dégage à qui mieux mieux. L’attaque locale se déroule ensuite, et Jacquin y met fin en lançant Sahm. Le jeu est à nouveau dans le camp local et Valence intervient tour à tour sur des shoots de Michowski, Castellani, Pecci et encore Michowski.

Sur ce dernier, la balle frappe encore le poteau. Il était temps… Une combinaison Beauchet, Lempereur échoue, puis Hug shoote et le portier local doit plonger. C’est le repos.

Dès la reprise, Beauchet réceptionne et ouvre sur Lempereur, qui, seul, se présente devant le goal mais celui-ci, au prix d’une belle détente, détourne le danger. On assiste alors à un duel de la tête devant la cage locale. De celui-ci, c’est Schendecker qui sort victorieux. Un shoot Castellani voit Valence sauter à temps pour mettre la balle en corner.

Héricourt joue avec cran et sont constamment sur la balle. Il s’ensuit que les Sochaliens ne peuvent pas donner libre cours à leur science. Un boulet de Michowski frappe la transversale, et la balle revient en jeu : Valence dans une suprême détente détourne le danger. Cette fois. Sochaux a le plus souvent l’avantage.

Les joueurs deviennent nerveux, et plusieurs coups francs sont distribués. On voit encore sur une tête de Michowski, la balle frapper la barre horinzontale pour sortir en touche. Héricourt concède plusieurs corners sur lesquels la défense s’emploie à fond.

Sur un de ces coups de pied de coin, la balle tombe devant la cage. Le but va-t-il être marqué ? non car Valence détourne une fois de plus.

La fin approche, et Héricourt reprend le dessus. Le portier Sochalien est alors alerté, et quelques instants avant le coup de sifflet final, L’empereur servit profondeur, descend seul au milieu du terrain, poursuivi par Duplain. Il shoote, mais il tombe et se blesse, tandis que le portier sochalien intervient in-extrémis.

Sochaux réplique. La défense locale concède un corner et un second, mais la fin retentit avait que ce second coup de pied ne soit donné.

Résultat nul: 0 à 0. Voilà qui va bien faire l’affaire de l’U. S. B. A la suite de ce match nul, le FC Sochaux perd tout espoir de remporter le championnat de sa poule, lequel ne peut plus échapper à l’US Belfort.

Les meilleurs, à Sochaux : Duplain, Hug, Pecci.
A Héricourt : Moll, Schendecker, et Pavant (II).

Championnat

FC Sochaux Montbéliard: Scherrer; Duplain, Volbert; Hug, Sahm, Mykowski I ; Pecci,  Courtois, Beurier, Mykowski II, Liégeois

Buts FC Sochaux Montbéliard: Liégeois, Pecci, Courtois (3)

résumé

Depuis le début de la guerre et même depuis la fin de la saison 1938-1939, jamais on n’avait vu autant de monde se presser autour du terrain du F.-C. Sochaux. Il y avait là plus de 3.000 personnes qui acclamèrent les footballeurs des 2 équipes.

La victoire de Sochaux sur Belfort

Des deux côté on enregistrait la défection d’un joueur dont la présence eût été jugée comme un appoint pour chacune d’elle. Herczeg qui se blessa samedi à son travail à l’usine manquait dans l’équipe de Sochaux, et Gudimard, le meilleur avant de l’U.S.B., victime d’un claquage, ne pouvait tenir sa place.

Néanmoins, dès les premières minutes de la partie, on se rendit compte que celle-ci présenterait tout l’intérêt qu’on attendait d’elle. Le jeu débuta à une cadence rapide qui rappelait certains beaux matches que nous avons vus au stade de la Forge. Ce début fut très nettement à l’avantage de l’U.S.B. Les Belfortains animés par leur volonté de blen faire et par un cran plaisant à voir, s’imposèrent d’une manière qui pouvait paraître inquiétante pour les locaux, Bientôt ils concrétisèrent cet avantage en trouvant le chemin des filets.

Il y avait à peu près 6 minutes de jeu, lorsque Missoum parvint à faire glisser la balle à travers un rideau de joueurs dans le coin des buts de Sochaux. Peu après, l’équipe locale, à peine remise de son émotion, était pénalisée d’un coup-franc que Géhant tira d’une façon remarquable juste vers le dessous de la barre.

Heureusement, le jeune gardien sochalien Scherrer fit un arrêt splendide qui sauva son équipe. Mais ce n’était que partie remise.

L’U.S.B. continuait à harceler la défense de ses adversaires et fournissait un jeu qui justifiait les appréciations flatteuses que l’on porta sur son équipe depuis le début de la présente saison. Cela dura environ 20 minutes au bout desquelles Durand, de l’aile gauche, expédia un fort beau shoot qui fut le deuxième but des Belfortains. Ceux-ci allaient-ils gagner la partie et prendre trois points d’avance au classement de leur poule ?

Non, car petit à petit, les dimensions maxima du terrain du stade de la Forge d’une part, et le jeu remarquable des joueurs sochaliens allaient faire la contre-partie. Réagissant vigoureusement l’équipe locale conduisit à son tour deux attaques qui ne parurent pas du goût de la défense belfortaine. L’ailier gauche Liégeois termina sa descente par un shoot qui fut le premier but de son équipe.

Dès lors, le jeu changea de physionomie en ce sens qu’il devint favorable aux Sochaliens et qu’il devait le rester jusqu’à la fin de la partie. Quelques minutes s’écoulèrent et à la suite d’une attaque déclenchée par Courtois, l’ailier droit Pecci se rabattit au centre et égalisa.

Sochaux maintenant domine. Ses joueurs, parmi lesquels, il est bon de le faire remarquer, on ne trouve que deux anciens professionnels, Hug et Courtois, qui font preuve d’une supériorité technique évidente. C’est même la première fois, croyons-nous, que l’excellent travail en profondeur exécuté au club dans le domaine de la tecnnique, se manifeste d’une façon aussi nette.

On assiste vraiment à de jolies choses, telle cette passe en arrière de Beurrier à Mykowski II, ou bien ce maître shoot de Courtois qui rattrape la balle dans des conditions extraordinaires pour donner l’avantage d’un troisième but à son équipe. On était là au repos, Sochaux 3, U.S.B., 2.

A la reprise, l’U.S.B. semble avoir récupéré quelques forces et repart delibérément à l’attaque des buts sochaliens. Mais ce n’est qu’un feu de paille. Car, la fatigue croissante qui s’empare de joueurs belfortains, peu habitués à jouer sur un aussi grand terrain, s’ajoute le fait que l’arrière Loyot, touché à la cheville doit émigrer à l’aile gauche.

Ceci affaiblit la ligne d’attaque belfortaine qui ne franchira plus guère le milieu du terrain. Dominant dans tous les compartiments du jeu, Sochaux s’impose de plus en plus, fournissant souvent un beau football qui se concrétise par deux nouveaux buts. Tous deux sont l’œuvre de Courtois.

En somme Sochaux a pris une très belle revanche sur un adversaire qui, malgré tout, n’a pas démérité.

A Sochaux, les meilleurs joueurs furent Courtois et Mykowski I, dont le jeu de tête fut réellement remarquable. A Belfort, on peut citer Géhant et Rué.

Match amical

FC Sochaux Montbéliard: Coulon; Duplain, Volbert; Mykowski II, Sahm, Mykowski I; Pecci, Courtois, Beurier, Castellani, Liégeois

Buts FC Sochaux Montbéliard: Courtois (3), Castellani, Pecci

 Résumé

D’après notre pointage, le F. C. Sochaux Montbéliard aura  joué 30 matchs :  23 victoires  3 nuls   4 défaites, marquant 134 Buts pour  52 buts encaissés.

La déclaration de guerre et la mobilisation générale qui en a découlé auront bouleversé la saison 1939/1940. La jeunesse Sochalienne, massivement mise en avant plus tôt que prévu, s’est très bien comportée et a permis la survie du FCSM (contre le RC Paris en quarts de finale de la Coupe de France, 5 Sochaliens avaient moins de 20 ans et 1 avait moins de 18 ans). Elle sera encore largement sollicitée les saisons qui suivront.

Ecuson Fcs(1)

Liste des 32 joueurs répertoriés ayant participé à cette saison

Beurier Camille
(2 matchs)
Castellani Romuald
(7 matchs 4 buts)
Coulon Guérin Roger
(14 matchs)
Courtois Roger
(18 matchs 19 buts)
Delagneau
(1 match)
Di Lorto Laurent
(3 matchs)
Duplain Louis
(16 matchs)
Géhin Jean
(1 match)

Grizzetti Angelo
(1 match)
Herczeg Bela
(17 matchs 1 but)
Hug Roger
(20 matchs 9 buts)
Irigaray Ramon Jose
(8 matchs 5 buts)
Jacquin André
(9 matchs)
Jerusalem  Camillo
(4 matchs 2 buts)
Joly Raymond
(4 matchs)
Kodrnja Slavko
(3 matchs)

Korb Pierre
(2 matchs)
Liégeois Jean
(16 matchs 6 buts)
Lopez Antoine
(4 matchs 2 buts)
Mattler Etienne
(7 matchs)
Myszkowski I Michel
(18 matchs 5 buts)
Myszkowski II Antoine
(7 matchs)
Olive René
(1 match)
Pecci Giacomo
(16 matchs 4 buts)

Pettersen Harald
(1 match)
Pibarot Pierre
(1 match)
Sahm
(13 matchs)
Scherrer
(3 matchs)
Skourout
(2 matchs)
Steimer Helmut
(1 match)
Volbert Paul
(13 matchs)
Williams Bernard
(7 matchs 1 but)

Ecuson Fcs(1)