Robert Dufour FC Sochaux Montbéliard 1929

Robert DUFOUR
6 petits matchs et puis s’en va

Robert DUFOUR voit le jour à PARIS le 16 août 1901. Rapidement, la famille DUFOUR s’installe à Saint Ouen. Le cycle d’études de Robert est perturbé par l’éclatement de la 1ère guerre mondiale. Alors, il entame très tôt une formation de mécanicien automobile dont il fait sa profession. Il se marie en novembre 1921 avec une couturière d’origine Suisse, Catherine Dionisotti.

Ja saint ouenIl débute le football au club local de la Jeunesse Athlétique de Saint-Ouen, rival du Red Star. Son gabarit léger et ses qualités de dribbleur le font opérer à l’aile gauche de l’attaque. 

Jeunesse Athlétique de Saint-Ouen 1921 1922
Jeunesse Athlétique de Saint-Ouen 1921 1922

Logo de l'olympique de pantin (football).svgA l’été 1922, il rejoint l’Olympique de Paris (Pantin), une équipe phare de la capitale avec laquelle il sera champion de Paris en 1923 et demi finaliste de la Coupe de France.

Logo club français 1931.svgA l’inter-saison 1924, il est recruté par le Club Français. Durant les 5 saisons passées au club, il sera régulièrement titulaire et inscrira de nombreux buts mais ne gagnera aucun titre. Par 2 fois, le Club Français échouera en quart de finale de la Coupe de France.

En Juin 1929, Robert Dufour fait partie de la prestigieuse vague de recrutements ordonnancés par Maurice Cochin, dirigeant du Club Français, pour le compte jean-Pierre Peugeot. Sous couvert d’un emploi de mécanicien au sein de la SA Peugeot, il rejoint le Football Club de Sochaux.  

En juillet, avec ses coéquipiers du FC Sochaux, Lowi, Didey, Bregnard, Boros et Van Pratt, Dufour remporte les tournois de sixte de Grandvillars et Méziré.

Il entame la saison à l’aile gauche de l’attaque Sochalienne mais rapidement son comportement sur et hors terrain crée de lourdes dissensions au sein de l’équipe et du Board. Son statut d’international le protège un temps mais son excès d’individualisme nuit à la performance générale de l’équipe, excédant l’entraîneur, Maurice Bailly, et surtout Boros, l’avant-centre. De plus, Dufour, qui éprouve les pires difficultés à s’adapter à la région, ne montre pas une grande assiduité à son poste de mécanicien au sein de l’usine Peugeot. 

Ainsi, au retour du voyage à Dusseldorf, Robert Dufour et son épouse décident de rentrer en région Parisienne. Au final, il n’aura joué sous le maillot Sochalien que 6 rencontres, inscrivant pas de 5 buts.

Le 25 Août 1929 à Montbéliard, victoire 6 à 0 AS Montbéliard
(Cottin, Kenner (2), Boros (3)

Le 1er Septembre 1929 à Sochaux, victoire 8 à 2 AS Amicale de Paris, inauguration stade provisoire

Le 08 Septembre 1929 à Paris, Stade Buffalo, victoire 6 à 3 Stade Français (champion de France 1928)(Kenner, Boros 2, De James 2, Dufour)

Le 15 Septembre 1929 à Sochaux, victoire 8 à 1, Pontarlier CDF
(Dufour 2, Boros 2, Wartel, Cottin 3)

Le 22 Septembre 1929 à Bischwiller, nul 2 à 2 Bischwiller
(Dufour, Boros)

Le 29 Septembre 1929 à Dusseldorf, défaite 4 à 1 Sélection Dusseldorf  12.000 spectateurs
(Dufour)

FC Sochaux Montbéliard vainqueur 6 à 3 du Stade Français à Paris Buffalo le 08/09/1929
FC Sochaux Montbéliard vainqueur 6 à 3 du Stade Français à Paris Buffalo le 08/09/1929

La famille Dufour s’installe dans le 11ème arrondissement de Paris. Robert reprend son métier de mécanicien. Sa carrière de footballeur semble s’être arrêtée à Sochaux.

Domicilié alors à Paris, 62 Avenue Philippe Auguste, il décède prématurément, à l’âge de 32 ans, le 20 Décembre 1933 à Paris, 63 Avenue de la Motte Picquet. On ignore la cause du décès.

Newspaper ImageFootball
28 Décembre 1933

Robert Dufour, qui porta le maillot tricolore et opéra comme ailier gauche à l’Olympique de Paris, puis au Club, vient de mourir.

Ce sympathique footballeur ne manquait pas d’esprit ; c’est lui qui, un jour, à Buffalo, recevant la balle alors qu’il ne l’attendait pas, s’emmêlant les jambes sans qu’il soit chargé par un adversaire et tombant à terre, eut la surprise de voir l’arbitre accorder un coup franc à ses adversaires.

« Coup de franc contre moi, parce que je me suis fait un croche-pied », annonça-t-il a la foule amusée qui n’y comprenait goutte.

Premier gros flop de la politique de vedettariat instaurée par Jean-Pierre Peugeot, Robert Dufour aura effectué un passage éclair au sein du club.

Il restera néanmoins le 1er buteur de l’histoire du FC Sochaux Montbéliard en Coupe de France.

Croqué Robert Dufour FC Sochaux Montbéliard 1929