Miguel Ángel Lauri est né le 29 août 1908. L’origine de Lauri est en fait incertaine : beaucoup rapportent qu’il serait né à Zárate, près de Buenos Aires, mais il est plus vraisemblable qu’il soit né en réalité à Berisso, tout proche de La Plata, ville où ses parents sont des commerçants très connus.
Ce qui est certain c’est que son véritable patronyme, Larroi ou Larouy suivant les sources, a été hispanisé en Lauri par les services d’immigration Argentins à l’arrivée dans le pays, en provenance du Pays Basque, du père de Miguel Angel.
I
La période Argentine
Jusqu’à l’âge de 16 ans, il évolue comme milieu de terrain au club d’Estrella de Berisso.
Garçon très doué, Miguel Ángel souhaite franchir un palier et rejoint le prestigieux voisin, Estudiantes de la Plata. Il fait ses grands débuts avec l’équipe première, en 1926, lors d’une victoire 1-0 contre River Plate. Il connaît son second succès face à Gimnasia y Esgrima par 3 à 0 dans le grand classico de la ville. A une époque où le football était encore officiellement amateur, il partageait sa passion pour le football avec des études très sérieuses, préparant un diplôme de droit, ce qui lui valait le surnom d’El Estudiante au sein du club
Lauri était extrêmement rapide et effectuait de très bons centres. Plus passeur que buteur, il savait combiner ses courses rapides avec de puissants changements d’aile. Sa spéciale était un vif débordement suivi d’un centre précis. A ses débuts à l’Estudiantes, il évoluait à l’aile gauche : ce n’est qu’en 1934, à l’arrivée d’Enrique Guaita, qu’il sera positionné à l’aile droite. Rapidement, ses cheveux blonds lui valent le surnom de Flecha de Oro qu’il conservera toute sa carrière.
Sa première véritable saison complète avec Estudiantes est celle de 1928. Cette année-là, après deux championnats terminés en dessous de la 10ème place, les Pincharratas terminent 3emes d’un tournoi qui se termine à la mi-1929, avec une victoire 10-0 sur les Defensores de Belgrano.
Malgré une décevante 10ème place (c’est le rival local Gimnasia y Esgrima qui terminera champion), il réalise une saison 1929 pleine qui lui vaudra sa 1ère sélection. Ainsi, il fait ses débuts avec l’équipe nationale Argentine le 20 septembre 1929 lors d’une défaite 2-1 contre l’Uruguay à Montevideo pour le compte de la Newton Cup, puis le 28, il participe au match nul 0-0 contre le même adversaire, à Avellaneda, en Coupe Lipton.
Lors du championnat 1930, la dernière avant le professionnalisme, qui se déroule du 23 Mars 1930 au 12 Avril 1931, Lauri progresse encore et Estudiantes termine 2ème derrière Boca Juniors.
Un avant-goût de ce qui allait suivre l’année suivante. Les meilleurs clubs du pays ont quitté l’association reconnue par la FIFA pour organiser un championnat économiquement intéressant qui a abouti au professionnalisme.
La grande sensation du premier tournoi de la nouvelle ère a été Pincha avec une attaque en feu qui a marqué 103 buts, pas moins de dix-huit de plus que le champion Boca et 21 de plus que le vice-champion San Lorenzo.
La quintette offensive Lauri, Scopelli, Zozaya, Guaita et Ferreira entre dans l’histoire sous le nom Los Profesores. Le club termine à une encourageante 3ème place.
A titre personnel, Lauri brille que jamais, jouant, du 31 Mai 1931 au 06 Janvier 1932, 28 matchs et inscrivant 7 buts. A tel point que Boca offre l’énorme somme de 12 000 pesos pour son transfert mais Estudiantes refuse.
Du 13 Mars au 13 Novembre 1932, il joue 32 matchs et marque 8 buts. Le club termine 6ème.
Fin Janvier et début Février 1933, il joue deux matchs amicaux officiels pour la sélection argentine face à l’Uruguay: une défaite 2-1 à Montevideo et une victoire 4-1 à Avellaneda.
La saison suivante, qui s’étale du 12 Mars au 19 novembre 1933, il dispute 32 matchs et inscrit 7 buts. Point noir : il est expulsé après une bagarre avec Moyano et une interruption du match de 20 minutes. Estudiantes termine à une décevante 10ème place.
Le 14 Décembre de cette année-là, il honore sa 5ème sélection officielle par une victoire 1-0 à Montevideo face à l’Uruguay, champion du Monde.
En 1934, se profile la 2ème coupe du Monde en Italie. A l’époque, les équipes nationales officielles étaient encore liées aux associations reconnues par la FIFA. Dans le cas de l’Argentine, cela privera Lauri et d’autres stars locales de cette Coupe du monde dans laquelle l’Albiceleste sera représentée par des amateurs.
Malgré tout, du 18 Mars au 16 Décembre 1934, Lauri joue 29 matchs et marque 9 buts. Le club termine 5ème.
En Janvier 1935, Lauri participe à la Copa América qui se dispute au Chili, à Lima. Il s’agit du premier tournoi dans lequel les meilleurs joueurs représentent l’équipe nationale après la réunification des ligues argentines Il est titulaire lors des deux victoires par 4-1, contre le Chili (marquant son seul but pour l’Albiceleste) et le Pérou ainsi que lors de la défaite 3-0 en finale contre l’Uruguay. L’Argentine sera vice champion.
La saison 1935 débute le 17 Mars pour se terminer le 22 Décembre 1935. Miguel Angel dispute 30 Matchs, inscrivant 10 buts. Il est de nouveau expulsé après une bagarre avec, cette fois, Murúa. Estudiantes termine à une très moyenne 7ème place.
Le 10 Juillet 1935, à Montevideo, il porte, pour la 9ème et dernière fois, officellement le maillot Argentin contre l’Uruguay pour le compte de la Coupe Héctor Gómez (1-1).
Lauri débute le championnat 1936 le 05 Avril mais a des envies d’ailleurs. Après 7 matchs et 1 but inscrit, il refuse une offre de Boca, préférant un transfert en Europe, plus lucratif. Il est en contact avancé, en France, avec le Red Star, l’Olympique de Marseille et le Racing mais c’est avec le FC Sochaux que l’accord est trouvé. Il joue son dernier match le 07 Juin 1936 face à Boca Juniors (défaite 2 à 1).
A titre professionnel, Lauri aura disputé 158 matchs officiels et marqué 42 buts pour Estudiantes. En incorporant la période amateur de la ligue Argentine, il aura porté le maillot rayé rouge et blanc lors de 261 matchs officiels, inscrivant 74 buts, et marqué son époque en tant qu’ailier droit de la célèbre ligne d’attaque « Los Profesores » , véritable légende du club.
II
La période Française (épisode 1)
Accompagné par Pedro Duhart, alors en convalescence dans son pays, Lauri embarque pour la France le 10 Juin 1936 à Montévideo sur le paquebot Higland Chieftain avec sa toute récente femme et un jeune ami, Tellechea, inter à l’Estudiantes, et débarque le 29 Juin au port de Boulogne sur mer. Conrad Ross, l’entraîneur du FC Sochaux-Montbéliard accueille le trio.
Suivant les accords internationaux en vigueur, Lauri, de parents Basques, bénéficie automatiquement de la nationalité Française. Il dispute son 1er match pour le FCSM le 09 Aout 1936 à Calais, en match amical face au RC Calais où, bien quà court de forme, il brille de mille feux.
Son 1er match officiel a lieu le 13 Septembre 1936 face au Red Star en J3 du Championnat de France. Cette première saison sera aboutie avec au total 27 matchs de championnat pour 3 buts (Red Star et doublé face à Metz) et 7 passes décisives ainsi que 6 matchs de Coupe de France (1 but et 7 passes décisives).
Le seul but de Lauri en Coupe de France a lieu en finale le 09 Mai 1937, face au RC Strasbourg. C’est le but de l’égalisation sur une passe de Bernard Williams. Lauri rendra la pareille à Bernie en lui offrant le but de la victoire à quelques minutes de la fin du match.
Ainsi Miguel Angel termine vice-champion de France, battu à la différence de buts par l’Olympique de Marseille, et vainqueur de la Coupe de France. Très encourageant même si le comportement du joueur peut parfois agacer en interne.
Tableau de bord saison 1936/1937
Le 23 Mai 1937, il honore sa 1ère et unique sélection en équipe de France qui s’incline 2 à 0 face à la République d’Irlande.
Quelques semaines plus tard, il apprend qu’il doit effectuer son service militaire. A 29 ans, il ne souhaite pas accomplir ses obligations militaires pendant 1 an et décide de quitter le FC Sochaux Montbéliard pour retourner en Argentine. Il tentera bien de justifier son départ par le fait que sa femme ne s’acclimatait pas à la France et que sa famille lui manquait mais sans convaincre.
III
La période Uruguayenne
Rapidement, Lauri sollicite une licence au Peñarol de Montevideo mais il lui manque l’autorisation du FC Sochaux.
En effet, lorsqu’en fin de saison le FCSM lui proposa le renouvellement de son contrat au tarif maximum prévu par les règlements de la 3 FA, il refusa pour les raisons que l’on connait. Cependant, le club Franc-Comtois conservait tous ses droits sur Lauri, lequel avait été payé très cher 1 an auparavant à l’Estudiantes de la Plata.
Les règlements de la FIFA étant formels dans ce cas, ces droits ne pouvaient être contestés. Pourtant, les dirigeants du Peñarol, via la Fédération Uruguayenne de Football, font pression auprès de la FIFA pour protester contre le fait que Lauri ne peut jouer en Uruguay alors que, d’après eux, il a recouvré son entière liberté.
Au final, un accord, resté confidentiel, est trouvé entre les 2 clubs le 22 Octobre pour permettre à Lauri de terminer la saison avec le Peñarol, alors devancé par le Nacional de Montevideo pour le titre de champion. En fait, il s’agira d’un prêt de 3 mois car Lauri apprit dans l’intervalle que, conformément à un décret datant de 1926, il pouvait être dispensé de son service militaire en France. En bon mercenaire (les salaires Français étant nettement supérieurs), il avait écrit à Samuel Wyler pour lui demander de reprendre sa place dans l’attaque du FCSM. Exit les problèmes d’adaptation de sa femme…
En 1937, le championnat Uruguayen comptait 10 clubs et la saison s’étalait du 10 Avril 1937 au 19 Décembre 1937. Le 23 Octobre 1937, lors du 1er match de Lauri, il ne restait que 9 journées à disputer.
Avec Miguel Angel à la baguette, Peñarol enchaine 6 victoires pour 1 défaite.
A 2 journées du terme, Peñarol compte, avant le classico, 2 points de retard sur le Nacional.
Avec une ouverture du score de Lauri, les Aurinegros écrasent le leader Tricolores 4 à 0.
Lors de l’ultime journée, Peñarol écrasera River Plate 5 à 0 et le Nacional sera accroché 1 à 1 par Bella Vista. Peñarol était champion sur le fil.
Miguel Ángel Lauri fait ses adieux à Peñarol après le match de Copa Rio de la Plata ou Copa Aldao du 15 Janvier 1938 opposant, traditionnellement sur 1 match, les champions Argentins et Uruguayens.
IV
La période Française (épisode 2)
Je t’aime, moi non plus… Après une traversée de 18 jours sur le paquebot England Brigade, Lauri et sa femme débarquent le 09 Février 1938 à Boulogne sur mer, accueillis, comme à l’habitude, par Conrad Ross.
Mais les ennuis arrivent très rapidement quand Peñarol conteste son retour en France et que la fédération Uruguayenne y met son veto. Dans un 1er temps, la 3 FA, suivant les directives de la FIFA, suspend Lauri jusqu’au 30 Mars mais le litige n’est définitivement levé que le 27 avril.
Miguel Ángel ne dispute donc son 1er match de la saison avec le FC Sochaux que le 1er Mai à Lens en J29 du championnat de France. Ce sera son seul match de la saison mais il suffira pour le créditer du titre de Champion de France.
Tableau de bord saison 1937/1938
Lui qui n’avait rien gagné en plus de 10 ans de carrière venait de remporter son 3ème trophée en 1 an: Coupe de France, Championnat d’Uruguay et Championnat de France.
Tout comme Di Lorto, Cazenave ou Szabo, Lauri est réticent à signer le nouveau contrat de 2 ans que le FC Sochaux lui propose. Après de multiples palabres, d’ordre financier évidemment, il consent à signer pour la durée prévue et obtient sa licence.
Lors de la saison 1938 1939, Miguel Angel « Michel » dispute l’intégralité des 33 matchs du FC Sochaux durant lesquels il inscrit 6 buts (Fives, Cannes, Strasbourg, Metz, Antibes, Excelsior) et délivre a minima 11 passes décisives. Hélas, le FC Sochaux, miné par des luttes intestines dans son vestiaire, ne termine qu’à une décevante 6ème place, à 10 points du Champion Sète. En Coupe de France, le parcours s’arrête dès les 16èmes de finale face à Metz.
Tableau de bord saison 1938/1939
A la mi-juin, effrayé par l’imminence du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, Lauri, citoyen et joueur international Français, décide de fuir le pays.
Encore sous contrat, Michel, accompagné de Cazenave (autre international Français) que Duhart rejoindra à Bordeaux, embarque à Anvers sur le paquebot « Jamaïque » pour regagner l’Amérique du Sud.
Au global, il aura joué 67 matchs et marqué 10 buts sous le maillot Sochalien. On peut également, sans trop se tromper, le créditer d’au moins 25 passes décisives.
V
La fin de carrière
Souhaitant s’engager avec Peñarol, Michel Lauri sollicite l’accord du FC Sochaux-Montbéliard pour obtenir sa licence. Cette fois, refus catégoriques tant du club que de la 3 FA , validés par la FIFA.
De multiples sources font état de la participation de Lauri aux championnats Uruguayens 1940, 1941 voire 1942 sous le maillot de Peñarol. Il n’en a rien été ou alors sous fausse identité, ce qui est peu vraisemblable. Il ne figure sur aucune des feuilles de matchs consultées ni dans les effectifs tels que déclarés détaillés ci-dessous:
AÑO 1937
Enrique Ballestero, Albino Loayza, Julio Barrios, Modesto Ortíz, Carlos Scandroglio, Mario Barradas, Juan Giménez, Ernesto Mascheroni, Jorge Clulow, Erebo Zunino, Basilio Aizcorbi, Galileo Canes, Raúl Rodríguez, Juan Sténeri, Álvaro Gestido, Dalmiro Farías, Víctor Martínez, Alberto Taboada, Braulio Castro, Lauri Miguel, Adelaido Camaití, Anselmo Lustemberg, Severino Varela, Segundo Villadónica, Luis Matta, Juan J. García, Berdiña, Pedro Young, Pedro Lago, Horacio Telechea, Rogelio Barros. DT: Athuel Velázquez.
AÑO 1939
Julio Barrios, Juan C. Peri, Héctor Macchiavello, Jorge Clulow, Agustín Prado, Ernesto Mascheroni, Mario Barrada, Erebo Zunino, Raúl Rodríguez, Leofar Cámera, Roberto Scarone, StarÁlvaro Gestido, Francisco Palermo, Alberto Taboada, Adelaido Camaití, Héctor Magliano, Raúl Cámpora, Nicolás Orlando, Severino Varela, José Pérez, Roque Totenne, H. De Britto, Pedro Lago, Luis M. Rongo, Silvio Pirillo, Adolfo Rodríguez, Luis Alberti. DT: Athuel Velázquez.
AÑO 1940
Julio Barrios, Héctor Macchiavello, Juan C. Peri, Jorge Clulow, Agustín Prado, Ernesto Mascheroni, Mario Barrada, Erebo Zunino, Raúl Rodríguez, Leofar Cámera, Roberto Scarone, Juan Peláez, Álvaro Gestido, Francisco Palermo, Nicolás Orlando, Adelaido Camaití, Ubaldo Cruche, Tomás González, Severino Varela, José Vázquez, Roque Totenne, Pedro Lago, Silvio Pirillo, Arturo Naón. DT: Athuel Velázquez | José Piendibene.
AÑO 1941
Roque Máspoli, Héctor Macchiavello, Joaquín Bermúdez, Agustín Prado, Agenor Muníz, Leonardo Cilaurren, Raúl Rodríguez, Leofar Cámera, Gumersindo Puente, Darío Piñero, Álvaro Gestido, Héctor García, Ricardo Charlón, José M. Ortíz, Adelaido Camaití, Ubaldo Cruche, Juan C. García, Antonio Núñez, Severino Varela, Domingo Gelpi, Lorenzo Pino, Pedro Vigorito, Aurelio Gonard, José Vázquez. DT: Lorenzo Fernández | José Piendibene | Leonardo De Lucca | Luis Morquio.
AÑO 1942
Roque Máspoli, Aldo Ramacciotti, Juan Bermúdez, Agustín Prado, Agenor Muníz, Luis Vecino, Raúl Rodríguez, Darío Piñero, Juan Tejera, Leonardo Cilaurrén, José M. Minella, Ricardo Charlón, Oscar Díaz, Domingo Gelpi, Amador Regueiro, Pedro Vigorito, Adelaido Camaití, Venancio Olivera, José M. Ortíz, José A. Vázquez, Antonio Álvarez, Ubaldo Cruche, Severino Varela, Lorenzo Pino, Oscar Chirimini, José Liztherman. DT: Lorenzo Fernández | Escocia John Harley | Leonardo De Lucca.
Il apparaît qu’en réalité, dans le contexte de l’époque, Peñarol n’insista pas et Lauri, privé de licence, ne disputera que quelques matchs amicaux avec ce club. Il aurait également joué quelques matchs amicaux « alimentaires » avec les Montevideo Wanderers.
Afin de subvenir à ses besoins, il s’installe fin 1939 à Valentín Alsina, près de Buenos Aires, et travaille dans un abattoir pour 45 centimes de l’heure. En parallèle, il entraîne quelque temps le Sportivo Alsina mais l’expérience tourne court.
En Argentine, Lauri bénéficie d’une grande aura, étant, à travers les âges, resté une immense vedette, un des plus grands joueurs de son époque. En son honneur, est créée le 1er Février 1993 à Berisso, la Filial Miguel Angel Lauri. Il s’agit d’une sorte d’académie de football pour les enfants, garçons comme filles, officiellement affiliée au club d’Estudiantes de La Plata. Cette structure, très active, existe plus que jamais aujourd’hui, jouant un rôle associatif prépondérant dans la ville.
VI
Bonus (le saviez vous ?)
Le 27 avril 1933 sort le premier film sonore Argentin » ¡Tango ! ». Seulement quelques semaines plus tard, le 19 mai de la même année, parait « Los Tres Berretines« , un film avec en tête d’affiche Sandrin, l’un des acteurs Argentins les plus respectés et les plus aimés par le public et les critiques.
Le film fait référence aux trois principaux » berretines » (passe-temps) des Porteños: le tango, le cinéma et le football. C’est l’histoire d’une famille de la classe moyenne de Buenos Aires qui exploite une quincaillerie. Le père se plaint et s’énerve parce que toute sa famille a un « berretin » qui les amène à négliger l’entreprise familiale. Au final, c’est le père lui-même, qui finira par être gagné ces 3 passe-temps.
Miguel Ángel Lauri interprète Lorenzo, un des fils du patriarche, représentant la passion du football. Il apparait en action sur le terrain mais également, dans le vestiaire et aussi en conversation avec son père, puis son frère, et même sous la douche… une prestation globale d’environ 4 minutes pour un film d’une durée totale de 57 minutes. https://www.youtube.com/watch?v=hpvmkEJ14uU
Ce film a connu un vif succès. Toujours considéré comme une référence du Buenos Aires des années 1930, il est encore largement visionné aujourd’hui.
A ce jour, Michel / Miguel Ángel Lauri demeure le seul Sochalien a avoir joué dans un film de ce calibre, permettant, non sans émotion, de pouvoir mettre une voix et une gestuelle sur un des grands visages du FC Sochaux-Montbéliard d’avant-guerre, l’époque dorée du club.